Entendu devant la caisse de la Ménagerie du Jardin des Plantes (pour les non parisiens, je précise qu’il s’agit d’un zoo) .
un gamin : « il y a des dinosaures ? »
sa mère : « non »
le gamin (mine déconfite) : « ah ben, pourquoi on paye alors ? »
Contre les pouvoirs de Hollywood, la science a perdu d’avance.
Monthly Archives: octobre 2006
Ronald Gillespie
Pour des informations sur Ronald Gillespie, père de la théorie VSEPR, je vous ai trouvé un site canadien. En gros, il a choisi la chimie par défaut mais ça ne l’a pas empêché de pondre une théorie universellement utilisée.
Lien vers canal-u
Je vous signale l’existence de canal-u, un site du ministère de l’éducation nationale, qui fédère différentes choses :
– une télévision consacrée aux sciences,
– les conférences de l’Université de tous les savoirs,
– des cours en ligne…
Pour ce qui concerne les conférences de l’Université de tous les savoirs, les vidéos des conférences sont visibles (à condition d’installer Real player, c’est gratuit). En juin dernier, il y a eu une série de conférences consacrées à la chimie. J’ai visionné la dernière, sur la chimie douce, présentée par Jacques Livage, professeur au Collège de France, elle est excellente ! Les autres (que je n’ai pas eu le temps de voir), doivent être également très intéressantes, si on en juge par les noms des conférenciers. Juste pour vous allécher : Christian Amatore, de l’Ecole Normale Supérieure, arrive à observer l’entrée et la sortie d’une molécule d’une cellule.
Les noms des éléments
L’origine des noms des éléments chimiques est parfois assez inattendue, voire même franchement cocasse. Je vous renvoie à l’article Origin of the Names of Chemical Elements (comme les plus perspicaces l’auront compris, c’est en Anglais, mais vous pourrez demander à Mme P. de vous aider) dans le Journal of Chemical Education, volume 66 n°9 (septembre 1989) page 731. Heureusement, il a presqu’intégralement été traduit sous le titre Les éléments chimiques, Découvertes et origines des noms et des symboles, dans le Bulletin de l’Union des Physiciens (BUP pour les intimes), volume 96 (janvier 2002) page 113, accessible au CDI à peu près au même endroit que la référence de ma causerie précédente. L’article suivant (page 127 de la même revue) est sur le même thème.
Histoire des noms du gallium Ga et du germanium Ge.
Le gallium fut découvert par Lecoq de Boisbaudran en 1875. On se rappellera que la France venait de se prendre une sacrée dérouillée par les Prussiens (1871) et avait bien besoin de se redorer le blason. Une explication simple est donc que Lecoq a nommé son élément en référence à la Gaule. Certes. Mais tout latiniste non amnésique se rappellera que gallus en Latin signifie justement le coq. Alors, patriote ou mégalomane, notre Lecoq ?
En tout cas, la petite histoire dit que Winkler, découvreur du germanium en 1885, a choisi ce nom en référence à son pays, l’Allemagne, juste pour bien montrer que les Gaulois n’avaient qu’à bien se tenir. S’il avait su plus de latin, il aurait été plus perspicace, et le germanium s’appelerait le winklerium. Moralité : pour passer à la postérité, il ne faut pas négliger les langues anciennes.
On notera les places respectives des deux ennemis héréditaires dans la classification.
Histoire des noms des derniers lanthanides.
Les lanthanides sont extraits principalement de deux gisements, l’un en Suède, l’autre aux Etats-Unis. C’est du gisement suédois que les derniers lanthanides ont été extraits pour la première fois. A court d’imagination, on a fait au plus vite :
– Holmium Ho vient du nom de la capitale Stockholm,
– Thulium Tm vient de Thulé, ancien nom de la Scandinavie,
– Erbium Er, Terbium Tb et Ytterbium Yb sont tous nommés à partir de Ytterby, village à proximité du gisement… tout comme l’Yttrium Y (qui n’est pas un lanthanide).
Histoire botanique.
Le nom du praséodyme Pr vient du grec : d’une couleur vert poireau.
Histoire scatologique.
Le symbole du tungstène est W, de l’Allemand Wolfrahm, qui signifie « crotte de loup » (si si, ça ne s’invente pas).
Je vous laisse découvrir vous-même les autres histoires. C’est plein de dieux grecs, de lutins germaniques, de savants oubliés et tout et tout.
Génèse de la classification périodique
Je vous signale un vieil article, trouvable au CDI au fond d’un carton au fond d’une armoire au fond d’une salle au fond du CDI (demander aux documentalistes) : La génèse du tableau de Mendeleev par Bernadette Bensaude-Vincent dans La Recherche n°154 (octobre 1984) page 1206.