Category Archives: Environnement et climat

De la lecture en Anglais pour les vacances

Comme tous les ans, je signale à mes chers petits l’existence du site de l’université de Yale (donc pas tout à fait le premier site venu) consacré à l’environnement. On peut y voir des vidéo ou lire des articles en Anglais sur de multiples thèmes consacrés à la planète. Les derniers articles sont sur : la fermeture des centrales au charbon en Allemagne, la sécheresse en Californie, les causes des inondations en Inde, les projets pour construire un complexe hôtelier sur une des dernière île vierge des Caraïbes.

C’est vraiment passionnant et accessible en permanence à partir du bandeau à droite sur ce site : https://e360.yale.edu

A propos des humains mangeurs d’animaux d’élevage

Encore un article d’Audrey Garric, cette fois sur les conditions d’élevage totalement scandaleuses du plus sympathique des animaux. Tous ceux qui me connaissent comprendront à quel point je suis déprimé par la lecture d’un tel document !

Pour ceux que les enjeux des conditions d’élevage intéressent, je signale que l’INRA (Institut National de la Recherche Agronomique), qui est le potentiel employeur futur de quelques uns de mes élèves et d’ailleurs aussi l’employeur actuel de quelques uns de mes anciens élèves, a mené une étude sur le thème des douleurs animales en élevage, dont le rapport est publié aux éditions Quae dans la collection Matière à débattre et à décider.

Ce livre trace l’état des lieux des connaissances, encore partielles faute de moyens d’étude (ce n’est certes pas les éleveurs qui ont intérêt à financer des études sur leurs pratiques), sur les douleurs infligées aux animaux d’élevage et aux conditions d’abattage. Le livre se termine sur quelques expérimentations en cours et des pistes pour améliorer la situation. Précisons, pour les fanatiques de tout poil, que je ne suis pas un partisan de la suppression de la viande dans l’alimentation. Je pense en revanche qu’on pourrait en manger largement 10 fois moins, quitte à la payer plus cher, et que les mécanismes de soutien à l’élevage, comme d’ailleurs à l’agriculture et à la pêche, sont totalement à revoir tant au niveau national qu’européen.

A propos des animaux mangeurs d’hommes

Je vous signale cet article d’Audrey Garric (journaliste au Monde) sur les animaux qui représentent un danger pour l’homme. Le naturaliste Yves Paccalet, qu’elle interroge, remet les pendules à l’heure sur les morts respectives. On ne le croirait pas comme ça, mais les éléphants causent bien plus de décès humains que les loups ou le ours, et les éléphants ne sont encore rien comparés aux escargots ou aux moustiques.

Somme toute, rien qu’on ne sache déjà, mais qui va mieux en le redisant, surtout à l’heure où le loup est aux portes de Paris.

« Les Poissons » d’Alfred Hitchcock

Je suppose que tout le monde a déjà vu, ou à tout le moins entendu parler du film Les Oiseaux d’Alfred Hitchcock. Assez médiocre, il faut bien le reconnaitre, avec une actrice certes blonde (Hitchcock avait un faible pour les blondes) mais quand même ni aussi jolie ni aussi douée que Grace Kelly, il se déroule dans une station balnéaire américaine dont les habitants se font soudainement attaquer par des goélands ou des oiseaux du même genre. Ce qu’on sait moins, c’est que le film est basé sur un fait divers réel, et on a même trouvé l’explication : c’est un polluant qui, ingéré par les oiseaux, les rendaient particulièrement agressifs.

Attention les amis, car ici même en France, nous voilà menacés mais cette fois-ci par des poissons ! Les silures, introduits dans le Tarn dans les années 80, qui sont habituellement des poissons nocturnes et piscivores, ont semble-t-il changé totalement de comportement. Ils sont désormais diurnes et chassent le pigeons, ainsi qu’il est raconté (avec une vidéo) par Pierre Barthélémy dans Le Monde. Si vous passez vos vacances dans le Sud-Ouest, faites gaffe à vos orteils (ou autre chose que la morale m’interdit d’évoquer ici) si vous faites trempette.

Pour les infos sur le fait divers réel, c’est encore à Pierre Barthélémy que je vous renvoie.

 

Sensations fortes dans un cimetière

Des centaines d’inconscients tentent tous les ans l’ascension de l’Everest, le but étant d’arriver à l’aube en haut pour faire une magnifique photo. J’adore la montagne, et c’est un vrai plaisir d’arriver en haut d’un sommet et d’avoir une vue magnifique. A pieds. Je réussis à imaginer qu’on puisse préférer arriver en haut après quelques heures d’escalade, quoique franchement je ne vois pas quel plaisir je pourrais bien en éprouver. Mais l’Everest, là ça me dépasse.

Au-delà de 7900 mètres, il est impossible de survivre sans une préparation intense : chaque aspiration fournissant seulement 30% de la quantité normale d’oxygène, tout le métabolisme est affecté, sans compter le cerveau. Les amateurs commencent donc par passer une semaine dans le « camp de base » vers 8000 mètres d’altitude pour habituer leur organisme. Le camp de base, c’est une sorte de camping au milieu d’une sinistre plaine de neige, avec des centaines de gens dans des combinaisons de ski. Ensuite, on peut atteindre le sommet par une ascension de 4 jours, dont la dernière étape (du camp 4 au sommet) doit être entamée vers minuit histoire d’arriver en haut à l’aube et d’avoir le temps de redescendre quand il fait encore jour. Ah ! le bonheur de la haute montagne, la solitude des sommets ! harnaché dans leur matos, avec des bouteilles d’oxygène sur le dos, les aventuriers s’accrochent à la corde qui suit le parcours, et montent à la queue leu-leu. Jusqu’à 40 personnes à la file.

On me retorquera que, au moins, c’est un endroit de nature intacte, que l’homme n’a fait qu’effleurer, la beauté de la montagne récompensent les grimpeurs. Bon, d’abord, comme vous l’aurez compris, lors de la montée, il fait nuit, et en fait de paysage, on voit ce que sa lampe frontale éclaire. A la redescente, la fatigue est telle que je doute que quiconque admire les lieux. Et c’est tant mieux, car l’Everest, c’est surtout une grande poubelle : chaque pas étant une épreuve, on ne va quand même pas s’encombrer d’un sac poubelle. Le trajet est jonché d’ordures diverses, boites de conserve vides, sacs en plastiques, centaines de bouteilles d’oxygène vide, etc. Ces fainéants de Népalais n’ont pas envoyé les éboueurs ! et les opérateurs privés qui contrôlent le tourisme de l’ascension de l’Everest n’ont pas jugé bon d’organiser le nettoyage. D’ailleurs pourquoi le feraient-ils ? Leurs clients ne sont manifestement pas là pour le paysage. Ils sont là pour se « dépasser » (formule politiquement acceptable pour dire : « c’est moi qui fait pipi le plus loin »).

Se dépasser. Certes. Mais qu’entend-on par là ? Monter et redescendre en ayant la satisfaction de se dire qu’on est plus fort que ceux qui l’ont tenté aussi et qui y sont resté ? Car en plus d’être une poubelle, l’Everest est un cimetière à ciel ouvert. Le parcours est jonché de cadavres, bien pratique ma foi, puisque chacun d’eux fait office de panneau qui indique la distance à parcourir jusqu’au sommet. Un des plus célèbres s’appelle « green boots », mort en 1996, mais il n’est pas très fun, il est encore tout habillé et en plus face contre terre, on ne voit pas à quoi il ressemble ! Il y en a d’autres qui valent plus le détour, dans des états de momification plus ou moins avancés.

N’en déplaise à ceux qui ne croient pas au réchauffement climatique, toutes ces ordures et tous ces cadavres en décomposition commencent à poser problème, car ils sont de moins en moins congelés et commencent à poser un problème de pollution des cours d’eau qui prennent leur source dans le massif, cours d’eau qui alimentent des millions d’habitants.

Bref, si le coeur vous en dit, vous pouvez en lire plus, voir les portraits et cliquer sur des liens sur ce blog (en Anglais), que j’ai trouvé grâce à la page big browser du Monde. En prime, en cliquant sur le lien en bas du blog suscité, vous pourrez visionner un reportage (en Anglais) à faire froid dans le dos. En 2006, une équipe a effectué l’ascension, constituée d’un double amputé et suivi par une équipe de tournage ; lors de sa montée, elle a rencontré un homme mourant de froid, l’a filmé, lui a dit de ne pas rester immobile, et est repartie sans même informer le camp de base par radio. Des dizaines de personnes sont passé devant lui pendant 24h durant lesquelles il était encore vivant, et nul n’a pu le rater, puisqu’il était encore accroché à la corde et que chacun d’entre eux a dû décrocher son mousqueton de la corde pour passer. On peut m’expliquer tout ce qu’on veut sur le thème : « oui, mais chacun sait les risques qu’il prend, il faisait nuit, on doit d’abord penser à se sauver soi-même, et d’ailleurs il avait déjà l’air mourant (24 heures après, cet homme vivait toujours, je le rappelle), il n’a pas été prudent, etc ». Cet homme était à moins d’une heure de marche du camp IV, où il y a des tentes et de l’équipement.

Pas un seul des grimpeurs ce jour là n’a renoncé à son jour de gloire. Je ne jugerai pas quelqu’un qui a laissé derrière lui un blessé dans un bateau qui coule, dans un bâtiment en flammes ou dans une ville bombardée. Mais quand on préfère atteindre le sommet de l’Everest plutôt que tenter de sauver un homme, même assez stupide pour tenter cette grotesque aventure, on a quitté l’humanité.

Pour rire un peu pendant les vacances … et faire de l’Anglais

Comme vous ne l’ignorez pas, des hordes de scientifiques, tous peu scrupuleux et exclusivement poussés par l’appât du gain, prédisent un réchauffement climatique de plusieurs degrés d’ici la fin du siècle, et par voie de conséquence une montée du niveau des mers, pouvant aller jusqu’à 1 mètre. En attendant que quelques grands esprits comme Claude Allègre nous explique que le réchauffement climatique n’existe pas puisque sur l’Ouest de la France, il fait un temps pourri en ce mois de juillet, les Républicains de Caroline du Nord ont eu une réaction énergique. La Caroline du Nord est un état de la côte est des Etats-Unis, dont le rivage est en grande partie constitué de marais plus ou moins salé, d’une altitude quasi-nulle au-dessus du niveau de la mer. Il est donc particulièrement menacé par une hausse du niveau des mers. Pour régler ce problème, le sénat de l’Etat, tenu par le parti républicain, a voté une loi géniale. Tous les organismes et agences financés par l’état de Caroline du Nord pourront faire états de prédictions sur le niveau futur des mers uniquement si celles-ci se basent sur l’extrapolation des hausses constatées dans le passé, qui sont pour l’instant grossièrement linéaires. Autrement dit, les organismes publics de Caroline du Nord n’auront pas le droit de faire état des prédictions basées sur une augmentation exponentielle de la température et donc du niveau des mers, ce qui est pourtant le modèle le plus communément admis par les spécialistes du climat.

Plus de précision (en Anglais, c’est une obsession) ici.

Stephen Colbert, un humoriste américain en a fait un show télévisé absolument hilarant, disponible ici. Afin de bien comprendre le sel de la plaisanterie, je précise que le mot crane, la grue, a le même double sens qu’en Français, et que x au carré (x^2) se dit squared x ou x squared en Anglais.

Pour faire un peu d’Anglais pendant les vacances

Je vous invite à lire l’excellent site Yale Environment 360, une publication électronique de la prestigieuse université de Yale aux Etats-Unis. Il fourmille d’articles et de reportages ayant trait à des questions d’environnement, tous en Anglais ce qui permet de remplacer avantageusement un séjour linguistique à Yale …

Parmi les dernières publications, je vous signale deux articles ici et sur l’inquiétante baisse du niveau de la Mer Morte, principalement due aux prélèvements massifs dans le Jourdain, pour l’alimentation en eau potable de Tel Aviv et pour l’irrigation, et sur les projets pharaoniques d’alimentation de la Mer Morte à partir de la Mer Rouge.

La rivière Colorado n’est plus ce qu’elle était

Afin d’entrainer votre Anglais tout en vous informant un peu, je vous conseille d’aller visionner ce court documentaire (une douzaine de minutes) sur la rivière Colorado. C’est réalisé par un journaliste américain, qui se posait la question suivante : par quel chemin et en combien de temps l’eau prélevée du Colorado pour l’irragation des ranchs retourne-t-elle à la mer ?

Le film montre des paysages magnifiques le long du cours du fleuve, mais la fin est hélas moins riante : depuis 1998, le Colorado n’arrive plus à la mer, et le delta de ce fleuve, qui était encore au début du siècle très étendu, n’existe tout simplement plus.

Il est de bon ton de dénoncer les Soviétiques qui ont littéralement asséché la mer d’Aral pour produire de coton, mais il faut bien se rendre à l’évidence : dans les pays occidentaux, on ne fait pas tellement mieux.

Je signale que le site Yale 360, où ce documentaire est hébergé, est accessible en permanence par la blogroll ci-contre à droite. C’est une mine de documents écrit et vidéo (en Anglais) très intéressants.

Une vision de l’enfer …

… est disponible sur le site d’Alex MacLean, photographe aérien dont j’ai déjà parlé, et qui a un site accessible directement à partir d’un lien dans la blogroll ci-contre à droite.

Il a récemment mis en ligne une série de photos, intitulée Beaches, et qui montre quelques plages parmi les plus sinistres qu’on puisse imaginer. Elles sont pourtant manifestement destinées à accueillir des hordes de touristes. La seule question que je me pose est : qu’ont-ils bien pu faire pour mériter ça ?