Category Archives: BCPST

Remerciements

Je voudrais vous remercier encore une fois pour vos cadeaux de Noël, qui ont manifestement été choisis avec un soin tout particulier. Deviner ma vraie nature de duplicidenté sous mon masque humain, pourtant criant de vérité, cela ne me semblait pourtant pas trivial. A moins que ce ne soit monsieur K qui ait cafté ?

Horoscope du samedi 7 janvier

Pour les Lapins, ce samedi 7 janvier s’annonce important. En effet, Eris est en conjonction avec alpha du Centaure dans le 427è décan. Cela est le signe indubitable qu’une lecture d’oscillogramme va être nécessaire, avec détermination de l’amplitude et du déphasage ; on entrevoit aussi un circuit RL dans le lointain. D’autre part, ce samedi sera propice à des rencontres pleines de promesse entre des acides aminés L et D et un certain Fischer.

Par ailleurs, la Lune est pleine. Les virées nocturnes sont donc fortement déconseillées ce soir, car les Lapins-garous sont de sortie. Mieux vaut rester chez soi à réviser le régime sinusoïdal forcé.

Corrigé du devoir en temps limité de physique n°3

La moyenne du devoir de physique est de 10,4/20. La moyenne est atteinte par 20 copies et 4 copies ont entre 9 et 10.

Régime continu

Ce problème ne présentait aucune difficulté particulière. La démonstration de la formule du diviseur de tension a été correcte pour presque tout le monde. En revanche, celle de la résistance équivalente à deux résistances en parallèle a été plus douteuse : un schéma accompagné de la formule ne fait pas une démonstration. En clair : les questions de cours téléphonées sont sues, mais celles qui n’ont pas été annoncées ne sont pas sues.

Je constate avec plaisir que l’équivalence Thévenin-Norton est maitrisée par presque tout le monde, ce qui est bien. En revanche, malgré mes mises en gardes répétées, trop d’entre vous à la question 3 ont exprimé la tension uAB en fonction de i, qui est inconnu. C’est évidemment sans aucun intérêt. Il faut exprimer la grandeur demandée en fonction des données du problème, à savoir les résistances et la force électromotrice.
On peut déplorer en revanche un certain flottement dans les calculs numériques pourtant simplissimes. Bien évidemment, ne pas convertir les kOhm en Ohm ne mène pas au bon résultat. Je signale que les valeurs des intensités farfelues doivent vous alarmer : une intensité de 1 mA est déjà suffisante pour mourir si elle vous traverse pendant un temps de l’ordre de la seconde. Rappelez-vous que les intensités maximales supportées par les résistances AOIP qu’on a manipulées en TP sont de l’ordre de 10 à 100 mA. Trouver une intensité de 10, 100 voire 1000 A est totalement irréaliste dans un circuit réalisable sur un paillasse. De telles intensités ne se rencontrent que dans certains procédés industriels, en particulier pour la préparation de certains métaux par électrolyse.

La partie sur la stabilisation du courant a été moins réussie. Il était pourtant très facile d’y répondre en utilisant les résultats de la partie précédente : on a montré que la partie gauche du circuit est équivalente à un générateur unique ; il suffit donc de remplacer dans le schéma pour se ramener à un circuit à une seule maille. J’ai apprécié que quelques uns d’entre vous utilisent le théorème de Milmann pour répondre, d’autant qu’à chaque fois, la formule proposée était juste. Néanmoins dans ce circuit, Milmann menait à une formule nettement moins simple que l’équivalence Thévenin-Norton.

Régime transitoire

La première partie, autant dire une question de cours, a été bien réussie pour la partie équation différentielle. En revanche, la partie énergie a été plus folklorique : un certain flou artistique règne entre puissance et énergie. D’autre part, la question 3 a été a plupart du temps une catastrophe. Lorsqu’on arrive en régime permanent (après un temps très long), la bobine est totalement chargée et ne peut plus emmagasiner d’énergie supplémentaire ; l’énergie fournie par le générateur est alors entièrement dissipée par effet Joule dans la résistance. Il est facile de le montrer en calculant E0 fois i infini (puissance fournie par le générateur) et de vérifier que c’est bien égal à R fois le carré de i infini (puissance dissipée par effet Joule).

Pour ce qui est du second circuit, il suffisait évidemment de faire une équivalence Thévenin-Norton, et d’établir une analogie. Il faut cependant la faire complètement : constante de temps, équation-différentielle, solution, courant à l’infini. Presqu’aucune justification n’est nécessaire, sauf faire proprement l’équivalence Thévenin-Norton.

La formation de l’étincelle de rupture a été moins fructueuse. La question 7 a plutôt été du genre Bérézina qu’Austerlitz. La résistance R est en parallèle avec un fil ; elle est donc court-circuitée et aucun courant n’y passe. C’est facile de s’en assurer : la tension aux bornes de K est nulle (c’est un fil), donc celle aux bornes de R aussi et par la loi d’Ohm le courant à travers R est nul. Certains ont utilisé le diviseur de courant pour parvenir au même résultat.
Le reste ne présentait pas de difficulté, mais si la réponse à la question 7 était fausse, la condition à la limite pour résoudre l’équation différentielle était fausse aussi, d’où une solution fausse.

Pour terminer la formation de l’étincelle de rupture a lieu parce que la tension aux bornes de K peut devenir très grande. Il y a alors une différence de potentiel entre les deux bornes de l’interrupteur qui sont séparées par de l’air en position ouverte. Il se produit alors un éclair analogue à celui qu’on observe lors d’un orage.

Corrigé du devoir en temps limité de chimie n°3

Le devoir de chimie a été plutôt réussi, avec une moyenne de 10,4/20. Une note supérieure à 10 a été obtenue par 19 copies, et 6 ont entre 9 et 10.

La question sur la toxicité de l’ion cyanure a été soit bien comprise, soit totalement incomprise. Paraphraser le texte en disant qu’on a 50% de chance de mourir si on ingère 2,5 mg/kg n’est pas très informatif. On demandait de faire un calcul pour un être humain de masse donnée.
De même, la question sur le danger lié à la manipulation de l’ion cyanure a donné lieu à des réponses stéréotypées du genre : « Il faut manipuler avec des gants et des lunettes de protection et sous une hotte bien ventilée ». Ca, c’est la formule magique nécessaire pour réussir le bac, mais ce n’est pas de la science. Il fallait expliquer pourquoi c’est dangereux, et dans quelle condition. En effet, une solution d’ions cyanure n’est pas en soi dangereuse, sauf à la boire. En revanche, si la solution devient acide, HCN se forme (il est prédominant à pH<9,3) et peut se dégager sous forme de gaz, risquant d’intoxiquer le manipulateur.

Les questions de bon sens sur les charges (de l’ion cuivre dans CuCN ou de l’ion carbure dans CaC2) vous ont posé problème. Il s’agissait pourtant juste de faire un bilan des charges, sachant que les deux entités sont neutres. L’ion cyanure étant CN- et CuCN étant neutre, le cuivre est nécessairement Cu+. De même l’ion carbure est C2(2-) puisque le cation est Ca(2+).
De même les équations-bilan demandées ne nécessitaient que de lire l’énoncé attentivement et d’équilibrer les éléments et les charges. L’hydrolyse du cyanogène (CN)2 ne peut être correctement écrite que si on lit bien l’énoncé : elle ne forme pas que l’ion cyanate OCN-, mais aussi l’ion cyanure CN-.
Dans le même ordre d’idée, la comparaison de la polarisation des liaisons dans HCN et ClCN n’a d’intérêt que pour les liaisons qui diffèrent : H-C et Cl-C. Comparer les liaisons CN, qui sont identiques, n’est pas passionnant ! Il faut réfléchir et comprendre l’intérêt de la question avant d’y répondre.

Les questions sur les molécules cycliques vues comme une association d’un certain nombre de molécules identiques ont été scandaleusement sabotées. Quand on demande de vérifier que l’adénine est un pentamère de HCN, dire juste « C’est bon, je l’ai vérifié » est un peu léger. Soit on met en évidence sur un schéma les 5 molécules de HCN, soit on établit la formule moléculaire de l’adénine (C5H5N5). Cela aurait, je pense, évité que trop de copies n’affirment que la mélamine est un dimère de cyanamide, alors que c’est un trimère.

Je note, en revanche, que les raisonnements avec les molécules isoélectroniques sont très souvent corrects, ce qui est bien. Le raisonnement pas analogie est très fructueux pour la détermination des structures moléculaires.

A propos des devoirs et de la façon de les réussir

Je me permets, puisque la fin du trimestre approche, de faire quelques remarques sur les devoirs qui ont déjà eu lieu, et d’en tirer quelques conclusions pour les devoirs à venir.

Les devoirs sont un entrainement aux écrits des concours, et il convient de les considérer comme tels. L’objectif premier n’est pas de vous mettre des mauvaises notes, mais de vous roder petit à petit à composer en 3h30 selon les modalités des épreuves actuelles. Les objectifs que vous devez vous fixer sont au nombre de 3 principaux.

D’abord, il faut apprendre à gérer son temps. Une dissertation de bio doit être menée de l’introduction jusqu’à la conclusion; il n’est pas question d’arrêter au milieu de la dernière partie faute de temps! Les problèmes de maths et de sciences physique comportent souvent des parties indépendantes, qui sont d’inégale difficulté. A quoi bon passer 3h sur le problème d’électrocinétique, votre matière honnie, et ne garder que 30 minutes pour les liaisons covalentes que vous adorez ? Cela nécessite de commencer par lire rapidement l’intégralité du sujet. En sciences physiques, comme les matières sont notées séparément, il faut veiller tout de même à un certain équilibre entre physique et chimie.

Ensuite, il faut tirer les enseignements de ses échecs éventuels. Si on n’a pas réussi un devoir, il y a des raisons : cours insuffisamment connu ? techniques de calcul trop approximatives ? une notion manifestement comprise de travers ? C’est plus embêtant en cas de totale incompréhension du pourquoi de votre échec. Usuellement, en pareil cas, la réponse est simple : vous ne travaillez pas correctement, c’est-à-dire de façon non efficace compte-tenu des exigences de prépas. La plupart du temps, c’est parce que vous espérez (à tort) que les bonnes vieilles recettes de bachotage de terminale sont la bonne façon de travailler.

Enfin, il faut absolument être combatif et courageux ! Que certaines et certains restent les yeux dans le vague pendant des minutes entières en devoir, cela me laisse interloqué. On doit fournir le maximum pendant toute la durée des épreuves, essayer, s’acharner, ne jamais laisser tomber. Et même si on a le sentiment d’avoir tout raté, on rend ce qu’on a fait, sans aucune honte et sans aucun scrupule. D’abord nous sommes payés pour corriger des copies (même si je le déplore), et ensuite on ne peut vous aider à progresser que si nous voyons où vous en êtes. C’est particulièrement vrai pour les devoirs en temps libres ( « Oh ben, j’ai rien rendu parce que j’ai fait que les 2 premières questions » )…

Je vous souhaite bon courage pour samedi.

Seuls dans l’univers ?

Je vous signale un intéressant article dans le numéro d’octobre de Pour la Science, sur la question de savoir si nous sommes seuls dans l’univers, ou du moins dans la partie de l’univers dont nous pouvons imaginer qu’elle nous sera accessible un jour. L’auteur, un peu à contre-courant de la mode, défend l’opinion que nous serions bien seul. Je n’ai évidemment pas la prétention d’avoir là-dessus un opinion plus sérieuse que les spécialistes qui s’intéressent à la question ; cependant, à la lecture de cet article, je suis plus convaincu qu’à la lecture d’articles qui professent l’opinion inverse. C’est de toutes façon un débat passionnant, mais hautement spéculatif.

Calculatrice et régression linéaire

Vous disposez tous sur votre calculatrice d’un programme qui s’appelle la régression linéaire, et vous devez apprendre à vous en servir.

Imaginez que vous vouliez vérifier qu’une certaine grandeur Y varie selon une loi affine en fonction de la grandeur X. Pour cela, vous disposez d’un ensemble de résultats expérimentaux, qui sont la mesure de Y pour différentes valeurs de X, c’est-à-dire un tableau donnant des couples de valeurs (X1,Y1), (X2,Y2), etc.

La régression linéaire est un programme qui permet, à partir de ces couples de points, de déterminer quelle est la meilleure droite qui passe par ces points. C’est-à-dire que, si vous donnez à la machine ces valeurs, elle vous calculera le coefficient directeur et l’ordonnée à l’origine de la meilleure droite qui passe par ces points. En outre, la machine calcule un paramètre qui dit si les points sont bien alignés le long de la droite calculée ou pas (en effet, le programme calcule la meilleure droite stupidement : il fait les calculs même si les points ne sont pas du tout alignés). J’ai fait un petit topo sur la régression linéaire que vous pouvez trouver sur les sites des cours de physique, à la rubrique « outils mathématiques ».

Nous utiliserons la régression linéaire très régulièrement au cours de l’année, tant en physique qu’en chimie. Il est indispensable de maitriser cette fonctionnalité de votre machine. Le mode d’emploi pour une TI82stat est ici, pour une TI83+ là, pour une TI89 titanium ici, et pour une casio graph 85 là. Je présume que pour les autres TI et les autres casio, le mode d’emploi n’est pas très différents. Si certains ont d’autres machines et peuvent écrire un petit mode d’emploi de la régression linéaire, ils peuvent me l’envoyer et je le mettrai en ligne.

Correction du devoir en temps limité de physique n°2

Le devoir de physique n’est pas plus réussi que le devoir de chimie, avec une moyenne de 9/20. La moyenne est atteinte par 16 copies, et 3 copies ont entre 9 et 10.

Les questions préliminaires rapportaient 1/5 des points environ. Autant dire que personne ne devrait avoir moins de 4/20. L’intégration de la relation locale de la statique des fluides a donné lieu à des patouillages de signes qui n’ont trompé personne. C’était ni plus ni moins ce qu’on avait fait en TD. Le lac Baïkal m’a été signalé au Niger …

Je suis en revanche plutôt agréablement surpris du nombre de copies où l’intégration pour trouver la force F2 a été correctement faite, et je m’en réjouis. La détermination de RT et RN en utilisant la nullité de la somme des forces est également plutôt correcte. Dommage qu’à la question 12, une partie importante d’entre vous ait obtenu une relation fausse pour des pures questions d’étourderie (un g oublié, inversion de RN et RT …).

Le calcul des moments est plus problématique. Pourquoi diable nombre d’entre vous ont décrété que x=d/2 ? Où était-ce dit ? Nulle part, bien sûr ! et même à la question 15, on disait x=2d/3. Vous devez lire intégralement l’énoncé d’un sujet avant de commencer à répondre aux questions. Il y a fréquemment dans les questions finales des indications indirectes sur les questions précédentes, et il faut les exploiter ! Je ne sais pas non plus pourquoi le moment du poids a été si souvent oublié …

Les dernières questions sur la poussée d’Archimède étaient très faciles, et pourtant fort peu réussies. Pour montrer que l’engin ne coule pas, il suffit de montrer que, totalement immergé, la poussée d’Archimède (vers le haut) l’emporte sur le poids (vers le bas). Attention cependant à ne pas écrire d’horreurs mathématiques : on peut écrire une inégalité entre les normes de deux vecteurs, en revanche, une inégalité entre deux vecteurs, je ne sais pas ce que c’est.

Corrigé du devoir en temps limité de chimie n°2

Le devoir de chimie est moyennement réussi, avec une moyenne de 9,2/20, nettement en-deça de ce qu’on pouvait attendre. 16 copies ont au-dessus de 10, et 2 copies ont entre 9 et 10.

La stéréochimie est mitigée. La formule moléculaire de A a été généralement correctement trouvée, sauf par ceux qui n’ont pas réalisé que la molécule comportait de l’oxygène… La somme des abondances de C, H et N ne faisant pas 100%, il y a nécessairement d’autres éléments dans la molécule. Du reste, comme il s’agit d’un acide aminé, on sait (ou du moins vous devriez savoir) qu’il y a un groupe acide carboxylique, qui comporte 2 atomes d’oxygène.

Dans la même veine, je ne m’attendais pas à ce que vous connaissiez tous la formule de la glutamine, mais il est inadmissible que si peu d’entre vous ait écrit des formules aussi ridiculement fausses. La formule générale d’un acide aminé est NH2-CHR-CO2H, avec R variable d’un acide aminé à l’autre. On l’a vu dans le cours sur l’acido-basicité, et en BCPST, on n’a tout simplement pas le droit de l’ignorer.

Le passage de Cram à Newman a été fait proprement par la majorité d’entre vous, et c’est bien. Il y a eu moins de succès pour le passage de Cram à Fischer, mais dans l’ensemble, c’est compris.

Le problème de conductimétrie a été nettement plus décevant. Il est tout de même consternant que le nombre de copies où la concentration a été convertie en mol/m3 soit aussi faible, alors que cette unité était rappelé dans la première question ! Lisez-vous les énoncés ?

Pour ce qui est de la vérification de la proportionnalité entre la conductivité et la concentration, j’avoue que j’ai été totalement pris de court : la plupart d’entre vous n’ont rien compris à la question. On demande de vérifier que sigma est proportionnelle à C. Pour cela, on prépare des solutions de différentes concentrations et on en mesure sigma. Le but est évidemment de mettre en évidence que le tracé de sigma en fonction de C est une droite. Les 3/4 d’entre vous ont calculé C en divisant sigma par la somme des lambda0, puis ont tracé sigma en fonction de C, et – ô miracle – ont trouvé une droite. Autrement dit, vous avez supposé que sigma est proportionnel à C (puisque vous avez utilisé la relation de proportionnalité) et vous avez ensuite conclu que c’était proportionnel ! Il fallait évidemment calculer les concentrations en utilisant les lois de la dilution, et reporter sur un graphe sigma et C, obtenus indépendamment l’une de l’autre.

L’application de la conductimétrie à l’acido-basicité m’a mis franchement en rogne. Que 90% d’entre vous ne connaissent pas les concentrations de H3O+ et HO- dans l’eau pure, c’est du grand n’importe quoi. Entre ceux qui prennent la concentration de la solution d’ammoniac (que vient-elle faire là ?) ou qui disent « tiens, ben on n’a qu’à dire que c’est 1 mol/L » (en oubliant de le mettre en mol/m3 bien entendu), c’est indigne d’une classe prépa. Vous apprenez le cours, ou vous êtes là en dilettantes ?
Pour ne rien arranger, l’écriture du tableau d’avancement a été un désastre, avec une confusion récurrente entre y et alpha. Ecrire C0-alpha ne peut pas être juste, puisque C0 est une concentration (en mol/L) et alpha un rapport de concentration (sans unité).

Même le dosage n’a pas été correctement interprété par tout le monde. Il suffisait pourtant d’écrire CaVa=CbVE …

J’attends davantage de sérieux dans le travail. La classe n’est, pour l’instant, pas du tout à la hauteur des exigences du concours. Il est encore temps de vous réveiller, mais il est maintenant plus que temps.

A propos des premières notes

Le premier devoir ayant eu lieu, ainsi que les premières colles, je voudrais faire deux remarques sur ces premiers résultats.

Que ce soit en physique ou en chimie, j’ai mis de très bonnes notes. Pour autant, je n’ai pas lu de très bonnes copies. Des copies solides et sérieuses, oui, mais pas de copies qui sortent du lot. Je veux dire par là que dans les copies ayant eu 18, les questions faciles et classiques sont traitées parfaitement, mais les questions difficiles ne sont pas ou pas bien traitées. Or, votre objectif est de décrocher un concours, de préférence avec le meilleur classement possible. Il ne faut donc pas se contenter du service minimum. Il faut en faire plus, s’attaquer au plus dur, s’échiner, et montrer que non seulement on est capable de faire le classique, mais qu’on est en plus capable d’avoir des idées sur le moins classique.

D’une façon générale, je pense qu’une majorité d’entre vous s’est mis au travail, même s’il reste quelques irréductibles qui n’ont pas fait grand’chose.

Celles et ceux qui ont travaillé mais ont l’impression que leurs notes ne récompensent pas leurs efforts ne doivent surtout pas se décourager. Ce n’est que le tout début. La prépa est un entrainement de longue haleine, dont le but est le concours dans 18 mois. Si votre travail ne paye pas, c’est qu’il n’est pas efficace. En prépa, le plus important n’est pas de savoir refaire les exercices que vous avez déjà vus, même si évidemment ça ne peut pas nuire, mais de comprendre et maitriser le cours et de comprendre et maitriser les méthodes de résolution des exercices. En effet, ce serait un coup de bol extraordinaire que le sujet de concours soit identique à quelque chose que vous auriez déjà fait. Les sujets de concours sont toujours originaux. L’important est donc de pouvoir s’adapter à un sujet original en s’appuyant sur des méthodes que vous avez vues pendant votre préparation.

C’est un exercice difficile de laisser tomber les vieilles recettes de bachotage, dont vous savez qu’elles ont fait leurs preuves pendant toutes vos années de lycée. C’est néanmoins nécessaire. Il faut :
1) comprendre, maitriser et connaitre le cours, avant toute autre chose,
2) savoir faire les exercices, non pas parce que vous en connaissez la résolution par coeur, mais parce que vous en comprenez parfaitement la résolution.

Si certaines ou certains ont des doutes et des inquiétudes, elles ou ils ne doivent pas hésiter à venir nous en parler. Nous sommes là pour ça, nous avons déjà vu passer pas mal d’élèves, et nous avons nous-mêmes été élèves. Les mauvaises notes en prépa ne sont nullement un plan prémédité pour en dégoûter le maximum et faire un écrémage à la limite du sadisme, comme on encore pu le lire récemment dans une tribune d’un universitaire, parue dans un quotidien de référence. Elles sont une juste image de votre niveau par rapport au niveau exigé par le concours, qui, je le précise et pour ce qui me concerne ne dépend nullement de moi : je ne suis pas, n’ai jamais été, et ne suis pas en passe, de faire partie du jury de quelques concours que ce soit.

J’en profite pour tordre le cou à une idée folle : il n’y a pas de quota de passage en deuxième année, tout comme il n’y a pas de barre pré-établie pour passer en 2è année. Notre décision, à la fin de l’année, sera motivée par une seule chose : nous ne laissons passer que des élèves dont nous pensons qu’ils ont une chance raisonnable de décrocher une écoles par la voie prépa. Et tout compte dans notre jugement : les notes, l’évolution des notes, le sérieux du travail, l’homogénéité des résultats dans les différentes matières, etc.