Le roman du mois d’octobre

Il n’a pas été difficile de trouver son auteur, l’actualité me l’ayant pour ainsi dire dicté. Je vous propose de lire du Mario Vargas Llosa, écrivain péruvien récompensé cette année par le prix Nobel de littérature (un prix largement mérité). Reste à trouver lequel de ses romans, car Mario Vargas Llosa fait partie de ces écrivains qui n’écrivent quasiment que des choses excellentes.

Pour ceux qui aiment les romans courts et amusants, Pantaleon et les visiteuses (disponible en folio) me parait adapté. C’est l’histoire d’un officier de l’armée péruvienne chargé d’une mission de pacification des troupes cantonnées en Amazonie, que l’isolement rend indisciplinées. Pour cela, il met sur pieds une nouvelle unité de l’armée, répondant au doux nom de « Service de Visiteuses pour Garnisons, Postes Frontières et Assimilés », et évidemment composée de prostituées. C’est un plein succès, à tel point que le héros devient involontairement le plus puissant proxénète du pays.

Pour ceux qui aiment les romans un peu plus denses, je vous recommande La Fête au Bouc (également disponible en folio), sur l’histoire de Rafael Trujillo, dictateur sanguinaire et mégalomaniaque de Saint-Domingue. Complexe, ce livre fait alterner des chapitres relatant quelques aspects du régime de Trujillo, des chapitres mettant en scène les assassins du dictateur le soir fatal, et des chapitres racontant le retour au pays de la fille d’un ancien ministre de Trujillo dont on comprend seulement à la fin pourquoi elle l’a fui. Ce roman, comme la plupart de ceux de Vargas Llosa, est donc pleinement ancré dans l’histoire sud-américaine récente.

Je ne mets pas de lien vers le site Gallimard, car il est tellement mal fait que son moteur de recherche prétend que les livres en question n’existent pas, alors même que je les ai sous les yeux. Pathétique.