Prix IG-Nobel

Je ne peux pas m’empêcher, comme chaque année, de vous conseiller d’aller voir sur le site de la fondation Improbable Research. Cette fondation, à but non lucratif, délivre chaque année une série de prix IG-Nobel (qui se prononce « ignoble » en Anglais, soit : « ignoble »), pour des travaux dont l’intitulé est loufoque ou dont le sujet parait loufoque. Sous des dehors absurdes, les travaux en questions sont souvent très sérieux. En fouillant un peu dans les archives du site, vous verrez qu’ont été récompensés des physiciens qui ont étudié la façon dont un spaghetti se casse quand on le plie, des physiologistes qui ont compris pourquoi le pic vert n’attrape pas la migraine en cognant comme un sourd, des médecins qui ont montré qu’une poudre de perlimpinpin chère soigne plus efficacement qu’une pas chère, sans compter les zouaves qui sont sur la photo, en train d’essayer un soutien-gorge dont chaque bonnet peut se transformer en masque protégeant du virus de la grippe aviaire.

Bref, sous ladite photo, vous trouverez la liste des travaux récompensés cette année :
– en physiologie : prix pour avoir montré que le baillement n’est pas contagieux chez une espèce de tortue,
– en chimie : prix pour la conception d’une alarme incendie à base de radis noir soufflé,
– en médecine : prix pour avoir montré que les gens avec une envie pressante de faire pipi prennent de meilleures décisions sur certains types de sujets et de moins bonnes sur d’autres types de sujets.

Comme toujours, il y a toujours un prix un peu olé-olé (celui de biologie en l’occurrence) et un prix vachard (deux en l’occurrence cette année : celui de la paix et celui de maths). Je vous laisse lire le tout, c’est en Anglais évidemment, mais c’est quand même très drôle.

A noter que les lauréats de ces prix en sont généralement flattés, et qu’ils se déplacent pour le recevoir, et mettent un point d’honneur à surenchérir dans l’humour. La remise des prix est, si j’ai bien compris, un moment de franche rigolade.