Ma chronique livres est un peu en panne depuis un moment, suite à divers incidents (accouchement de la plus belle fille du monde, accouchement du plus beau programme de BCPST du monde, accouchement des plus beaux cours de BCPST du nouveau programme, aïe ! mes chevilles !). Je vais faire une petit effort pour conseiller quelques livres que j’ai trouvés intéressants.
Tout d’abord, je crois avoir parlé en cours de l’entretien des centrales nucléaires, aussi je renvoie à ce billet écrit il y a bientôt deux ans à l’occasion d’un « incident » nucléaire, qui conseille le livre d’Elisabeth Fillol La Centrale.
Comme je sais qu’un certain nombre d’entre vous ont la ferme intention de devenir vétérinaire, et afin que vous puissiez continuer à rêver un peu avant de vous rendre compte que la majorité des vétos finissent comme certificateurs de carcasses dans les abattoirs, je vous incite à lire les aventures d’une vétérinaire (c’est le sous-titre de l’ouvrage), Florence Ollivet-Courtois intitué Un éléphant dans ma salle d’attente (éditions Belin). L’autrice est une vétérinaire spécialisée dans les animaux sauvages, et elle raconte quelques unes des interventions cocasses et souvent drôles qu’elle a eu à effectuer pour le compte du Museum National d’Histoire Naturelle ou de divers zoos ou cirques. Qui croirait qu’anesthésier un éléphant ou une girafe nécessite autant de précaution ? Pour celles et ceux qui connaissent les lieux, Florence Ollivet-Courtois est la personne qui a été chargée d’euthanasier Siam, le grand éléphant qu’on peut voir naturalisé dans la grande galerie du Museum au Jardin des Plantes.
Toujours dans la thématique des animaux, le livre de Chris Herzfeld, Wattana, un orang-outan à Paris (édité chez Payot), raconte la vie d’une femelle orang-otan qu’elle a pu suivre en particulier lorsqu’elle était captive à la ménagerie du Jardin des Plantes. Le livre, cependant, est bien davantage que cela. Il est l’occasion de se poser des questions sur les rapports entre les grands singes tels que les orang-outan et les hommes dont ils sont finalement si proches, ainsi que l’adaptation nécessaire dont doivent faire preuve ces captifs pour survivre dans notre monde. C’est d’autant plus dérangeant que, manifestement, l’intelligence de ces primates est énormément plus grande que ce qu’on en pense généralement ; de ce point de vue leur absence de parole les dessert terriblement. Ils ne disent rien, mais ils n’en pensent pas moins. Sur la page internet de l’éditeur consacrée à ce livre (voir le lien ci-dessus), on peut voir Wattana réaliser un noeud, activité à laquelle elle excelle.
Contente de vous lire à nouveau !