Les risques de l’intelligence artificielle sont-ils de la science fiction ? et le danger des extra-terrestres ?

Je vous invite à lire cette tribune cosignée par des physiciens dont la renommée n’a d’égale que l’intelligence (dont Frank Wilczek, prix Nobel de physique pour ses travaux sur l’interaction forte et Stephen Hawking que certains qualifient de plus grand théoricien depuis Einstein), sur le site du journal The Independent (oui, c’est en Anglais, mais cela vous fera le plus grand bien).

Lorsque des scénaristes holywoodiens imaginent que les robots et/ou les ordinateurs prennent le contrôle du monde, on s’amuse ou, plus fréquemment, on s’ennuie ferme, mais de toute façon, on n’y croit pas vraiment. Mais lorsque de pareilles sommités expliquent tout bonnement que les lois de la physique sont parfaitement compatibles avec l’existence d’un calculateur plus performant que le cerveau humain, les choses deviennent subitement beaucoup plus réelles.

Il n’y a pas si longtemps, des physiciens s’étaient demandé s’il était vraiment sérieux d’envoyer au fin fond de l’espace des sondes avec une carte permettant de localiser la Terre. Leur argumentaire était en substance que quand on voit ce que deux civilisations humaines sont capables de se faire l’une à l’autre, il serait plus raisonnable de ne pas inviter des civilisations extra-humaines plus évoluées que nous à venir nous rendre visite. Robert Silverberg, un des auteurs de science fiction les plus novateurs des années 60 et 70 (je me demande s’il y a une seule idée nouvelle en science fiction à l’origine de laquelle il n’est pas d’une façon ou d’une autre) et dont j’ai déjà parlé, a écrit un roman là-dessus, The Alien Years, traduit on ne sait pourquoi par Le Grand Silence et publié chez Flammarion. En gros, les extra-terrestres arrivent, s’installent sans dire bonjour et réduisent les indigènes (nous) en esclavage. On est bien loin des extra-terrestres sympas de Rencontre du troisième type (traduction de Close Encounters,  parfois on se demande qui est payé pour traduire les titres de l’Anglais, à moins que ce ne soit le traducteur automatique de gougeule qui le fasse – il est grand temps de mettre un peu d’intelligence artificielle là-dedans – mais je m’égare) de Spielberg. A la réflexion et au regard du monde tel que nous le connaissons, qu’est-ce qui est le plus crédible ?