L’industrie du sel dans le Jura

Comme je vous l’ai rapidement expliqué dans le car, le Jura a connu une période florissante d’exploitation du sel.

Celui-ci était extrait du sous-sol à Salins-les-Bains, par injection d’eau sous pression dans les couches de sel gemme. L’eau saumâtre récupérée était ensuite évaporée dans de grandes marmites, ce qui a entrainé une déforestation complète des alentours. Je vous invite à aller voir le sites des anciennes salines de Salins-les-Bains. En cherchant un peu, vous y trouverez même une coupe géologique !

Au XVIIIè siècle, un aqueduc a été construit pour amener l’eau saumâtre à proximité de la Forêt Royale de Chaux, à Arc-et-Senans. La saline royale d’Arc-et-Senan est un très célèbre morceau d’architecture, dû à Claude-Nicolas Ledoux.

Les deux sites sont classés au patrimoine mondial de l’UNESCO, et je vous en conseille vivement la visite.

L’exploitation du sel est encore d’actualité, puisque le groupe chimique Solvay dispose d’une concession à Poligny. Le sel est la matière première utilisée pour la production simultanée (par électrolyse) de la soude et du dichlore. Le site de Solvay France présente brièvement l’exploitation du selle traitement de la saumure, ainsi que les installations en cours de développement.
L’électrolyse du chlorure de sodium a longtemps été réalisée avec une électrode en mercure liquide (le mercure est le seul métal liquide à température ambiante sous la pression atmosphérique). C’est une industrie qui a donc été très polluante; en effet le mercure s’échappe facilement (il coule comme tout liquide), s’évapore facilement (pour donner des vapeurs de mercure qui se disséminent dans l’air), et est extrêmement toxique. A l’heure actuelle, on utilise une technologie sans mercure.