Author Archives: NiCl2

Pour commencer l’année sur un ton optimiste …

… vous pouvez lire le document édité par le PNUE (Programme des Nations Unies pour l’Environnement), synthèse des travaux publiés par le GIEC (Groupe Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) en 2007.

C’est en français, en couleur, et un peu déprimant. Ce document PDF (6,29 Mo) est libre de droit. Vous pouvez le diffuser librement à condition d’en citer la source.

Journée d’accueil des premières années

Je tiens à remercier celles et ceux qui ont bien voulu participer à la journée d’accueil de leurs successeuses et successeurs. C’était vraiment très sympa et en plus il y avait plein de bons gâteaux.

Merci aussi pour les diverses lapineries. J’ai même fini par comprendre pourquoi le lapin avec les pattes bandées étaient un lapin de métro. Soit dit en passant, c’est maintenant moi qui suis couvert de bandages. La carte avec tous les petits coeurs n’a pas plu à la mère de mes enfants …

Bonnes vacances à toutes et à tous.

Conseils de lecture.

Je transmets ici un message de Monsieur Anselme :

 » Ci-dessous mes suggestions de lecture pour élèves désœuvrés en été :

– Pour les courageux, un ouvrage fantastique et passionnant bien qu’un peu austère et… volumineux : L’origine des espèces – Charles Darwin –  ed. Garnier Flamarion.
-Pour de la lecture plus « vulgarisation » mais enthousiasmante et pleine d’intelligence, autour du thème de l’apoptose : La sculpture du vivant – Jean Claude Ameisen – Seuil.
– Toujours « vulgarisation » mais polémique et énervant, un peu pamphlet anti-« tout génétique », très stimulant : Ni dieu, ni gène – Jean-Jacques Kupiec, Pierre Sonigo – Seuil.
– Plus léger, facile à lire, à consulter quand on veut, une page par-ci, une page par-là :Mais qui mange les guêpes ? 101 questions idiotes et passionnantes – New Scientist – Seuil, et Pourquoi les manchots n’ont pas froid aux pieds ? Et 111 autres questions stupides et passionnantes – New Scientist – Seuil

Tous ces livres existent en poche (Garnier Flamarion ou Points-Seuil)

Si ça vous saoule de lire, ne vous forcez surtout pas. Aucune importance.

Bonne soirée, merci pour la bonne journée passée ensemble et à dans une dizaine de jours. »

Je me permets d’ajouter quelques titres :

– de Olivia Judson , le Manuel universel d’éducation sexuelle à l’usage de toutes les espèces (collection Points sciences), présentant de manière très humoristique les mille et une perversions observables dans le monde vivant ;
– de Stuart B. Levy, Le paradoxe des antibiotiques (éditions Belin), très éclairant sur les mauvais usages de ces molécules qui ont révolutionné la médecine ;
– de Jean-Marc Janvovici et Alain Grandjean, Le plein s’il vous plait (collection Points Sciences), concernant les problèmes énergétiques qui nous attendent.

Bonne lecture

Sortie botanique (3)

Notre coach pour cette sortie me suggère d’insister lourdement sur 2 points.

1) Il ne faut pas lésiner sur l’eau, on va quand même être en mouvement pendant environ 6 h, et j’ajoute un petit en-cas sucré pour le milieu de matinée et un goûter me semblent indispensables.

2) Il est préférable de choisir le pantalon, plutôt que la mini-jupe ou le kilt, certaines plantes ayant la désagréable manie d’être urticantes, et je ne parle pas des éventuelles tiques.

Sortie botanique (bis)

Une rapide recherche sur le site de la RATP fournit les indications suivantes :

– départ Saint-Michel – Notre-Dame à 8 h 10, arrivée à Saint-Rémy-les-Chevreuses à 9 h 03,
– départ Saint-Michel – Notre-Dame à 8 h 25, arrivée à Saint-Rémy-les-Chevreuses à 9 h 16,

dans les deux cas par un train nommé PLAN.

Attention pour ceux qui sont distraits, il faut acheter un billet spécial pour aller à Saint-Rémy. Il est conseiller de l’acheter à l’avance (la veille par exemple), et même d’en acheter deux, comme ça on a directement le billet retour …

Sortie botanique du jeudi 25 juin

La sortie botanique est obligatoire. Elle est d’autant plus importante que vous avez eu peu de temps sur le terrain cette année, par rapport à d’autres prépas.

Le rendez-vous est fixé devant l’esplanade de la Gare de Saint-Rémy-les-Chevreuses, au terminus de la ligne B du RER, à 9 h 30. Depuis Paris (station Saint-Michel – Notre-Dame), il faut compter 45 minutes environ, plus le temps d’attente. Pour ceux qui ne pratiquent pas le RER, attention ! tous les trains ne vont pas au même endroit, et tous ne vont pas jusqu’à Saint Remy. Si certains d’entre vous ne sont pas habitués, ce serait pas mal de vous donner RV sur Paris et d’y aller en groupe.

La sortie dure environ 6 heures, auxquelles il faut ajouter une pause pique-nique. Prévoir donc un pique-nique, et surtout de l’eau en quantité abondante (d’autant plus s’il fait chaud).

Tout se fera à pieds, il faut donc prévoir des chaussures de marche.

Bien entendu, on ne va pas juste pour s’amuser (sauf moi). Il faut son matériel de botanisation portable.

Cristaux de soufre

Pour ceux qui n’ont jamais vu de soufre solide, vous pouvez en admirer quelques magnifiques photos.

Elles ont été prises dans un très célèbre site d’extraction de soufre en Indonésie. Vous pourrez accessoirement méditer sur les mérites de la baignade dans le lac d’acide sulfurique et d’acide chlorhydrique.

Evidemment, si on regarde les gens sur les photos, on les trouve nettement moins magnifiques.

Pas d’idée pour cet été ?

Vous pouvez toujours faire partie de pionniers. Une destination tranquille, à l’écart des grandes routes touristiques. Au programme : des paysages grandioses dans une nature inviolée.
Pour vous mettre l’eau à la bouche, voir ce portfolio paru dans le monde du 22 avril.

Imaginons un peu la suite du descriptif du voyage :

 » Rencontres impromptu avec des autochtones fiers et farouches, attaques, enlèvement, lapidation pour celles qui auront mis leur burqa de travers, et bastonnades pour ceux qui auront oublié de se laisser pousser la barbe.
Pour éviter les ennuis, ne choquez pas les habitants. Conformez-vous à la mode. En ce moment à Kaboul, la burqa et la barbe se portent longues ».

Très longues.

C’est bien dommage. Outre que les photos font un peu rêver, il fut un temps où l’Afghanistan n’était pas ce qu’il est devenu. Pour ceux qui aiment ce genre de livres, je vous renvoie à l’Usage du Monde de Nicolas Bouvier, où il raconte entre autre son périple en tacot de Genève à l’Inde via la Turquie, l’Iran et l’Afghanistan. C’était il y a longtemps.

Le parc des mammouths … et des Néandertaliens

Le réchauffement climatique a un effet secondaire amusant : il décongèle peu à peu les mammouths qui parsèment le sous-sol sibérien. Comme ceux-ci sont morts il y a peu de temps (comparativement aux dinosaures par exemple), les carcasses sont plutôt du genre viande de boucherie que du genre fossile. Comme le dit avec humour un paléontologue dans cet article du Monde, les os sont encore tellement plein de graisse qu’on pourrait faire un pot au feu. Du coup, on peut récupérer de l’ADN, et il semble à peu près établi que d’ici une cinquantaine d’années, on les aura clonés à l’aide de cellules d’éléphants vivants. Du coup, certains se prennent à rêver : faisons pareil avec le tigre à dent de Sabre, et comme ça on verra bien si c’était un tigre ou un lion, avec l’auroch machin et le cerf bidule. D’ailleurs, un type en Sibérie commence déjà à préparer un parc pour y relâcher les premiers mammouths … d’ici une cinquantaine d’années.

Au fait … et pourquoi pas avec un Néandertalien ?

Là, ça se corse. On parle beaucoup des limites du clonage sur les espèces vivantes, mais sur les espèces disparues, c’est silence radio. Or deux conceptions s’affrontent chez les paléontologues : ceux qui pensent que Néandertal est un cousin proche, donc un Humain (opinion partagée en particulier par la communauté des paléontologues français), et ceux qui pensent que Néandertal n’est pas un humain (c’est plutôt l’opinion répandue dans le monde anglo-saxon). L’enjeu est de taille, car la première option implique d’appliquer au clonage de Néandertal les mêmes limitations qu’au clonage humain, et la seconde implique au contraire qu’on peut faire des clones de Néandertal comme des clones de brebis, de rats ou de lapins (je n’allais quand même pas rater l’occasion de parler de lapin !).

Pour ou contre le parc des Néandertaliens ?

Disons-le : un zoo, c’est déjà un peu pénible à visiter, surtout les enclos des éléphants, généralement un petit carré de terre boueuse, ou celui des fauves neurasthéniques. Mais un enclos avec des Néandertaliens, ça me rappelle quand même franchement les Nègres qu’on montrait dans les Expositions universelles au 19è siècle, ou les Indiens qu’on avait ramenés d’Amérique pour les montrer à Louis XV.

Les Néandertaliens ne sont pas des Homo Sapiens Sapiens. Mais ce sont quand même des Homo Sapiens, puisqu’ils sont Homo Sapiens Neandertalensis. Sauf derniers développements qui m’auraient échappés, il semble établi qu’ils ne possèdaient pas le langage. En revanche, ils avaient des rites funéraires, et une vie en société tout à fait organisée. Dans Le Singe, l’Afrique et l’Homme (livre qui commence à dater: 1983, et publié chez Odile Jacob), Yves Coppens parlait déjà de « rituels complexes comme ceux de l’enterrement des morts avec offrandes et lits de fleurs dans des fosses spécialement creusées, aux parois ocrées », et précise qu’ils furent les « premiers artisans des premières industries du Paléolithique supérieur ».

En résumé, ce n’étaient pas des animaux. Et moi, je n’irai pas visiter le parc des Néandertaliens.

Où est la vraie crise ?

Les scientifiques du GIEC (groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat) se sont réuni cette semaine à Copenhague pour peaufiner leurs conclusions avant le sommet qui se tiendra dans 9 mois dans la même ville. Il serait hautement souhaitable que les représentants des états, qui participeront à ce sommet, prennent enfin la mesure des problèmes climatiques qui sont devant nous.

Les conclusions actuelles du GIEC sont basées sur des données dont les plus récentes datent de 2005. Ces données montrent que le réchauffement climatique est plus rapide que prévu. Les scénarios actuels anticipent des hausses de température pouvant aller jusqu’à plus de 6°C en moyenne, et une hausse du niveau des océan pouvant atteindre 1,9 m en moyenne !

Rajendra Pachauri, actuel président du GIEC juge « qu’il existe une crise plus importante que la crise économique ». C’est peu de le dire, puisque la crise économique, elle, est réversible. Pour ce qui est du climat, bien malin qui pourrait l’affirmer (ou l’infirmer d’ailleurs).

Source : article du Monde de ce jour.

Dans le même temps, une conférence a lieu à New-York réunit les adversaires du protocole de Kyoto, destiné selon Vaclav Klaus (j’ai déjà précédemment parlé de ce joyeux luron) à « faire revenir l’humanité des siècles en arrière ». Des intervenants vont donc y « démontrer » (sans aucune preuve scientifique à l’appui … pas étonnant ce ne sont pas des scientifiques qui s’y réunissent), que le réchauffement climatique soit n’existe pas, soit n’est pas dû à l’homme. A titre de rappel, les 13 plus chaudes années depuis 1880 ont eu lieu entre … 1990 et 2006. Quelqu’un peut-il faire le calcul de la probabilité que ce soit dû au hasard ?

Source : également un article du Monde.