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Sortie botanique du jeudi 25 juin

La sortie botanique est obligatoire. Elle est d’autant plus importante que vous avez eu peu de temps sur le terrain cette année, par rapport à d’autres prépas.

Le rendez-vous est fixé devant l’esplanade de la Gare de Saint-Rémy-les-Chevreuses, au terminus de la ligne B du RER, à 9 h 30. Depuis Paris (station Saint-Michel – Notre-Dame), il faut compter 45 minutes environ, plus le temps d’attente. Pour ceux qui ne pratiquent pas le RER, attention ! tous les trains ne vont pas au même endroit, et tous ne vont pas jusqu’à Saint Remy. Si certains d’entre vous ne sont pas habitués, ce serait pas mal de vous donner RV sur Paris et d’y aller en groupe.

La sortie dure environ 6 heures, auxquelles il faut ajouter une pause pique-nique. Prévoir donc un pique-nique, et surtout de l’eau en quantité abondante (d’autant plus s’il fait chaud).

Tout se fera à pieds, il faut donc prévoir des chaussures de marche.

Bien entendu, on ne va pas juste pour s’amuser (sauf moi). Il faut son matériel de botanisation portable.

Le parc des mammouths … et des Néandertaliens

Le réchauffement climatique a un effet secondaire amusant : il décongèle peu à peu les mammouths qui parsèment le sous-sol sibérien. Comme ceux-ci sont morts il y a peu de temps (comparativement aux dinosaures par exemple), les carcasses sont plutôt du genre viande de boucherie que du genre fossile. Comme le dit avec humour un paléontologue dans cet article du Monde, les os sont encore tellement plein de graisse qu’on pourrait faire un pot au feu. Du coup, on peut récupérer de l’ADN, et il semble à peu près établi que d’ici une cinquantaine d’années, on les aura clonés à l’aide de cellules d’éléphants vivants. Du coup, certains se prennent à rêver : faisons pareil avec le tigre à dent de Sabre, et comme ça on verra bien si c’était un tigre ou un lion, avec l’auroch machin et le cerf bidule. D’ailleurs, un type en Sibérie commence déjà à préparer un parc pour y relâcher les premiers mammouths … d’ici une cinquantaine d’années.

Au fait … et pourquoi pas avec un Néandertalien ?

Là, ça se corse. On parle beaucoup des limites du clonage sur les espèces vivantes, mais sur les espèces disparues, c’est silence radio. Or deux conceptions s’affrontent chez les paléontologues : ceux qui pensent que Néandertal est un cousin proche, donc un Humain (opinion partagée en particulier par la communauté des paléontologues français), et ceux qui pensent que Néandertal n’est pas un humain (c’est plutôt l’opinion répandue dans le monde anglo-saxon). L’enjeu est de taille, car la première option implique d’appliquer au clonage de Néandertal les mêmes limitations qu’au clonage humain, et la seconde implique au contraire qu’on peut faire des clones de Néandertal comme des clones de brebis, de rats ou de lapins (je n’allais quand même pas rater l’occasion de parler de lapin !).

Pour ou contre le parc des Néandertaliens ?

Disons-le : un zoo, c’est déjà un peu pénible à visiter, surtout les enclos des éléphants, généralement un petit carré de terre boueuse, ou celui des fauves neurasthéniques. Mais un enclos avec des Néandertaliens, ça me rappelle quand même franchement les Nègres qu’on montrait dans les Expositions universelles au 19è siècle, ou les Indiens qu’on avait ramenés d’Amérique pour les montrer à Louis XV.

Les Néandertaliens ne sont pas des Homo Sapiens Sapiens. Mais ce sont quand même des Homo Sapiens, puisqu’ils sont Homo Sapiens Neandertalensis. Sauf derniers développements qui m’auraient échappés, il semble établi qu’ils ne possèdaient pas le langage. En revanche, ils avaient des rites funéraires, et une vie en société tout à fait organisée. Dans Le Singe, l’Afrique et l’Homme (livre qui commence à dater: 1983, et publié chez Odile Jacob), Yves Coppens parlait déjà de « rituels complexes comme ceux de l’enterrement des morts avec offrandes et lits de fleurs dans des fosses spécialement creusées, aux parois ocrées », et précise qu’ils furent les « premiers artisans des premières industries du Paléolithique supérieur ».

En résumé, ce n’étaient pas des animaux. Et moi, je n’irai pas visiter le parc des Néandertaliens.

A propos des résultats du lycée Fénelon

Les désormais classiques, et toujours aussi pathétiques, classements des classes préparatoires, sont disponibles dans leur édition 2009, dans diverses feuilles de chou. Je n’en ai lu qu’un cette année (celui de l’Etudiant) et il est aussi atterrant que d’habitude. Un seul exemple suffit à disqualifier totalement les tableaux de chiffres et les pourcentages proposés pour l’édification du public : le lycée Henri IV, qui place d’année en année une bonne partie de sa BCPST2 dans les Ecoles Normales Supérieures, est horriblement mal classé ! Eh oui, pour l’Etudiant, les ENS ne sont pas des « écoles de référence », alors forcément, tous les admis à l’ENS et qui y vont sont comptabilisés comme ayant échoué !! Soit dit en passant, les écoles de la filière G2E ne sont pas non plus prises en compte (je suppose que les écoles de géologie et d’environnement apprécient …).

Ces tableaux comparatifs reposent sur une seule donnée : les admissibles et les admis. Ils oublient donc complètement que ce n’est pas parce qu’un admissible n’est pas admis qu’il a échoué ! il peut avoir choisi une autre école dans laquelle il est admis. Incroyable, non ?

Alors, pour clarifier les choses, voilà les vrais résultats du lycée Fénelon en filière BCPST pour l’année 2008. La classe comportait 40 élèves, dont une ne s’est pas présentée aux concours, voulant se réorienter. Il y a donc 39 élèves à prendre en compte. Sur ces 39 élèves, une n’a présenté que les écoles de la filière G2E.

Filière vétérinaire : 10 élèves se sont présentés. Parmi eux, 7 ont eu un rang inférieur à celui du dernier admis (459 à l’ENV Toulouse), soit 70% de réussite. Evidemment, si on ne compte que ceux qui sont effectivement allé dans une ENV, soit 5 élèves, le taux calculé est de 50% , mais c’est totalement débile :  les deux autres élèves ont préféré aller à l’école d’agronomie de Montpellier, qui est aussi une excellente école !

Filière agronomie : 38 présentés, 36 admissibles. Les écoles sont innombrables, alors on ne va pas toute les passer en revue.
– Pour ce qui est de la plus sélective, l’INA-PG (maintenant AgroParisTech), 12 élèves ont eu un rang inférieur à celui du dernier admis (658), donc le taux de succès est de 30%.
– Pour une école moins sélective, comme l’ENSAR (maintenant Agrocampus Rennes), 21 élèves ont eu un rang inférieur à celui du dernier admis (1030), soit 50% de réussite.
– Enfin, pour la moins cotée de toutes, l’ENSBANA, le rang du dernier admis est 1835, et tous les admissibles au concours agro ont un rang leur permettant de rentrer dans cette école.
Autrement dit, une seule élève a échoué aux écrits, et parmi les admissibles, 100% ont réussi les oraux. Mais il se trouve que tous nos élèves ayant la possibilité d’intégrer une école d’agronomie ne choississent pas forcément d’y aller, contrairement à ce que les vedettes des classements semblent croire. Certains et certaines ont choisi de redoubler pour avoir mieux.

Filière PC (écoles de chimie). 14 élèves se sont présentés, et tous sont admissibles. Il y a eu une seule intégration dans une école de chimie, mais le taux de réussite est en fait bien meilleur :
– à l’ESPCI, 8 élèves ont eu un rang inférieur à celui du dernier admis (169), soit presque 60% de réussite,
– à l’ENSCP (chimie Paris), 11 élèves sont mieux classé que le dernier admis (228), soit près de 80% de réussite,
– sur toutes les écoles de chimie, tous les élèves présentés ont la possibilité d’intégrer une école, soit 100% de réussite.

Dernière remarque : j’utilise des pourcentages, parce que c’est comme ça que les classements sont présentés, mais n’importe qui ayant fait un minimum de statistiques sait que pour un effectif aussi faible que 14 élèves ou 10 élèves, cela n’a pas grand sens. C’est ce qui fait qu’un lycée peut subitement passer de la 50è place à la première place, et inversement. Par exemple, le lycée Hamon-Jardin de Binette-sur-Pelle, a présenté 2 élèves aux ENV en 2006, et les deux ont échoué, alors il a 0% de réussite. Mais en 2007, il n’a présenté qu’un seul candidat qui a intégré, ce qui fait bondir le taux de réussite à 100%. Enfin, en 2008, l’unique candidat échoue, et le lycée retombe à 0%. Pendant ce temps, en 2007, tel lycée parisien place 12 élèves aux ENV sur 20 présentés, et végète à un ridicule 60% de réussite … Ces pourcentages font-ils sens ?

Ce que 2009 vous réserve

Clairement, pour mes cher-e-s petit-e-s bcpst 1, toujours plus de physique passionnante et toujours plus de chimie excitante (intellectuellement s’entend).

Evidemment, pour mes cher-e-s petit-e-s ex-bcpst1, qu’ils soient encore au lycée Fénelon ou non, beaucoup de réussite aux concours et aux examens.

Je vous souhaite donc une excellente année pleine de succès.

Merci et bonnes vacances

Mes cher-e-s petites zet petits.

Merci beaucoup pour le joujou qui fait de la lumière. J’ai joué avec tout l’après midi et je ne m’en lasse pas. J’ai bien fait attention, comme me l’ont intimé certaines, et je n’ai rendu aveugle ni mes enfants ni mon lapin en peluche.

J’apprécie le soin que vous avez apporté au choix de l’objet, avec ses deux boutons : celui de la lumière rouge qui va me permettre de devenir enfin un prof du 3è millénaire (ça fait mieux que 21è siècle, franchement), et aussi celui de la lumière blanche, qui me permettra d’envoyer des signaux lumineux à ceux qui bavardent au fond (nan je blague ! quoique …).

Je vous souhaite de bonnes vacances ; n’oubliez pas d’en profiter sans trop penser à la rentrée. Et défense de se casser un bras.

Quand la vie est-elle apparue sur Terre ?

Je suis bien en peine de vous répondre, et en plus vous devez savoir ça mieux que moi.

Cependant, je vous invite à consulter la page actualité du CNRS (accessible par un simple clic sur le menu à droite). Une équipe française vient en effet d’apporter une preuve relevant de la biologie moléculaire que la vie existait déjà il y a 3,5 milliards d’années.

Un livre sur l’évolution

Si vous rêvez de voyager sur le fleuve d’ADN qui coule avec le temps, je vous conseille de lire le livre de Richard Hawkins: « Qu’est-ce que l’évolution » (collection Pluriel, éditions Hachette). Outre l’humour de son auteur, le livre explique avec une grande simplicité les fondements de l’évolution darwinienne. En plus c’est court.

Sur la pénicilline (2)

Je reviens sur la pénicilline après lecture des copies. La question était : « A quoi est utilisée la pénicilline ? A quel médecin britannique attribue-t-on généralement sa découverte ? »

Je passe sur celles qui se sont bien amusées à parler de « Mr Penicillin », ou du « Dr Penicillius, le fameux médecin anglais ». Ca m’a bien fait rire.

Manifestement, certains ont un vague souvenir que ça a quelque chose à voir avec un champignon, mais dire que « c’est un champignon » ou « c’est une moisissure » est inexact. La pénicilline est naturellement synthétisée par une moisissure appelée penicillium notatum (et peut être d’autres). Elle appartient à la famille des penicillium, qui comporte plusieurs sous-familles, par exemple penicillium roquefortii sympathique machin vert qui donne son goût exquis au roquefort (attesté depuis 1070, excusez du peu), ou penicillium camembertii, qui donne leur goût déplaisant à certains fromages que je ne citerai pas.
A noter que tous les penicillium ne sont pas également gentils. Certains d’entre eux sécrètent une toxine très dangereuse, la patuline. Heureusement, elle n’est pas produite par penicillium roquefortii.

Je passe sur les allégations fantaisistes comme quoi la pénicilline serait utilisée comme antidouleur, ou encore comme anesthésique. L’action de la pénicilline est précisée, schéma à l’appui, sur ce site très sérieux.

Je déplore qu’on attribue à Pasteur, la découverte de la pénicilline, étant donné qu’on parlait d’un médecin britannique. Ce n’est pas que je sois chauvin, mais cela montre que vous ne lisez pas très attentivement les énoncés, ce qui est navrant.

Le dernier point que je voudrais soulever est beaucoup plus grave. Un nombre non négligeable d’entre vous a affirmé que la pénicilline est utilisée pour soigner la rage. Alors là, il y a une fort regrettable confusion. La rage est un virus, d’ailleurs très grave puisqu’entrainant une mortalité de 100% (même les fièvres hémorragiques ne font pas aussi bien). Je vous renvoie au billet de Fourrure, qui fait le point sur la question de la rage en France.
Les antibiotiques, dont la pénicilline est le représentant le plus célèbre, sont ABSOLUMENT INEFFICACES SUR LES VIRUS. Un antibiotique contre la grippe, contre les rhinovirus, contre les angines ou otites virales sont inutiles et même préjudiciables, puisque disséminer un antibiotique dans la nature augmente la proportion de souches bactériennes résistantes (c’est de la théorie de l’évolution darwinienne). A titre informatif, vous pouvez avoir accès ici à la page de l’AFSSAPS (Agence Française de Sécurité Sanitaire et des Produits de Santé) sur les bonnes pratiques de l’antibiothérapie.

Il existe des médicaments antiviraux, mais j’ai cru comprendre que ceux qui sont accessibles au public sont d’efficacité moyenne (antiherpétiques par exemple), s’il y a des gens plus culturés que moi sur ce sujet, ils peuvent laisser un commentaire. En tout état de cause, il ne s’agit absolument pas de molécules de la famille de la pénicilline.

Les virus sont beaucoup plus difficiles à combattre que les bactéries, une fois la maladie déclarée, sauf s’il existe une immunité naturelle (c’est le cas de la banale grippe pour nous, qui s’avère mortelle pour certaines populations non immunisée comme les Esquimaux ou les Amérindiens). Dans le cas de la rage, c’est même totalement irréversible, ainsi que cet épisode de Dr House vous le montrera (en plus de vous montrer que les antibiotiques ne sont pas efficaces). Et profitez-en bien, c’est pas souvent que je vous envoie sur le site d’une chaine de télé à la programmation consternante.

L’arme de choix contre les virus est la vaccination, quand un vaccin existe évidemment. C’est notamment grâce à elle que la variole a été totalement éradiquée de la planète (du moins tant qu’une forme simienne ne se transmettra pas à l’humain), et qu’on peut ne pas contracter la rage si on se vaccine assez tôt après une morsure contaminante. Elle est aussi extrêmement efficace contre l’hépatite B, la poliomyélite, certaines méningites virales, ou autres. On peut aussi se vacciner contre la grippe (quoiqu’à l’efficacité ne soit que de 75% si j’ai bien compris), par exemple l’année où on passe des concours. Un vaccin contre le papillomavirus, responsable de cancer du col de l’utérus vient d’arriver (je crois que ça concerne la majorité de la classe). A noter qu’il existe aussi des vaccins efficaces contre certaines bactéries (coqueluche par exemple). Je vous invite à consulter la page de l’institut Pasteur sur les maladies infectieuses.

A propos de l’hépatite B, je me permets de signaler ici que les taux de vaccinations en Allemagne, en Espagne ou aux Etats Unis sont supérieurs à 85%, et qu’il n’y a dans ces pays aucune polémique sur une éventuelle augmentation de cas de sclérose en plaques. Les adversaires de la vaccination, dont le lobbying se fait de plus en plus intense, sont des ignares en matière d’histoire de la médecine, et n’ont strictement rien compris au concept de rapport bénéfice/risque. Voir ici l’article de la revue Prescrire, seule (?) revue médicale indépendante en France (elle ne vit que de ses abonnements et ne comporte aucune page de publicité ; elle n’est donc en particulier pas dépendante de financements de l’industrie pharmaceutique). Il date un peu, mais il ne semble pas qu’il y ait eu de résultats remettant fondamentalement en cause ce qui y est dit.

A propos de la pénicilline

J’espère que vous avez apprécié l’exercice sur la pénicilline dans le devoir. J’en profite pour donner quelques infos sur le sujet.

Alexander Fleming est aujourd’hui considéré comme le « père de la pénicilline ». En réalité, l’action curative de moisissures avait été notée depuis l’Antiquité, et leur action spécifiquement antibactérienne décrite depuis la fin du 17è siècle. Il revient à Fleming d’avoir énoncé clairement les choses. Son histoire est d’ailleurs très instructive : au lieu de jeter ses cultures bactériennes contaminées par des moisissures et de coller un pain à son voisin de paillasse qui cultivait lesdites moisissures, il en a profité pour analyser ce qui s’était passé, et conclure. L’article de wikipedia sur l’histoire de la pénicilline n’est pas mal.

La pénicilline n’a cependant pu être utilisée qu’à partir du moment où une forme stable a été mise au point, chose faite en 1939 par une équipe comprenant notamment Howard Florey et Ernst Chain. Fleming, Florey et Chain ont reçu le prix Nobel de médecine en 1945, juste récompense d’une des plus importantes découvertes médicales de l’histoire.

Les pénicillines sont composées de plusieurs sous-familles. La benzylpénicilline (appelée pénicilline G ou V selon le mode d’administration) est l’antibiotique le plus classique. Historiquement, il a été utilisé principalement contre les pneumocoques en particulier le bacille de Koch (responsable de la tuberculose), qui a l’air sournois, et les staphylocoques. La pénicilline benzathine est encore utilisée spécifiquement contre le tréponème pâle, bactérie responsable de la syphillis, qui a une sale tête d’ailleurs.

Des amino-pénicillines à plus large spectre (c’est-à-dire efficaces contre un plus grand nombre de familles de bactéries) que les pénicillines classiques ont par la suite été mises au point, en particulier l’amoxicilline et l’ampicilline. Ils sont encore couramment utilisés pour les infections ORL (otites et angines bactériennes) et contre les infections urinaires. Ils agissent aussi contre la borréliose, plus connue sous le nom de maladie de Lyme, une sacrée cochonnerie transmise par les tiques dont la prévalence est en augmentation en France, et qui a la même sale tête que le tréponème pâle.

Face aux phénomènes de résistances, de nouvelles formes de pénicillines ont été développées, la méthycilline, l’oxacilline et la cloxacilline. Ces molécules ne sont, à ma connaissance, heureusement pas en vente au public, mais réservées à un usage hospitalier. A noter que de nombreuses souches de tuberculose circulant dans le monde sont désormais résistantes à tous les antibiotiques connus, résultat de l’utilisation inconsidérée de ces molécules (exemple sur ce billet d’une généraliste n’ayant pas son humour dans sa poche), et de l’incapacité des patients à respecter les protocoles de traitement. Pour plus de renseignements sur ce phénomène qui fait froid dans le dos, cliquer sur la page de l’OMS, ou celle-ci de l’Institut Pasteur. Je rappelle que la tuberculose était une des premières cause de mortalité en Europe il y a encore 80 ans, que c’est une maladie mortelle, longue et douloureuse, qui plus est très contagieuse. Elle a d’ailleurs donné lieu à de nombreux romans, par exemple la Dame au Camélia de Dumas (fils) ou la Montagne magique de Thomas Mann (lecture réservée aux courageux, parce que c’est quand même très ch… que mes lecteurs germanophiles me pardonnent).