En fait, trois romans, et même quatre, pour le prix d’un. Je vous propose la trilogie de C. Nordhoff et J.N. Hall sur l’odyssée de la Bounty, édité dans l’excellente collection libretto des excellentes éditions Phébus. Un millier de pages haletantes et passionnantes, impossibles à lacher, contant de façon romancée (c’est une fiction) mais extrêment bien documentée (les auteurs ont fait des recherches approfondies dans les archives disponibles) les aventures des protagonistes de la Bounty.
Dans le premier tome, Les Révoltés de la Bounty, on suit le vaisseau La Bounty (le nom réel du navire était la Bethia) dans ses tribulations à partir de l’Angleterre jusqu’à Tahiti, sous la férule de son inflexible commandant, le capitaine Bligh, une ordure de la pire espèce, jusqu’à la mutinerie dirigée par le second du navire, le capitaine Christian.
Dans le second tome, Dix-neuf hommes contre la mer, on suit l’incroyable parcours du capitaine Bligh et des membres de l’équipage opposés à la mutinerie, abandonnés à leur sort par les mutins : 8000 km en 42 jours, dans une chaloupe non pontée contenant 19 hommes, pratiquement sans vivre et sans eau douce ! montrant par là que l’infâme Bligh était aussi un navigateur exceptionnel.
Dans le troisième tome, Pitcairn, c’est au sort des mutins qu’on s’intéresse. Poursuivi par toutes les marines du monde (quand il s’agissait de mutinerie, tout le monde était d’accord … du moins dans les états-majors), ils n’avaient d’autre possibilité que disparaitre. Ils se sont installés sur Pitcairn, une petite île totalement perdue au milieu de nulle part dans le Pacifique sud (prenez un atlas), avec des Tahiciennes cueillies en passant. Leurs descendants ont été retrouvés par un navire américain plusieurs décennies plus tard. Des interrogations demeurent cependant, car l’épave du navire n’a pas été retrouvée, et divers indices incitent à pense que le capitaine Christian ne s’est pas arrêté à Pitcairn.
Par la même occasion, je vous signale que Robert Merle a écrit une version également romancée du sort des mutins sur Pitcairn, dans un excellent roman, l’Ile (éditions Gallimard, disponible en folio).
Lecture conseillée pour oublier un peu le travail !