L’erreur du GIEC et la fonte des glaciers.

Cet article remet à leur juste place les critiques outrancières sur l’erreur du GIEC à propos de la fonte des glaciers himalayens. On y notera que, contrairement à ce qu’on entend ici ou là, cette erreur ne se trouvait pas dans le rapport à destination des « décideurs » (les gouvernements), ce qui relativise grandement la théorie du mensonge prémédité du GIEC …

8 replies on “L’erreur du GIEC et la fonte des glaciers.”

  1. Michel Rebelo dit :

    Heureusement !

    Regardez un exemple de l’utitilisation autorisé par le GIEC de cette « petite » erreur qui n’était pas dans le livre pour les décideurs :

    Publié le 05/12/2009 12:38 – Modifié le 06/12/2009 à 19:46 | © 2009 AFP

    La fonte des glaciers de l’Himalaya menace 1,3 milliard d’habitants en Asie

    Subel Bhandari AFP/Archives

    Plus d’un milliard de personnes en Asie dépendent des glaciers de l’Himalaya pour l’approvisionnement en eau mais les experts estiment que la vitesse alarmante à laquelle ils fondent risque de provoquer de graves phénomènes de sécheresse dans toute la région.

    Les glaciers de l’Himalaya, une chaîne de 2.400 km de circonférence qui englobe le Pakistan, l’Inde, la Chine, le Népal et le Bhoutan, alimente les neuf plus grandes rivières d’Asie, sources de vie pour 1,3 milliard d’habitants qui vivent en aval.

    Mais les températures dans la région se sont réchauffées de 0,15 à 0,6 degré tous les dix ans ces 30 dernières années, accélérant à un rythme alarmant la fonte des glaciers.

    Au moment où les dirigeants de la planète se réunissent à Copenhague pour une conférence mondiale sur le climat, les associations environnementales tirent la sonnette d’alarme: selon elles, certains glaciers himalayens pourraient disparaître d’ici quelques décennies.

    « Les scientifiques prédisent la disparition de la plupart des glaciers d’ici quarante ans à cause du changement climatique », s’inquiète Prashant Singh, le responsable de la campagne « Le climat pour la vie » de l’organisation environnementale WWF.

    « Les négociations de Copenhague auront d’énormes répercussions sur la vie de centaines de millions de personnes habitant à l’embouchure des rivières issues de l’Himalaya et qui sont déjà dans une grande pauvreté », estime-t-il.

    Le comité intergouvernemental des Nations unies sur le changement climatique (IPPC) a prévenu que les glaciers pourraient « tous disparaître d’ici 2035 » et les experts soulignent que les effets du réchauffement de la planète sont déjà visibles à l’oeil nu dans la région.

    Au Népal et au Bhoutan, la fonte des glaciers a provoqué la formation de lacs immenses qui menacent aujourd’hui de céder et de détruire les villages en aval.

    L’alpiniste népalais Dawa Steven Sherpa a commencé à s’intéresser de près au changement climatique après l’effondrement d’une partie du glacier Khumbu, au-dessus d’un camp de base sur l’Everest, lors d’une expédition en 2007.

    Sherpa, qui a escaladé trois trois l’Everest et prendra part à un sommet spécial pour « les habitués des sommets » à Copenhague, marchait sur ce glacier encore quelques minutes avant sa chute. C’est là qu’il a compris, dit-il, que le réchauffement climatique dans l’Himalaya était déjà en route.

    En Chine, des études ont montré que la fonte rapide des glaciers risque à court terme d’augmenter les phénomènes d’inondations. A long terme, elle pourrait entraîner une baisse progressive des courants des rivières, affectant en particulier l’ouest de la Chine.

    Les experts estiment que le manque d’eau pourrait avoir un impact sur le développement économique de l’Inde et de la Chine, avec des conséquences tragiques pour les deux pays les plus peuplés de la planète.

    Mais les recherches sur les conséquences du réchauffement climatique dans les montagnes, parfois inaccessibles, de l’Himalaya sont encore balbutiantes. L’IPPC décrit d’ailleurs la région comme « une zone vierge » en raison d’un manque de données scientifiques.

    Des experts sont aussi en désaccord, certains affirmant même que les glaciers sont en train d’avancer.

    Il y un « besoin urgent » d’approfondir les recherches, s’alarme le Centre international pour le développement des montagnes (ICIMOD), basé au Népal.

    • NiCl2 dit :

      Quand vous écrivez « petite » erreur, à quoi/qui les parenthèses se réfèrent-elles ? Je n’ai personnellement pas parlé de « petite » erreur.
      Il me semble du reste que cette erreur a été reconnue par le GIEC par la voix de son président, ce dont je me félicite. En science, le processus de vérification des publications est normal et sain ; il y a eu une erreur, elle a été décelée et rectifiée, et c’est très bien. En profiter pour discréditer un ensemble fort volumineux de travaux de recherche ne relève en revanche pas du processus scientifique.

      D’autre part, qu’entendez-vous par « utilisation autorisée par le GIEC » ? Les rapports du GIEC étant publics, je ne crois pas qu’il y ait besoin d’une autorisation du GIEC pour dire quelque chose en se basant sur son rapport.

  2. jipebe29 dit :

    Comment Pachauri a-t-il reconnu cette faute? Il a traité les travaux des climatologues indiens qui ont réfuté la thèse de GIEC de « science vaudou » et , selon lui, le ministre indien qui a commandité cette contre-expertise est « arrogant ».
    Par ailleurs, si vous regardez le processus de rédaction/contrôle/relecture/validation des travaux du GIEC, il semble rigoureux et cohérent (sauf pour le SPM). Tous les XXXGates qui ont été relevés sont passés par ce crible mais le processus n’a pas été respecté : sources non crédibles, coordinateurs non compétents dans la discipline concernée… Et ces fautes grossières ont été validées, en toute connaissance de cause, en réunion plénière du GIEC. Ce ne sont donc pas de simples erreurs minimes, mais des fautes graves commises sciemment.
    Pour conclure, je rappelle que l’eau des glaciers himalayens n’intervient que pour environ 2% dans le débit des grands fleuves de l’Inde, et 98% par la mousson.

    • NiCl2 dit :

      Comme d’habitude avec vous, jipebe29, vous donnez des chiffres, mais il manque les références. Je ne dis pas qu’ils sont faux, mais je ne vois pas comment je pourrais en penser quoique ce soit si je ne sais pas par qui, par quelle méthode, et quand ils ont été évalués.

  3. jipebe29 dit :

    OK. Vous pourrez trouver les détails et les liens vers les sources primaires sur le site
    http ://www.pensee-unique.fr

    • NiCl2 dit :

      Ce n’est pas ce lien qui me fera changer d’avis.
      Je n’apprécie pas qu’on s’affirme vrai écologiste contre les écologistes de salon. Nourrir les oiseaux l’hiver et manger bio, je le fait aussi, et ça n’est pas un argument pour prétendre à être un meilleur écologiste que les autres.
      Qu’on s’inquiète de la collusion entre les média, regroupés en un nombre limité de mains, et les dirigeants, c’est tout à fait justifié. Je n’ai aucune (mais vraiment aucune) sympathie pour Bouygues ou Dassault, mais j’ai vraiment du mal à comprendre l’intérêt qu’ils pourraient bien avoir à nous faire avaler la théorie du réchauffement climatique, dont une des conséquences pratiques est de préconiser la limitation des émissions de CO2. Dassault est-il pressé de vendre moins d’avions et Bouygues de construire moins de pavillons (je rappelle que la fabrication du ciment est une des trois plus grosses activités émettrices de CO2) ? Cela ne tient pas la route.
      Ce site relève plus de la théorie du grand complot (on nous cache tout on nous dit rien) que d’autre chose. Il y a le même genre de sites sur les dangers des vaccins (qu’on nous cache), sur la réalité des attentats du 11 septembre (qui n’ont pas eu lieu), etc.

  4. jipebe29 dit :

    Je ne suis pas d’accord avec votre argumentation. Dassault et Bouygues sont très proches du pouvoir ( ce que je déplore) et donc ils défendent les thèses du Big Boss. Par ailleurs, le pétroliers sont très intéressés pas les nouveaux marchés des énergies renouvelables et de l’enfouissement du C02. Ils défendent donc, contrairement à certaines affirmations, les thèses du RCA.
    Le site Pensée Unique, réalisé par un ancien directeur de recherches au CNRS, s’appuie sur des données vérifiables avec les liens sur les sources primaires. Rien à voir avec les sites négationnistes que vous citez. Cela vous dérange-t-il ou avez vous votre opinion toute faite et vous refusez toute information gênante? Il s’agit de savoir ce que vous voulez : quand je ne ne vous fournis pas de lien, vous me le reprochez, et quand je vous en fournis, vous n’en tenez pas compte. Ce n’est pas très cohérent….
    Je vous en donne un tout récent, pour votre information.
    Vous trouverez, ci-dessous (in english, of course!…) la contribution de l’IOP (Institute Of Physics, GB, société savante de renommée mondiale) pour l’enquête du Parlement anglais concernant le CRU d’East Anglia University et les pratiques de certains membres du GIEC (je n’ai pas dit de tous, car des travaux ont été fort bien faits)
    http://www.publications.parliament.uk/pa/cm200910/cmselect/cmsctech/memo/climatedata/uc3902.htm
    Quand on connaît les réserves des anglais dans leurs écrits, cette contribution est extrêmement virulente. Wait and see….

    Pour conclure, je dirais que majorité n’est pas nécessairement vérité (et, bien sûr, minorité non plus). Mais la science ne progresse pas en fonction des consensus. Souvenons-nous des paradigmes de l’éther et du temps absolu, à la fin du 18ème siècle, balayés par Einstein, un parfait minoritaire (il a du reste subit de féroces attaques pendant plusieurs années).

    Kenavo

    • NiCl2 dit :

      Je ne sais pas qui est l’auteur du site pensée unique (il est anonyme). Je n’ai aucune raison de douter qu’il soit un scientifique ni qu’il ait publié dans de nombreuses revues. Cela n’empêche pas que sa « démonstration » de la contradiction entre la théorie de l’effet de serre atmosphérique et le second principe de la thermodynamique, que vous avez textuellement recopié dans le commentaire d’un autre article de ce blog, n’est pas recevable. Les sites que je cite reposent sur des données tout aussi vérifiables que les vôtres, seulement, ils ne prétendent pas discuter de l’effet de serre en faisant abstraction du Soleil ! Je suis désolé, mais en science, toutes les opinions ne se valent pas. Celles qui reposent sur une modélisation manifestement fausse n’ont, à mes yeux, pas la même valeur que les autres. Je ne refuse pas les « informations gênantes », je refuse les modèles inexacts, ce n’est pas la même chose. Vous êtes bien sûr libre de penser le contraire, mais je vous prierai de le penser dorénavant ailleurs que sur ce blog, qui vous a largement laissé vous exprimer.

      Dire que la science ne progresse pas en fonction de consensus est critiquable. Je vous renvoie à Karl Popper et sa théorie de la réfutabilité des théories scientifiques. C’est un peu facile de dire : « moi j’ai une thèse que tout le monde réfute, donc je suis un nouveau Galilée ».
      Du reste, dire qu’Einstein était un parfait minoritaire est tout simplement faux. Lorsqu’il a énoncé sa théorie de la relativité restreinte, de nombreux faits expérimentaux avaient déjà mis à mal la théorie newtonienne (cf l’expérience de Michelson et Morley montrant l’invariance de la vitesse de la lumière), et Einstein était loin d’être le seul à travailler sur le sujet (le mathématicien Poincarré est parvenu au même résultat à peu près au même moment). Je vous invite à lire le point de vue d’Einstein lui-même, et vous verrez qu’il était loin d’être tout seul à envisager la relativité. Les attaques féroces qu’il a subies sont principalement le fait de non-scientifiques, en particulier le régime nazi. La théorie de la relativité restreinte est publiée en 1906 et Einstein est invité aux congrès Solvay (qui réunit le gratin de la physique) en 1909; la théorie de la relativité générale est publiée en 1916 et Eddington en fournit une confirmation expérimentale dès 1919 lors de l’éclipse de Mercure. Le mythe du solitaire Einstein attaqué par les physiciens qui n’ont rien compris a la vie dure, mais il est faux. La biographie d’Einstein sur wikipedia est bien faite.

      Je clos la discussion avec vous. J’ai cru qu’il était possible de discuter, mais je ne vois pas l’intérêt de continuer avec quelqu’un qui parle de « sites négationniste ». Je réfute les sites que vous proposez par des arguments scientifiques, vous réfutez les miens par des qualificatifs inacceptables.

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