La science en prend encore un coup.

Le  New-York Times publie ici un article (désolé, c’est en Anglais) sur les attaques des créationnistes contre la théorie du réchauffement climatique.

Je rappelle que les créationniste sont les fondamentalistes chrétiens qui soutiennent une interprétation littérale de la version biblique de la création du monde, et s’opposent à l’enseignement de la théorie de l’évolution. Il se trouve que leurs tentatives d’infléchir les programmes scolaires sur ce point ont été retoquées par diverses décisions de justice, au nom de la séparation de l’Eglise et de l’Etat (on a un peu tendance à oublier que les Etats-Unis sont dotés d’une constitution laïque, si si !). En effet, la justice a estimé que réclamer l’enseignement du créationnisme comme une alternative à la théorie de l’Evolution relevait de la croyance religieuse.

Afin de contourner ce problème, les créationnistes ont eu une idée brillante : ne plus contester la théorie de l’évolution, mais imposer par la loi aux programmes scolaires de relativiser toute théorie scientifique (au nom de la formation de l’esprit critique des enfants) … au premier rang desquelles, évidemment, celle de l’évolution, mais aussi celle du réchauffement climatique. Pourquoi elle en particulier ? La raison invoquée dans l’article de New-York Times est que les fondamentalistes chrétiens se sentent attaqués dans leur foi à l’idée qu’on puisse dire que la Terre, création divine, soit abimée par les humains.

Il était déjà difficile d’avoir un débat scientifique de bonne tenue sur le sujet, ça risque de virer à l’impossible.

2 replies on “La science en prend encore un coup.”

  1. jipebe29 dit :

    Ces gens sont de dangereux intégristes, qui nient la science quand elle les dérange, mais qui l’utilisent quand elle les arrange.
    Leur position sur le changement climatique n’a donc aucune valeur: elle est dogmatique. C’est dommage pour le débat sur les projections des températures….

  2. Olivier B. dit :

    Merci pour cette info.
    Les mouvements créationnistes ont su s’adapter aux avancées des sciences, aux défaites juridiques passées, aux changements de société… Bref, on ne peut pas les définir seulement comme les partisans d' »une interprétation littérale de la version biblique de la création ». Les versions les plus récentes acceptent l’évolution mais veulent à tout prix introduire une transcendance dans l’explication du monde réel et l’imposer dans les cours de science (cf mouvement du « dessein intelligent » aux États-Unis mais aussi des structures en Europe qui jouent sur ce registre créationniste). Pour plus d’informations, je vous renvoie sur notre site internet en lien. Vous y trouverez des articles, des vidéos, des fichiers audio sur le sujet. Nous avons d’ailleurs aussi, en France, nos personnages tendance « dessein intelligent » qui adoptent des positions climato-sceptiques non étayées. Le problème n’est donc pas purement américain.
    Bonne continuation.

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