Le prix Nobel de chimie récompense cette année des travaux remarquables sur la chimie de surface, et plus précisément sur la façon dont se déroule une réaction sur un catalyseur solide en contact avec des réactifs en phase gazeuse. C’est un Allemand, Gerhardt Ertl, qui a été récompensé. Si la chimie de surface est déjà une science ancienne, puisque les premiers travaux sur le sujet datent du début du 20è siècle (recherches de Irving Langmuir ou Paul Sabatier), Ertl a apporté une contribution majeure à la compréhension fine des phénomènes de surface.
Les champs d’application de la chimie à l’interface entre un solide et un gaz sont très vastes, puisqu’ils recouvrent la totalité de la catalyse hétérogène, très utilisée dans l’industrie (synthèse d’engrais par exemple), mais aussi dans les pots catalytiques. On connait et on utilise depuis longtemps de tels systèmes catalytiques, mais la plupart du temps de façon empirique. Les travaux comme ceux de Ertl ont permis de mieux comprendre ce qui se passe, et donc de mieux choisir les catalyseurs adaptés à telle ou telle réaction.
Pour plus d’information, le site de la fondation Nobel met en ligne une page de niveau scientifique relevé (en Anglais), et aussi une page à destination du grand public en Anglais ou en Allemand.