Deux romans pour se détendre

Voilà bien longtemps que je n’ai embêté personne avec mes lectures. Pourtant j’ai réussi à lire quelques livres chouettes cet hiver.

Les éditions Actes Sud ont eu l’excellente idée de lancer une collection intitulée (un peu ridiculement d’ailleurs) L’ouest, le vrai (c’est mieux que de dire que c’est des histoires d’hommes, des vrais, mais c’est quand même ça l’idée). Donc, dans cette collection, on peut trouver les deux premiers tomes d’une trilogie apparemment célèbre aux Etats-Unis écrite par Alfred Bertram Guthrie : The Big Sky. Les parents de Guthrie ont participé à la conquête de l’ouest au debut du 20ème siècle, pas dans les premiers temps donc mais à une époque où le centre des Etats-Unis était encore relativement sauvage. Ses récits contiennent donc des informations de première main sur ce qu’a pu être la vie des premiers colons du côté des Montagnes Rocheuses.

Le premier tome, La captive aux yeux clairs (dont une partie a été portée au cinéma sous ce même nom) raconte l’histoire d’un tout jeune homme qui quitte le foyer paternel peu accueillant et s’engage dans une expédition (dirigée par un commerçant Français) consistant à remonter le Missouri en bateau pour essayer d’implanter des comptoirs. Afin de se protéger des Indiens (pas encore tous exterminés à cette époque, on est dans les années 1830), l’expédition détient la fille d’un chef Indien (belle comme il se doit). L’expédition est guidée par un trappeur, Dick Summers, qui sillonne le pays depuis 30 ans et le connait comme sa poche.

Le second tome, La Route de l’Ouest, raconte la traversée des Montagnes Rocheuses de la ville d’Independance (état du Missouri) jusqu’à Portland (dans l’Oregon donc sur la côte du Pacifique) par un convoi de colons guidé par le même Dick Summers, environ 10 ans après le tome précédent.

Outre que les histoires sont bien ficelées, ces deux livres sont très évocateurs de ce qu’a pu être ce pays avant la colonisation : des espaces quasiment infinis, presqu’intouchés et quasiment sans personne, même si, déjà en 1830 les trappeurs étaient frappés de la diminution drastique du gibier (en particulier les castors chassés pour les peaux).

Un très bon moment de lecture, et vivement la sortie du tome 3.

La Captive aux yeux clairs          La Route de l'Ouest