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Résultats de la BCPST du lycée Fénelon à la session 2011 des concours

Les résultats sont presque définitifs à ce jour : la plupart des élèves ont fait leur choix et les rangs des derniers appelés ne bougent quasiment plus.

La BCPST2 du lycée Fénelon comptait 44 élèves pour l’année scolaire 2010-2011, dont les résultats ont été tout à fait satisfaisants. Ils sont présentés ci-dessous, mais de façon un peu différente de ce qui est sera fait dans les journaux dans quelques mois. En effet, les classements des journaux comparent le nombre d’élèves qui intègrent une école au nombre de ceux qui se présentent, sans tenir compte des éventuelles démissions et réorientations. Pour prendre un exemple frappant, une élève de la classe a démissionné de l’AgroParisTech et redouble en 5/2 parce qu’elle veut une école vétérinaire, et une autre a démissionné de l’AgroParisTech pour aller dans une école de chimie peu cotée. Dans les classements des journaux, ces élèves sont comptées comme des échecs, alors qu’elles ont, bien au contraire, réussi brillamment. Les résultats qui suivent prennent en compte ce que les élèves auraient pu intégrer de mieux, compte tenu de leur classement final, et non ce qu’ils ont effectivement choisi de faire. Les choix des élèves prennent en compte des critères personnels inconnus et quelquefois peu compréhensibles pour les enseignants … Il faut croire que le coeur a parfois des raisons que la raison ignore, comme le disait Machin (un bisou à celle qui me donne l’auteur de cette citation, si c’est un garçon tant pis pour lui).

Résultat global.

Sur les 44 élèves, 4 n’ont eu aucune admissibilité alors que 40 (environ 90%) ont eu une admissibilité soit sur le concours Agro-Véto, soit sur le concours G2E. Sur les 4 élèves non admissibles, 2 redoublent en 5/2 et les deux autres font jouer leurs équivalences pour intégrer un magistère pour la première et une année de L3 en biologie pour la seconde.

Parmi les élèves admissibles, tous ont la possibilité d’intégrer au moins une école (100% des admissibles sont admis). Néanmoins, seuls 32 élèves intègrent effectivement. Parmi les 8 qui n’intègrent pas, 1 part poursuivre des études à l’étranger et 7 redoublent en 5/2 pour tenter d’avoir mieux l’année prochaine, malgré parfois des propositions d’intégration tout à fait honorables :
– 1 élève démissionne de AgroParisTech (pour tenter d’avoir véto),
– 2 élèves démissionnent d’écoles d’agronomie de premier rang (Rennes et Nancy),
– 5 élèves démissionnent d’autres écoles moins prestigieuses du concours agro (en l’occurrence Clermont, Bordeaux et Dijon).

D’une façon globale:
– environ 43% des élèves ont la possibilité d’intégrer une école d’excellence (Véto, AgroParisTech, Ecole de Géologie de Nancy, ESPCI),
– environ 20% ont la possibilité d’intégrer une école majeure (Agro Montpellier, Agro Rennes, Agro Toulouse, ENGEES, Chimie Paris),
– environ 27% peuvent intégrer une autre école moins prestigieuse,
– environ 9% n’ont pas de proposition d’intégration.

Résultats au concours Agro-Véto-PCbio, filière Agro.

Sur les 44 élèves présentés, 5 ne sont pas admissibles sur le concours Agro (les 4 qui n’ont aucune admissibilité et 1 qui est admis sur le concours G2E). Parmi les 39 admissibles (89%), tous sont admis dans au moins 1 école du concours.
– 14 ont un rang leur permettant d’intégrer l’AgroParisTech (32% des inscrits), mais seuls 8 élèves intègrent effectivement cette école (2 démissionnent pour l’école vétérinaire de Maison-Alfort, 1 pour l’école de chimie de Lille, 1 pour l’école d’agronomie de Montpellier, 1 pour l’ESPCI, et 1 redouble pour tenter Véto en 5/2).
– 11 ont un rang leur permettant d’intégrer une école d’agronomie majeure (Montpellier, Rennes, Toulouse), dont 8 intègrent (1 démissionne pour tenter mieux en 5/2, 1 démissionne pour l’école d’agronomie de Dijon, et 1 démissionne pour l’ISBS).
– Les 14 autres ont la possibilité d’intégrer une école moins prestigieuse du groupe (Nancy, Dijon, Clermont, Bordeaux, Angers), dont 6 intègrent (1 démissionne pour partir à l’étranger, 2 démissionnent pour l’école de géologie de Nancy, 5 redoublent pour tenter d’obtenir mieux).

Résultats au concours Agro-Véto-PCbio, filière Véto.

Sur les 24 élèves qui tentent les écoles vétérinaires, 13 sont admissibles (54%). A l’issue des oraux, 3 élèves ont la possibilité d’intégrer une école vétérinaire, en l’occurrence Maison-Alfort, dont 2 acceptent et 1 démissionne pour l’AgroParisTech.

Résultats au concours Agro-Véto-PCbio, filière PCbio.

Sur les 27 élèves qui tentent le concours, 16 sont admissibles (60%) et 10 ont la possibilité d’intégrer une école de chimie (63% des admissibles, 37% des inscrits), dont 2 à l’ESPCI et 2 à l’école de chimie de Paris.
En définitive, seuls 2 élèves intègrent effectivement une école de chimie (1 à l’ESPCI et 1 à l’école de chimie de Lille).

Résultats au concours G2E.

Sur 40 élèves qui se présentent, 28 sont admissibles (70%) et 15 ont la possibilité d’intégrer une école du groupe (50% des admissibles, 38% des inscrits) :
– 9 élèves peuvent intégrer l’ENSG (Géol Nancy), dont 2 acceptent,
– 2 élèves peuvent intégrer l’ENGEES, dont 1 accepte.
La plupart des élèves admis sur le concours G2E démissionnent pour une école du concours Agro-Véto.

Résultats au concours ENS.

Sur la petite dizaine d’élèves inscrits, 2 ont été admissibles à l’ENS de Lyon mais ont échoué à l’oral.

Se préparer à l’année de BCPST1

Au risque de me répéter d’une année sur l’autre, je pense que la meilleure préparation à la BCPST1 est de se reposer autant que possible pendant les vacances. L’année va être longue, fatigante et pour certaines et certains stressante. Dans toutes les matières, le cours repartira de zéro et il est inutile de potasser plus que nécessaire.

Pré-requis mathématiques.

Que le cours de physique-chimie reparte du début ou presque ne signifie pas qu’on doive arriver avec une tête vide. La physique et la chimie nécessitent un minimum de bagage mathématique. Pour ne pas être totalement perdu dès le départ, il faut être capable de faire des calculs simples sans se tromper :
– savoir la trigonométrie : ne pas confondre sinus et cosinus, connaitre les valeurs remarquables de ces fonctions ;
– savoir manipuler les fractions : division de fraction, réduction au même dénominateur ;
– savoir manipuler les logarithmes népériens et les exponentielles : ln(ab) = ln a + ln b, exp(a+b) = (exp a) (exp b) ;
– ne pas confondre logarithme népérien et logarithme décimal (utilisé en chimie) ni leurs fonctions réciproques (exponentielle et puissance de 10) ;
– savoir faire la dérivée de fonctions usuelles sans se tromper ;
– savoir intégrer les fonctions usuelles sans se tromper ;
– savoir résoudre une équation différentielle du premier ordre à coefficients constants : f ‘+af =b, avec détermination de la constante d’intégration.
Pour ce qui concerne la chimie, sachez comment écrire un tableau d’avancement.

Matériel indispensable.

Il faudra très rapidement après la rentrée disposer d’une calculatrice permettant de faire tous les calculs usuels. En outre, il faudra apprendre à faire une régression linéaire avec sa calculatrice. La régression linéaire est un programme qui est implanté dans toutes les calculatrices, et qui permet de déterminer la meilleure droite qui passe par un ensemble de points. Chaque calculatrice ayant son propre mode opératoire pour réaliser cette opération, vous devez potasser le manuel de votre calculatrice. Je dispose du mode opératoire pour une TI89 titanium et pour une TI82 stats, aimablement rédigés par vos prédécesseurs.

Plus prosaïquement, vous devez disposer d’une blouse en coton pour les TP de chimie. Je présume que cette blouse vous servira aussi pour la biologie.

Livres et manuels.

Aucun manuel de physique-chimie n’est nécessaire pour le cours. Vous aurez à votre disposition (c’est-à-dire téléchargeable) le cours complet de physique-chimie, ainsi que des feuilles d’exercices intégralement corrigés. Si déjà vous assimilez tout ce contenu, ce sera très bien. Il est donc inutile de vous précipiter pour acheter des manuels à destination des BCPST.

La seule chose vraiment indispensable est d’avoir acheté et lu les oeuvres qui sont au programme de lettre. La liste est ici.

Programme du début de l’année.

Sauf modifications de ma part, l’année commencera par :
– les réactions acido-basiques et la stéréochimie pour ce qui est de la chimie,
– la mécanique, avec la statique du solide et la statique des fluides pour ce qui concerne la physique.
Dans les deux cas, il s’agit de parties peu calculatoires.

Je vous souhaite à toutes et tous d’excellentes vacances.

Sortie botanique du 28 juin : sur place

Sur place, nous serons (enfin, vous serez) là pour herboriser. C’est l’activité favorite de Monsieur Anselme, vous en avez de la chance !

Herboriser nécessite plusieurs choses :
– un crayon,
– un carnet,
– de l’attention,
– un petit fascicule que Monsieur Anselme vous fera distribuer (je pense).

Herboriser est plus confortable si :
– on a des chaussures adaptées à une journée de marche (quelques kilomètres quand même, avec une marche finale assez fastidieuse),
– on a un pantalon permettant de s’assoir dans les orties,
– on prévoit des tenues adaptées (il y a le droit de consulter la météo la veille),
– on a de quoi boire en quantité suffisante,
– on a des petites douceurs pour le 10h et pour le 4h,
– pour ceux qui sont allergiques aux piqûres d’insecte, prenez vos antihistaminiques, on sait jamais.

La sortie sera parfaite si :
– vous organisez un super pique-nique,
– vous faites des super-gâteaux,
– vous faites quelques photos souvenirs.

Sortie botanique du mardi 28 juin : le voyage

La sortie botanique aura lieu mardi 28 juin à Saint-Rémy-les-Chevreuses. Le rendez-vous est à 9h30 devant la gare RER de Saint-Rémy-les-Chevreuses.

En pratique, c’est le terminus de la ligne B du RER. J’attire l’attention de ceux qui n’ont pas l’habitude du RER que tous les RER ne vont pas au même endroit, sans compter qu’il y en a qui vont au sud et d’autres au nord.

Vous devez vous trouver sur le quai correspondant aux destinations « Robinson / Saint-Rémy-les-Chevreuses », et prendre un RER dont le nom commence par la lettre P. Une rapide consultation des horaires de la RATP donne les possibilités suivantes :
– un RER du nom de POUR, partant de Chatelet – Les Halles à 7h59, passant par St-Michel – Notre-Dame à 8h01 et arrivant à St-Rémy-les-Chevreuses à 8h45 (pour les stressés qui ont peur d’arriver en retard),
– deux RER du nom de PLAN, partant de Chatelet à 8h11 et 8h26 respectivement et arrivant à St-Rémy à 9h00 et 9h13 sont absolument parfaits et permettent de trouver la boulangerie avant le départ de la promenade,
– un RER du nom de PLAN, partant de Chatelet à 8h41 et arrivant à St-Rémy à 9h28 est un peu juste mais encore tolérable,
– le RER suivant du nom de PLAN part de Chatelet à 8h58 et arrive à St-Rémy avec déjà 15 minutes de retard, ce qui entraine automatiquement une division par 2 de la première note de SVT avec Monsieur Anselme.

Toujours pour ceux qui n’ont jamais pris le RER, il y a sur le quai des panneaux lumineux qui donnent tout à la fois le nom du train et l’ensemble des gares auxquelles il s’arrête. Attention, en cas d’incertitude, c’est le nom écrit sur l’avant du train qui fait généralement foi. En outre, aux endroits stratégiques, le conducteur informe généralement de la destination finale du train. Restez à l’écoute. C’est encore mieux si vous y allez avec un vieux routier des transports parisiens : moins de stress, rien à penser, et en cas de problème, ce sera de sa faute.

Je vous conseille également d’acheter en même temps votre billet aller et votre billet retour, et je vous invite à conserver votre billet jusqu’à la sortie. Il y a des contrôleurs même dans les lointaines banlieues.

 

L’essai et le roman du mois de juin

Je profite des quelques jours de tranquillité qui me restent avant l’irruption du Spectre des Nuits Courtes pour reprendre la trop longtemps interrompue chronique littéraire (j’ai des excuses : les grossesses fatiguent beaucoup les papas).

Je vous propose donc, puisque vous allez avoir plein de temps, un gros essai accompagné d’un court roman, tous les deux sur le thème de Byzance.

L’essai est écrit non pas par un historien, mais par un spécialiste de stratégie et de géopolitique, du nom de Edward Luttwak : La grande stratégie de l’Empire Byzantin, publié chez Odile Jacob. L’empire Byzantin, issu de la partition de l’Empire Romain en 395 à la mort de l’empereur Theodose, a survécu jusqu’en 1453, c’est-à-dire près de 1000 ans de plus que l’Empire Romain d’Occident (disparu en 476). Or, la situation stratégique de l’Empire Byzantin était nettement plus défavorable que celle de l’Empire Romain d’Occident, du fait de sa forme (un croissant autour de la Méditerranée, allant de la Grèce à la Libye) et de la très grande longueur de ses interminables frontières : au nord le long du Danube avec les menaces permanentes des peuples semi-nomades dont les Huns sont les plus célèbres, à l’Est en Mésopotamie avec l’ennemi héréditaire qu’était l’empire perse des Sassanides, et au sud plus tard celle d’où viendrait la menace Arabe.
Luttwak ne fait donc pas l’histoire de l’Empire Byzantin (c’est d’ailleurs parfois un peu frustrant quand on la connait mal, car il ne prend pas la peine de refaire ne serait-ce qu’une chronologie sommaire des principaux événéments avec des cartes circonstanciées), mais il élabore une théorie très convaincante expliquant la longévité de cet empire si fragile : c’est une stratégie élaborée sur le long terme qui a permis la survivance de l’empire. En effet, très tôt, les Byzantins ont choisi de rompre avec la politique de la force brute menée usuellement par les Romains, pour préférer la politique de la diplomatie subtile : recherche d’alliances stratégiques, espionnage à grande échelle, retournement de ses ennemis les uns contre les autres, adaptation des forces armées aux menaces nouvelles, achat sans vergogne de la paix à coup de lingots d’or, etc.
Ce livre est passionnant parce qu’il permet de comprendre que les événéments historiques ne surviennent pas mystérieusement, mais ont des causes très concrètes voire terre à terre. Un seul exemple, celui de l’avancée inéluctable des Huns, qui m’a toujours paru un mystère absolu. Or, c’est tout simplement la conséquence du fait que les Huns sont arrivés avec un arme d’une efficacité inégalée en Occident, l’arc composite réflexe, qui était d’une puissance de tir telle qu’il permettait de transpercer les boucliers romains tout en restant hors de portée des arcs romains. Ajouté à une cavalerie hors pair, cette arme rendait les Huns littéralement invincibles. De même, et contrairement à la théorie d’une école historique qui est maintenant un peu dépassée, Luttwak montre que les victoires et les défaites sont aussi la conséquence de choix tactiques bien humains : l’orgueil d’un général qui l’entraine à une manoeuvre désastreuse ou au contraire son habilité ou sa hardiesse qui le mène à la victoire.
Bref, c’est un livre qui ne se présente pas comme un livre d’histoire, mais qui en est un complément captivant. Un seul regret : comme tous les livres écrits par des Américains, il est fouilli et le plan laisse à désirer, si bien qu’on a parfois l’impression d’un manque de structuration.

 

Le roman est beaucoup plus léger, tant par le volume que par le contenu, et je ne l’ai choisi que pour son intrigue byzantine. Il s’agit de Les temps parallèles de Robert Silverberg, prolifique auteur de science-fiction et incontestablement l’un de ceux qui ont lancé le plus d’idées originales maintes fois copiées par d’autres. Cet ouvrage est loin d’être son meilleur, on peut même dire que c’est de la SF certes assez bien ficelée mais qui ne mérite pas qu’on s’y attarde plus d’une soirée. Dans un futur pas si lointain, on propose aux touristes des voyages temporels dans divers lieux et à diverses époques. Le héros, spécialiste de l’histoire byzantine, devient accomagnateur de voyages dans l’Empire Byzantin. Il montre aux touristes les événements les plus marquants et (touristes débiles oblige) les plus people : le siège de Constantinople par les Bulgares, l’impératrice Théodora célèbre pour sa nymphomanie, l’inauguration de la basilique Sainte Sophie, etc. Tout se grippe lorsqu’il tombe amoureux d’une de ses lointaines ancêtres, fille d’une grande famille byzantine. L’intrigue est assez légère, mais Silverberg a cela de bon qu’il est soigneux dans la gestion des paradoxes temporels. Par exemple, à force d’envoyer des touristes voir les principaux événements, il finit par y avoir plus de touristes que d’autochtones autour de Sainte Sophie le jour de son inauguration, ce qui pose des problèmes aux organisateurs. Je parlerai un autre jour de livres un peu plus achevés et sérieux de Silverberg.

Heureux événement et conséquences fâcheuses

Mes chers petit-e-s, je suis heureux de vous annoncer la naissance de la dernière des lapines, qui répond au nom (très chic et délicieusement suranné) de Mathilde. Elle est, à ce stade, laide comme les 7 péchés capitaux, mais usuellement, cela n’est que temporaire.

Je ne sais pas pourquoi, je n’ai pas du tout l’intention de venir lundi. Cela va entrainer certaines conséquences fâcheuses, à savoir que je compte faire cours vendredi prochain après-midi pour éponger le programme. Cependant, si jamais vos professeurs de langue n’assuraient pas leurs cours pour une raison ou pour une autre, ce serait encore mieux que j’utilise leurs heures. A vous de me tenir informés.

Attention ! je n’ai pas dit que vous n’auriez pas cours lundi à 8 h : il se peut que vous ayiez mathématiques ou SVT. Rester à l’écoute de radio K. Je suis désolé de ces modifications permanentes, mais la naissance ayant environ 8 jours de retard, j’ai eu un peu du mal à prévoir précisément mon emploi du temps.

Sortie botanique

Le mardi 28 juin, l’éminent professeur A. organise une sortie botanique. Celle-ci est OBLIGATOIRE et fait intégralement partie de l’année de BCPST1.

Le lieu de cette sortie n’est pour l’instant pas arrêté, mais il faut prévoir d’y passer la journée (en gros de 9h le matin à 17h le soir), et il n’est pas exclu qu’elle ait lieu en banlieue (accessible par le RER, n’ayez crainte). Monsieur A. réfléchit activement au problème et passe tout son temps libre à visiter les terrains vagues autour de Paris pour choisir celui où les fleurs sont les plus belles.

La journée est évidemment l’occasion d’agapes et de ripailles, et je ne doute pas que, à l’instar de vos prédécesseurs, vous ne vous fassiez un devoir de nous faire partager vos plus belles réussites culinaires : carottes rapées, cake à la carotte, salade de carottes, muffin aux carottes, saucisson aux carottes, terrine de lapin, lapin la moutarde, rognons de lapin, petits foies de lapin, et bien entendu noix de cajou.

Résultats du devoir en temps limité de chimie n°8

Le devoir est décevant, avec une moyenne de 9,4/20. La moyenne est atteinte par 14 copies et 6 copies ont entre 9 et 10 (sur 39 copies en tout).

La chimie organique a été mieux réussie que la cinétique. En gros, le cours sur les alcools est connu et relativement bien maitrisé, malgré son caractère peu aisé. Il y a des progrès dans l’écriture des mécanismes : en gros, les flèches qui symbolisent les « mouvements » d’électrons sont correctes. Il reste bien des copies où les flèches vont d’une lacune à rien du tout, mais cela est marginal dorénavant. Je rappelle pour les derniers distrait qu’une flèche part toujours d’un doublet (éventuellement d’un électron cébibataire) pour arriver à un atome.

La cinétique, en revanche, est indigne. Tout le monde aurait dû avoir la totalité des points des questions 1 à 4, qui ne sont QUE du cours et qui rapportaient déjà un tiers des points. Je concède que la gestion des unités dans l’exploitation des données était un peu casse-pieds.
Les deux parties suivantes n’étaient que des variations sur le même thème : il fallait écrire que la vitesse est celle de l’acte (2), soit v=k2 [ES], et exprimer [ES]. Comme on est en situation de pseudo-équilibre, il est maladroit de parler d’AEQS (mais les calculs menaient au même résultat) ; il suffisait d’écrire la conservation de l’enzyme et d’exprimer tous les termes en fonction de [ES] à l’aide des deux constantes d’équilibre. La dernière partie était dans la même veine.

En vrac, quelques remarques.
– La conservation de l’enzyme n’a pas été écrite correctement par la plupart de celles et ceux qui y ont pensé. Avec l’inhibiteur, l’enzyme peut être soit sous forme libre E, soit sous forme de complexe ES, soit sous forme de complexe EI, et donc [E]0=[E]+[ES]+[EI]. Rien de très mystérieux.
– A la question « Que représente Vm ? », un minimum de justification était attendue. De même, montrer que Km s’identifie la constante de dissociation du complexe nécessite de faire un peu plus que d’écrire l’expression de cette constante. Il faut faire une démonstration.
– Au passage, c’est dommage que trop d’entre vous ait écrit la constante d’association au lieu de la constante de dissociation. La dissociation de ES correspond à l’équilibre ES=E+S, de constante [E][S]/[ES].

Un petit effort encore, s’il vous plait !

PS : la meilleure note est 23/20, et je n’ai pas pu monter plus haut pour que la personne en question n’ait pas plus de 20 de moyenne à ce trimestre (et sans préjuger de la note du dernier devoir, évidemment). Comme quoi, c’était possible.

A propos des sujets de devoir

Certains d’entre vous m’ont signifié samedi leur mécontentement à propos du sujet du devoir. Ils me reprochaient d’avoir posé un problème de catalyse enzymatique avec intervention d’un inhibiteur, alors même qu’il n’y avait pas d’exercice sur ce même thème dans la feuille d’exercices. Sur le coup, je pas trop su quoi répondre, mais à la réflexion, je crois qu’il convient de répréciser un point.

Nous sommes en classe préparatoires, nous ne sommes plus au lycée. Il n’est donc plus question de préparer un examen dont le contenu sera la 192è variante d’un exercice dont vous aurez déjà fait les 191 variantes précédentes. Je n’ai donc pas à mettre dans la feuille d’exercices un exemple de chaque exercice pouvant tomber, pour la très bonne raison que c’est impossible. J’essaie de mettre des exercices variés, recoupant autant de thème que possible, et surtout autant de techniques de résolution que possible. Cela n’empêchera nullement que le jour du concours, le sujet sera original. La seule chose dont nous puissions être certain, c’est que le sujet sera faisable avec les connaissances acquises pendant les 2 années de préparation, mais cela demandera de réfléchir à comment utiliser ces connaissances pour la résolution spécifique du problème posé.

Ceci nous ramène à un point déjà évoqué avec certains tout au long de l’année. L’essentiel n’est pas de refaire jusqu’à les connaitre par coeur les exercices des TD et des feuilles d’exercice. L’essentiel est d’en tirer des ideés et des méthodes réutilisables dans des exercices différents. Ce n’est pas facile, et cela nécessite d’éviter le bachotage, rassurant mais inefficace à long terme.

Dans l’exemple qui nous occupe, l’intervention d’un inhibiteur ne nécessitait que d’adapter le calcul classique. Il fallait exprimer [ES] en fonction de [E]0, de [S] et des constantes, et ceci en utilisant la conservation de l’enzyme et les expressions des constantes d’équilibre (ou l’AEQS si on ne se place pas en situation d’équilibre). Autrement dit, la bonne façon de travailler n’est pas seulement de savoir refaire le cas classique vu en cours (je n’ai pas dit qu’il ne fallait pas savoir le faire), mais de comprendre pourquoi on fait comme ça, et quelle est la nécessité de chaque étape du calcul.

Je ne pense vraiment pas avoir posé un sujet insurmontable, ni en chimie ni en physique.

Encore un livre et sur une centrale nucléaire en perdition

On n’en finit pas de parler d’une centrale nucléaire dont on a quasiment perdu le contrôle, et des retombées radioactives déjà effectives ou futures. Les deux derniers billets de Sylvestre Huet sur son blog sont très intéressants. Le premier traite de ce que représente un sievert, unité qui quantifie les doses radioactives auxquelles sont soumis les individus ; c’est très clair et cela remet en perspective les ordres de grandeur. Le second présente le plan de gestion de la centrale pour les années à venir, tel que proposé par l’opérateur Tepco.

Opérer dans une centrale nucléaire est évidemment une opération nécessitant de grandes précautions. En France, les ouvriers qui le font sont majoritairement des intérimaires qui enchainent CDD sur CDD dans les diverses centrales gérées par EDF. Une polémique est en cours sur la pertinence de confier des tâches aussi dangereuses à des personnels précaires. La Centrale est un court roman d’Elisabeth Filhol qui est pertinemment paru l’année dernière chez P.O.L., dont la narratrice est justement une de ces intérimaires. Sans être un chef d’oeuvre, c’est une excellente plongée dans ce monde très particulier.