En faisant un peu de ménage sur ce blog, je m’aperçois que, contrairement aux années précédentes, j’ai oublié d’attirer votre attention sur la remise des prix Ig-Nobel (ce qui se lit « ignobel », soit ignoble en Anglais). Ils sont pourtant tout à fait passionnants. En gros, il s’agit de récompenser les travaux les plus improbables et/ou les plus loufoques publiés dans l’année écoulée dans tous les domaines de la science (sciences humaines comprises).
En ces temps de crises, on apprécie la pertinence du prix Ig-Nobel d’économie aux directeurs des banques islandaises pour « avoir démontré qu’on peut rapidement transformer une minuscule banque en une énorme et vice-versa ».
Le prix de médecine récompense un travail de longue haleine (60 ans), destiné à déterminer si se faire craquer les articulations augmente les risques d’arthrose (l’expérimentateur ne se faisait craquer les doigts que d’une seule main).
Le prix de médecine vétérinaire vous concerne au premier chef. Il récompense des travaux palpitants qui montrent que les vaches qui ont un nom donnent plus de lait que celles qui n’en ont pas. C’est qu’elles sont sensibles, ces sympathiques bestioles ! Question subsidiaire : pourquoi elles s’appellent toujours Rose, Louise ou Marguerite ?
Une majorité de la classe sera intéressée (peut-être pas tout à fait immédiatement quand même) de savoir qu’on a maintenant résolu le difficile problème de mécanique suivant : pourquoi les femmes enceintes ne basculent-elles pas en avant ? Ca valait bien un prix !
Enfin, le prix Ig-Nobel est toujours à la pointe de l’actualité, puisque dans la catégorie santé publique, le prix est remis aux inventeurs d’un soutien-gorge anti-grippe. En effet, en cas d’urgence, chaque bonnet peut se convertir en masque. Nan, nan, n’attendez pas de moi des remarques déplacées. J’arrête là. Et si vous ne me croyez pas, regardez vous-même le jury en train d’expérimenter la chose.