Category Archives: BCPST

Que la/le coupable se dénonce !

Laquelle ou lequel d’entre vous a vendu mon adresse électronique à un plusieurs revendeurs d’ un médicament une substance destinée à requinquer les virilités en berne pallier les insuffisances masculines ? Outre le fait que je suis très vexé d’être sollicité environ 8 fois par jour par des messages qui me rangent implicitement sans vergogne dans la catégorie vieux débris homme n’étant plus ce qu’il était, j’aimerais bien savoir combien ça a rapporté à l’auteur/autrice de cette dénonciation calomnieuse (non ! non ! là il fallait pas barrer) ABSOLUMENT calomnieuse.

Plus sérieusement, j’en profite pour signaler que, selon l’organisation mondiale de la santé (aide mémoire de l’OMS n°275 daté de janvier 2010), plus de la moitié des substances pharmaceutiques en vente sur internet sont des contrefaçons. Autre façon de le dire : on ne sait pas ce qu’il y a dedans. En ces temps où les concours approchent et où certain-e-s d’entre vous pourraient avoir l’idée de recourir à des potions plus ou moins magiques pour augmenter vos performances (je parle de performances intellectuelles évidemment), mieux vaut passer par un professionnel de la santé pour en parler. J’ai nommé : votre médecin généraliste.

Correction du devoir en temps limité de chimie n°5

Le devoir est bien réussi, avec une moyenne de classe de 13/20, dont 36 copies au-dessus de 10 et 3 copies entre 9 et 10.

Stéréochimie. Cette partie est bien réussie, avec une moyenne de  13/20.

Le passage entre les différentes représentations (Cram, Newman et Fischer), est dans l’ensemble bien maitrisé, même si certain-e-s ont quelques problèmes de différentiation gauche/droite. Cela devrait s’améliorer avec le temps et l’entrainement.
Je déplore néanmoins que la valine ait possédé, dans plusieurs copies, un atome de carbone n’ayant que 3 voisins, ou alors une double liaison … En représentation topologique, les H liés aux C sont sous-entendus, mais ils n’en existent pas moins !

Concernant les cyclohexanes, je constate avec plaisir qu’ils sont dans l’ensemble correctement représentés, même si l’orientation des substituants en position équatoriale laisse parfois à désirer, ce qui devrait aussi s’améliorer avec le temps et l’habitude.
La raison d’une structure spatiale identique de la pipéridine et du cyclohexane est plutôt mal expliquée. Dire simplement qu’il y a le même nombre d’atomes dans le cycle n’apporte rien ; ce n’est pas parce que le nombre d’atomes est le même que la structure spatiale est la même. Il n’y a que dans quelques copies que la géométrie AX3E autour de N a été comparée à la géométrie AX4 autour du C, ce qui en faisait deux atomes de même géométrie de base (tétraédrique).
Ceux qui ont expliqué que dans la pipéridine l’environnement de l’azote était trigonal plan (AX3), auraient dû appliquer la méthode dite « de la question n+1  » : à la question suivante, on demandait de représenter le 1,3,5-triazacyclohexane avec tous les doublets non liants en position axiale. C’est donc qu’il y avait des doublets non liants sur les atomes d’azote !!
La dernière question, que j’ai mise pour mon petit plaisir, n’a été trouvée par personne. Il faut dire que c’était vraiment difficile, et qu’elle nécessitait quand même une solide imagination.

Atomes et molécules. Cette partie est également bien réussie, avec une moyenne de 13/20.

On peut déplorer la confusion entre valence et configuration de valence. Je reprécise par ailleurs que la promotion électronique invoquée pour expliquer l’hypervalence du phosphore implique la sous-couche 3d (et non 4s).

Je suis quelque peu interloqué du manque de bon sens aux questions 6 et 7. Une LD50 de 20 mg/kg signifie qu’un être vivant doit ingérer la LD50 multipliée par son propre poids (en kg) pour atteindre 50% de « chance » de mourir. De même, à la question suivante, j’aimerais comprendre comment certain-e-s arrivent à calculer un nombre de poissons à manger !? On ne donne pas la masse moyenne des poissons !

Les questions sur le réalgar et l’orpiment ont déstabilisé certain-e-s d’entre vous. Il s’agissait juste de respecter la neutralité électrique de ces minéraux. C’est quand même gonflé d’expliquer que l’un est anionique et l’autre cationique, alors qu’on vous en donnait les formules brutes …électriquement neutres.

Pour ce qui est de la géométrie, la réponse AXnEm n’est pas suffisante. Il faut en plus préciser à quelle figure géométrique cela correspond. Un petit schéma ne nuit pas. Et comme on vient de faire la stéréochimie juste avant, pourquoi ne pas en profiter pour faire de jolis tétraèdres ?

Pour vous récompenser de votre bon travail, je vous donne à admirer ce spécimen de réalgar et ce spéciment d’orpiment sur la magnifique galerie de minéralogie virtuelle du Museum National d’Histoire Naturelle. Vous y trouverez aussi une description du réalgar, et y apprendrez qu’il a été utilisé comme mort aux rats, comme pigment et comme composant de feux d’artifice.

Les résultats 2009 de la BCPST du lycée Fénelon (Paris)

En 2009, la BCPST du lycée Fénelon comptait 41 élèves, qui se sont tous présentés au concours Agro-Véto, et éventuellement à d’autres (ENS, G2E).

Admissibilités, admissions et choix des élèves.

Sur les 41 élèves, 3 n’ont aucune admissibilité, et 1 est admissible mais n’a aucune admission. En définitive, 37 élèves réussissent à au moins un concours, soit de l’ordre de 90% de la classe.  Le devenir des élèves de la classe est le suivant :
– 22 intègrent une école réputée de premier rang (1 ENS, 1 ESPCI, 10 Agro Paris, 4 véto, 1 Agro Montpellier, 3 Géol Nancy, 2 ENGEES),
– 8 intègrent une école de moindre réputation du concours Agro (voir liste infra),
– 9 redoublent (dont 5 par choix),
– 2 se réorientent.

Résultats concours par concours.

Concours ENS. 7 candidats, 2 admissibles et 1 intégrée à l’ENS Lyon.

Concours Agro-Véto, filière Véto. 20 présentés, 10 admissibles et  7 admis (35% des candidats). Parmi les admis :
– 4 intègrent une école vétérinaire,
– 3 intègrent une autre école du concours (ESPCI, Agro Paris et Agro Montpellier).

Concours Agro-Véto, filière Agro. Sur 41 présentés, 3 élèves n’ont pas été admissibles. Sur les 38 admissibles, 1 élève n’a pas été classé. On a donc finalement 37 classés sur 41, autrement dit de l’ordre de 90% des candidats ont la possibilité d’intégrer une école de la filière.
Parmi ces classés, 18 ont un rang leur permettant d’intégrer l’Ago Paris (de l’ordre de 45% des candidats) :
– 10 entrent effectivement à l’Agro Paris,
– 6 intègrent une autre école du concours (ESPCI, Agro Montpellier, 4 Véto),
– 1 intègre l’ENS
– 1 élève intègre Geol Nancy,
Concernant les 19 autres :
– 5 choisissent de redoubler,
– 8 intègrent une école du concours (1 Agro Toulouse, 2 ENSAIA Nancy, 2 ENITA Bordeaux, 2 ENITA Clermont-Ferrand et 1 ENITA Nantes),
– 2 se réorientent (Magistère et  auditeur libre à l’ENS),
– 4 intègrent une école du concours G2E (voir infra).

Concours Agro-Véto, filière PCbio. 12 présentés, 9 admissibles, 9 admis (75% des candidats). 1 seul intègre (ESPCI).

Concours G2E. 15 présentés, 5 admissibles et 5 admis (33% des candidats), dont :
– 3 à Géol Nancy,
– 2 à l’ENGEES.

Classement des prépas, la suite.

Chouette, j’ai un lecteur ! qui a laissé un commentaire à mon dernier billet sur le classement des prépas. Son commentaire m’inspire plusieurs commentaires, qui ne reflètent que mon opinion, dont je n’ai pas la prétention de penser qu’elle est la meilleure.

Tout d’abord, rappelons une évidence : le classement des lycées dépend éminemment des écoles considérées pour comptabiliser les intégrés. Comme je l’ai déjà dit, le classement du journal l’Etudiant ne prend pas en compte les écoles du concours G2E, dont certaines sont tout à fait prestigieuses (Géol Nancy ou l’ENGEES). En outre, ne considérer que certaines écoles d’un concours amène à des variations tout à fait considérables en fonction du lot qu’on choisit. Par exemple, le classement de l’Etudiant prend en compte les ENS et les écoles de premier rang du concours Agro-Véto (les écoles vétérinaires et les écoles d’Agronomie), mais laisse de côté les ENITA et les écoles de chimie (pourtant sur ce même concours Agro) ; en revanche, le classement de l’Express ne prend en compte que l’AgroParisTech (Agro Paris). Sur le classement de l’Etudiant, le lycée Fénelon est classé 15ème, dans l’Express, il est … 2ème !!

Il est facile de voir également que les choix des candidats sont très importants. En 2009, l’ENITA de Nantes a été l’école du concours Agro-Véto à avoir recruté le candidat le plus mal classé, et a eu le plus mauvais rang moyen d’intégration du concours ; autrement dit, elle apparait comme la moins bonne école du concours. Or, le meilleur candidat à avoir intégré cette école était 196è, et avait donc la possibilité d’intégrer n’importe quelle école du concours Agro ! Dans le classement de l’Etudiant, ce candidat n’a pas été comptabilisé comme ayant réussi, puisque l’ENITA de Nantes n’est pas prise en compte. J’ignore ce qui a poussé un candidat aussi brillant à aller à Nantes : erreur dans sa liste de voeux ? raison personnelle ? ou tout simplement que l’ENITA de Nantes lui plaisait plus ? Le calcul est facile à faire : pour une classe de 40 élèves, un élève qui est malade le jour du concours, ou qui fait le choix d’une « mauvais école » plutôt que d’une bonne, c’est 2,5% de différence dans le classement de l’Etudiant.
La mesure la plus objective possible d’une hypothétique efficacité des lycées ne serait-elle pas de comparer le niveau de sortie des étudiants (quel rang ont-il obtenu au concours ?) par rapport à leur niveau d’entrée en première année de prépa. Or autant le rang au concours (mettons le concours Agro-Véto) peut être une mesure sensée et consensuelle, autant j’ai peine à imaginer comment on compare les niveaux d’entrée des élèves… Les notes au bac ne sont guère pertinentes (on peut être très bon et s’être contenté d’avoir le bac, j’ai quelques brassées d’exemples), les notes de terminales ne sont pas faciles à comparer (lycées différents, classes différentes, enseignants différents). Je ne vois guère comment faire.

Mon commentateur (que je remercie encore une fois d’avoir commenté, ça fait toujours plaisir d’être lu), suggère qu’on effectue plutôt un classement des lycées en comptabilisant tous les intégrés, mais pondéré par un paramètre objectif, par exemple le salaire moyen de sortie des écoles. Outre la difficulté évidente à recueillir un tel chiffre, l’idée ne m’enthousiasme guère. Cela revient, me semble-t-il, à admettre que le salaire soit une bonne mesure de la compétence. Je n’en suis pas franchement convaincu. Sans vouloir tomber dans les contre-exemples faciles, mais pourtant édifiants (quel était le salaire d’Yves Chauvin, prix Nobel de chimie 2005, lorsqu’il à pris sa retraite de l’Institut Français du Pétrole ? je ne vais surtout pas le comparer à la rémunération de Jérôme K, trader, de tel ou tel « spécialiste financier » dans une agence de notation prestigieuse, ou d’un conseiller présidentiel cumulant deux rémunérations), il me semble que cela conforte l’idée que les étudiants ne choisissent les écoles qu’en fonction de paramètres purement pécuniaires. Or cela me parait faux, et particulièrement dans la filière BCPST. Tous les élèves que j’ai pu avoir qui voulaient être vétérinaires le voulait par passion, et je ne suis de toute façon pas certain que les vétérinaires roulent sur l’or. Certains veulent devenir ingénieurs forestiers non à cause du salaire (je doute qu’il soit mirobolant), mais parce que la forêt, c’est leur truc. Et puis oui, on peut avoir envie d’être géologue, même si l’Ecole de Géologie de Nancy n’a pas la cote chez l’Etudiant. Il y a même des gens qui veulent devenir chercheurs dans un laboratoire public !

Mon commentateur évoque à juste titre l’aide qu’on s’efforce d’apporter à nos élèves et l’ambiance dans les classes (deux paramètres évidemment très difficiles à quantifier).
Il me semble que l’ambiance ne dépend pas uniquement des enseignants ou du lycée, mais aussi des élèves. Comme dans tout groupe, il arrive qu’il soit très uni sans qu’on n’ait rien à faire, mais aussi qu’il ne le soit pas du tout, malgré tout ce qu’on peut faire. Et puis, les équipes d’enseignants ont chacune leur façon de faire, qui peut ne pas plaire à tout le monde.
D’autre part, sur l’aide apportée aux élèves, il me semble que, dans l’ensemble et quel que soit le niveau des prépas, les enseignants sont beaucoup plus attentifs et bienveillants à leurs élèves que jadis. Les prépas où les professeurs se fichent des états d’âme de leurs élèves, c’est quand même un peu du passé. Du reste, je crois que dans l’ensemble, les enseignants de prépa font du très bon travail.

Tout cela tend à me conforter dans l’idée que le classement des prépas n’est pas le meilleur outil pour chosir sa prépa. Le logement et les transports (surtout en région parisienne) sont cruciaux, et rien ne remplace d’aller parler aux étudiants qui y sont, pour savoir si on se sentira mieux dans telle ou telle prépa.

Le classement des prépas … toujours aussi navrant !

Le classement des prépas revient à la mode tous les mois de janvier, et, comme chaque année, c’est l’occasion de s’affliger un peu. Celui d’Etudiant est disponible en ligne pour la filière BCPST, sigle dont la signification est, rappelons-le, Biologie Chimie Physique et Sciences de la Terre.

Première remarque : aucune école du concours G2E ne fait partie de l’échantillon d’écoles retenu par le classement. Deux interprétations possibles : le journal l’Etudiant ne connait pas l’existence des écoles de géologie/environnement, ou il juge que ces sont des écoles dont l’importance ne vaut pas la peine qu’on s’en préoccupe. Dans les deux cas, c’est consternant.

Deuxième remarque : l’étude se base sur les étudiants ayant intégré une école, mais ne comptabilise pas ceux qui ont été reçus mais ont choisi de redoubler pour avoir mieux. Il est donc totalement impossible à partir du classement proposé de connaitre le taux de succès au concours.

Troisième remarque : en définitive, que signifie ce classement ? Il dit que les lycées les plus prestigieux, ceux qui recrutent les meilleurs dossiers de terminale, ont les meilleurs résultats au concours … autrement dit que les meilleurs résultats au concours sont obtenus par les meilleurs étudiants. On n’est pas vraiment surpris. Et c’est bien là le truc : ce ne sont pas les murs du lycée qui font les résultats, mais les élèves eux-mêmes.

Quatrième remarque. On va me dire que je suis négatif parce que le lycée Fénelon n’apparait qu’à la 15è place et que je suis un jaloux aigri. Le classement de Fénelon l’année dernière était bien meilleur dans le palmarès de l’Etudiant (5è si je me souviens bien), et j’ai dit à peu près la même chose ici il y a un an.

Correction du devoir en temps limité de physique n°4

Le devoir est assez bien réussi, avec une moyenne de 10,9/20. La moyenne est atteinte par 23 copies, et 5 copies ont entre 9 et 10. Je n’irai pas jusqu’à dire que je suis satisfait, car de façon assez paradoxale, le régime transitoire (que vous avec vu au lycée) est nettement moins bien réussi que le régime sinusoïdal forcé.

Sur le régime continu (questions 1 à 3) :

L’enseignant étant facétieux (et obstiné), il a encore mis un diviseur de tension dès la deuxième question. Il a constaté que certaines de ses ouailles persistaient dans l’incrédulité … Du coup, des réponses donnant uR en fonction du courant i, qui est une inconnue, autrement dit, on donne à calculer une truc inconnu à l’aide d’un autre truc inconnu. Il faut évidemment donner une réponse en fonction des données de l’énoncé.

Sur le régime transitoire (questions 4 à 8).

C’est de loin la partie la moins bien réussie, ce qui est tout de même curieux étant donné que c’est la partie que vous avez déjà vue en long en large et en travers au lycée. Si l’équation différentielle est correctement posée, la constante de temps est parfois fausse (on donne 1/tau au lieu de tau, ce qui est quand même gênant).

J’ai en revanche été passablement déconcerté par la résolution de l’équation différentielle. La plupart d’entre vous l’ont fait sans problème, et surtout sans se poser de questions qui n’existent pas. Néanmoins, d’autres ont interprété la question 9 de façon incompréhensible. Elle était : « Résoudre cette équation dans le cas où aucun courant ne circule pour t<0 ». Ceci signifie évidemment : « sachant que le courant étant nul à t<0, on cherche la solution de l’équation différentielle posée à la question précédente » (et qu’on demandait pour t>0). L’interprétation de certains a été : « on veut résoudre l’équation différentielle à t<0 ». Ceci n’a aucun sens, car on ne comprend alors pas ce que signifie la partie de phrase « dans le cas où aucun courant ne circule », et cela revient à répondre à la question : « sachant que le courant est nul, trouver le courant » !!

La lecture de grandeurs pertinentes sur l’oscillogramme pour obtenir r et L n’a pas été un grand succès.

Sur le régime sinusoïdal forcé (question 9 et suivantes).

C’est plutôt bien réussi. Dommage que certains confondent période et demi-période, ainsi qu’amplitude et différence entre maximum et minimum (qui vaut deux fois l’amplitude, puisque la fonction E0 cos wt varie entre +E0 et -E0).

J’invite également à revoir la différence entre déphasage et décalage temporel. Celle-ci est lisible sur l’oscillogramme, mais il faut ensuite calculer phi. Soit dit en passant, si j’ai été coulant sur la lecture graphique du retard, je déplore que beaucoup ne l’ait pas lu au niveau de l’intersection des courbes avec l’axe des abscisses. Les TP font partie intégrante du cours, et ce devoir était largement analogue au sujet du concours Agro de l’année dernière (il y avait aussi des lectures de déphasage sur un oscillogramme).

On peut déplorer que les manipulations de complexes soient maladroites. Réduire au même dénominateur n’a d’intérêt que si, au final, on a une expression simple, du genre partie réelle + j partie imaginaire. Une expression de 2 mètres de long avec des complexes au numérateur et au dénominateur, c’est inextricable !

Correction du devoir en temps limité de chimie n°4

Le devoir est décevant, avec une moyenne de seulement 9,7/20, dont 18 copies supérieures à 10 et 4 entre 9 et 10. Ce devoir était pourtant d’un grand classicisme, très proche du cours, et extrait d’un sujet de concours BCPST.

Les deux premières questions ne nécessitait que d’appliquer la méthode de linéarisation de Lineweaver-Burke et de faire une régression linéaire. On ne demandait nullement de réciter le cours de bio, et donc à ce stade, on n’a pas à parler d’une grandeur Vm, et encore moins à donner les significations de Vm et Km.
D’autre part, il ne suffit nullement de dire que 1/v0 est affine de 1/[A]0 pour conclure. Il faut aussi montrer que si la loi proposée est vérifiée, alors 1/v0 doit être affine de 1/[A]0

J’en profite pour m’étonner que certains fassent la régression linéaire, qui donne deux relations entre kc et Km (pente et ordonnée à l’origine), et donc permet de déterminer ces deux grandeurs, mais résolvent ensuite un système de deux équations à deux inconnues en prenant deux valeurs au hasard dans le tableau.

La démonstration de la relation à partir du mécanisme est une partie absolument fondamentale du cours de bcspt, et il est impardonnable de ne pas savoir le faire. Ceux qui n’utilisent pas la conservation du catalyseur, obtiennent une expression de v0 où [A]0 n’apparait pas au dénominateur, et concluent quand même qu’on trouve le résultat n’ont pas les yeux en face des trous ou prennent le correcteur pour un âne lapin bâté.
La conservation du catalyseur permet seule de faire apparaitre [C]0, c’est-à-dire la quantité totale de catalyseur, soit encore la quantité de catalyseur introduit.
La conservation du substrat, soit [A]+[AC]=[A]0, n’a pas beaucoup d’intérêt. En effet, comme on n’étudie la réaction que proche de l’instant initial, et que A est introduit en quantité très grande devant C, [AC] reste toujours très faible devant [A], soit [A]=[A]0.

La signification de Km lorsque k2 est très petit devant k-1, a été très rarement satisfaisante. D’abord, on affirme qu’il s’agit d’une constante d’équilibre ; c’est vrai, mais il faut le montrer. Si k2 est très petit devant k-1, alors v2 est très petite devant v-1, autrement dit, la majorité des complexes AC se redissocie en A+C plutôt qu’en B+C. L’AEQS devient alors v1=v-1, autrement dit (1) et (-1) se font quasiment à la même vitesse. Ceci est la définition de l’équilibre entre A+C et AC.
Ensuite, il faut être clair sur l’équilibre dont Km est la constante. Ce n’est pas A+C donne AC, mais AC donne A+C, autrement dit, c’est la constante de dissociation de AC.
L’affirmer suffit peut-être en biologie (ce qui m’étonnerait), mais le montrer est indispensable en chimie.

C’est la même chose pour kc[C]0. Il ne suffit pas d’affirmer que c’est la vitesse maximale ; il faut le montrer, ainsi qu’en expliquer succintement la justification physique.

Dernière chose : c’est quand même gênant de parler dans toute la copie de catalyse enzymatique, d’enzyme et de complexe enzyme-substrat, alors qu’il n’y a pas l’ombre de bout du nez d’une enzyme ! Connaitre son cours de bio, c’est bien ; faire le lien entre le cours de bio et celui de chimie, c’est bien, mais il faut aussi s’adapter aux énoncés.

2010 …

… sera, je l’espère, pour vous toutes et tous, synonyme de réussite scolaire et personnelle.

Bref, je vous la souhaite excellente en tout point.

C’est cela, oui.

Mes chers petit-e-s.

Merci beaucoup pour votre cadeau. C’était exactement ce qu’il me fallait : un truc pas trop intellectuel pour bien commencer les vacances. Je ne sais pas qui a dit hier que je ressemblais à Thierry Lhermitte, mais je ne sais pas si c’est vraiment aussi flatteur que ça … D’un autre côté, personne n’a dit que je ressemblais à Gérard Jugnot, c’est déjà ça !

Je vous souhaite à toutes et tous d’excellentes vacances.  N’oubliez surtout pas de vous reposer, soyez raisonnables sur les chocolats, et ne vous cassez pas le bras droit/gauche (cochez la bonne case). Un tout petit peu de travail régulier ne peut pas nuire, mais là aussi, sans excès. Bref, profitez-en bien et revenez-nous en pleine forme.

Petit contretemps

Mes chers petits.

Le poil terne, l’oeil rouge, les pattes tremblantes et les oreilles tombantes. Mon vétérinaire n’a pas mis longtemps à diagnostiquer une myxomatose A.

En conséquence, je ne viendrai pas égayer votre journée de ma présence demain, mais j’espère être remis lundi.