Daily Archives: 2 décembre 2012

Conseil de classe du premier trimestre et premiers résultats

Le conseil de classe aura lieu dans une dizaine de jours. Il est pour nous l’occasion de faire un premier point sur la classe et sur chacun d’entre vous. Cela amène deux remarques.

D’une part, ce premier conseil de classe n’est en aucune façon le lieu de faire la sélection des élèves qui vont passer en deuxième année. Même si un bon premier trimestre est usuellement une bonne indication que l’année est bien partie, en revanche un mauvais premier trimestre ne reflète pas nécessairement le niveau qui sera atteint à la fin de l’année. Cela dit, un mauvais premier trimestre doit clairement être un indicateur que le travail n’est pas suffisant ou n’est pas efficace, et dans les deux cas, il faut remédier à la situation.
Suite à la remarque de l’une d’entre vous, je précise que, au conseil de classe du troisième trimestre, lorsque nous discutons des passages en seconde année, nous prenons en compte tout à la fois évidemment les notes mais aussi le travail fourni, la capacité à ne pas se décourager et surtout l’évolution au cours de l’année. Nous avons davantage confiance en un élève qui progresse régulièrement de 6 à 9 au cours de l’année qu’en un élève qui régresse de 12 à 9 au cours de l’année.
En clair : si de mauvais résultats au premier trimestre doivent être pris comme un avertissement que quelque chose ne va pas, ils ne préjugent en rien de ce qui se passera à la fin de l’année. S’il est nécessaire de remettre en question sa façon de travailler, il n’y a donc pas lieu de se décourager en cas de mauvais résultats.

D’autre part, ce conseil de classe est l’occasion pour nous d’essayer de donner à chacun des conseils constructifs pour progresser, même si, je ne vous le cache pas, nous n’avons pas de méthode magique pour réussir. Nous ne sommes pas voyants extralucides, et nous ne pouvons pas connaitre les détails de votre vie. En conséquence, si vous pensez qu’il y a des informations sur votre situation que nous devons connaitre le jour du conseil de classe, il faut qu’elles nous parviennent. Le plus simple est d’utiliser pour cela vos délégués (qui normalement sont tenus à la plus grande discrétion sur ce que vous leur confiez), mais vous pouvez également parler à l’un d’entre nous ou à Monsieur Grange qui sera présent au conseil et qui est très à l’écoute des élèves. Il ne faut pas hésiter. Ce que vous ne porterez pas à notre connaissance ne sera pas pris en compte, pour la simple raison que nous ne le saurons pas !

Enfin, le conseil de classe est également le lieu pour parler de tous les problèmes que vous souhaiter porter à notre connaissance par l’intermédiaire de vos délégués, sur le fonctionnement général de la classe (déroulement des cours, des colles, etc). A nouveau, si vous avez des remarques à faire, il faut les faire.

Correction du devoir en temps limité de chimie n°3

Le devoir de chimie n°3 est satisfaisant, même si j’ai été un peu généreux dans la notation, histoire de remonter un peu la moyenne (11/20) et le moral après le devoir de physique. La moyenne est atteinte par 26 copies, et 5 copies ont entre 9 et 10.

Le premier problème est tout juste satisfaisant, mais étant donné le caractère récent du cours sur la délocalisation électronique, j’ai été assez coulant.

Je ne commenterai pas ceux qui ignore la formule de l’ozone, qui a été notre exemple pour introduire en cours la notion de délocalisation. Remarquons également qu’il n’est pas très convaincant de dire que l’ozone ne peut pas être cyclique sans quoi les liaisons seraient toutes simples sans faire le schéma correspondant. Je ne peux que m’étonner également de votre peu de pragmatisme : mon premier réflexe pour écrire la formule des ions O2+ et O2- est de partir de la formule de Lewis de O2 et d’enlever ou d’ajouter un électron. La discussion sur les longueurs de liaison nécessitaient, plutôt que des explications filandreuses, l’écriture de forme mésomère limite permettant de discuter de la multiplicité de la liaison. Notons qu’une explication plus juste de ces longueurs de liaison nécessite la description de la molécule en terme d’orbitales moléculaires, ce qui n’est pas au programme de BCPST.

Je déplore que beaucoup d’entre vous n’aient pas pris la peine de commencer par compter le nombre d’électrons dans les oxydes de soufre. Comment est-il possible d’écrire une formule de Lewis sans savoir combien d’électrons il faut placer ? Cela est d’autant plus navrant lorsque, sur la même page, sont représenté le trioxyde de soufre SO3 et l’ion sulfite SO3^2- avec le même nombre de doublets !

Le second problème est plus satisfaisant. Notons cependant que la définition d’un narcotique est approximative (vite, un dictionnaire !) et que lorsqu’on demande une masse, il n’est pas recommandé de répondre un volume.

Corrigé du devoir en temps limité de physique n°3

Le devoir de physique n’est pas bon, avec une moyenne de seulement 8,5/20. Je ne vais faire semblant d’être surpris, car c’est habituel que le devoir sur les circuits en régime continu soit une catastrophe. Cela dit, c’est navrant car c’est une partie du cours où les difficultés de calcul sont les moins grandes. La moyenne est atteinte par 11 copies, et 6 ont entre 9 et 10.

Le premier problème est moyennement réussi. Si je me réjouis que presque toute la classe soit capable d’établir la loi de pression en fonction de l’altitude, je suis en revanche plus circonspect sur les applications numériques. J’aimerais bien savoir si tous ceux qui ont simplement multiplié la masse molaire en g/mol et l’altitude en km se sont vraiment rendu compte que cela marchait parce que les puissances de 10 apparaissant dans les conversions d’unité se simplifiaient. Dans certaines copies, il est apparu clairement que si l’altitude était convertie en mètres, en revanche la masse molaire est restée en g/mol. Je rappelle encore une fois que l’unité légale de distance est le mètre et l’unité légale de masse est le kilogramme.

En physique, on attend une réponse sous forme d’une expression littérale avant toute chose, même s’il est parfois commode de la transcrire sous une forme numérique. C’était le cas aux questions 1, 3 et 4. Cependant, lorsqu’une formule du type P = 10^5 exp(-z/8500) est donnée, il est indipensable de préciser les unités à employer pour l’appliquer ! L’altitude z dans cette formule est-elle en mètres ou en kilomètres ? De même, une expression de la température sous la forme T = – 6,8z + 283 n’a de sens que si on précise si z est en mètres ou en kilomètres. Sans quoi, c’est impossible de savoir comment faire un calcul.
Dans le même ordre d’idées, donner a et b sans aucune unité dans l’expression T = az + b ne peut évidemment apporter aucun point : T en K ou en °C ? z en m ou en km ?

Je suis un peu déçu que l’explication physique de la main gonflée du parachutiste américain. Dire que c’est parce que la pression augmente vite au cours de sa chute n’est guère convaincant. Je n’ai eu la remarque de bon sens comme quoi le corps humain est adapté à une pression d’environ 10^5 Pa que dans une poignée de copies. En conséquence, on peut supposer que la pression interne du corps est d’environ 10^5 Pa, de sorte que les forces pressantes sur la peau se compensent. A haute altitude, l’intérieur du corps est en surpression par rapport à l’extérieur, d’où le gonflement.

La prise en compte du gradient de température a usuellement été correctement traité tant qu’il s’est agi d’intégrer l’équation différentielle. En revanche, trop de fois tout le calcul a été gaché par la touche finale. Si ln(P/P0) = K ln(Az), alors on N’a PAS : P/P0 = Az exp(K), ce qui serait l’application du théorème parfaitement faux : exp(ab) = exp(a) exp(b).

Dernière remarque, le modèle avec T variable n’est valable qu’entre 0 et 11 km d’altitude. En revanche, de 11 à 20 km, c’est le modèle isotherme qui est valable, puisque la température est constante comme le montre le schéma.

Le second problème est nettement plus catastrophique,  bien que je me réjouisse que l’équivalence Thévenin – Norton soit connue et maitrisée par une majorité de la classe.

Il faut absolument que vous vous mettiez dans le crâne que les données d’un problème d’électrocinétique sont les valeurs caractéristiques des dipôles indiqués sur le schéma du montage. Lorsqu’en plus il est explicitement demandé d’exprimer U en fonction de e, R et r, donner une réponse en fonction d’une intensité i ne peut pas convenir. Il est très très rare qu’une intensité soit une donnée connue dans un circuit.

D’autre part, la réponse à la question 4 a rarement été satisfaisante. Certes, beaucoup d’entre vous ont correctement identifié la valeur de R0 en lisant l’abscisse du maximum de la courbe, mais encore fallait-il montrer que cette courbe donnait effectivement cette valeur. Il suffisait évidemment de montrer que f(x) correspondait numériquement à la fonction P(R).

Je ne peux également que soupirer lorsque je constate que beaucoup de copies ont discuté de la grandeur physique qui se cachait derrière la capacité de la batterie, en analysant l’unité A/h (ampère par heure). Si vous lisiez attentivement l’énoncé, vous auriez remarqué que cette capacité est en Ah (ampère heure), ce qui n’est pas la même chose. Une intensité multipliée par un temps, c’est une charge électrique.