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L’erreur du GIEC et la fonte des glaciers.

Cet article remet à leur juste place les critiques outrancières sur l’erreur du GIEC à propos de la fonte des glaciers himalayens. On y notera que, contrairement à ce qu’on entend ici ou là, cette erreur ne se trouvait pas dans le rapport à destination des « décideurs » (les gouvernements), ce qui relativise grandement la théorie du mensonge prémédité du GIEC …

Correction du devoir en temps limité de physique n°5

La moyenne du devoir se ressent du fait que vous avez privilégié la chimie au détriment de la physique, ce qui n’est pas un bon calcul. La thermodynamique mérite mieux que ça. La moyenne est donc de 9,3/20 (après un sérieux coup de pouce de ma part), 20 copies ont plus de 10, et 6 copies ont entre 9 et 10.

Les 7 premières questions étaient largement inspirées de l’épreuve de physique du concours Agro-Véto 2006 et du concours G2E 2006. On peut faire plusieurs remarques navrantes.

D’une part, la statique des fluides semble n’avoir jamais été vue pour certains. Je rappelle que le jour du concours, c’est sur le programme des deux années de prépa qu’il faudra être au point. Comme la quasi totalité de la classe connaissait l’équation locale de la statique des fluides (même si le reste du cours avait été oublié), il est incompréhensible que si peu de bons résultats aient été obtenus. La méthode pour intégrer une équation aussi simple devrait ne poser aucun problème. Je suis un peu désemparé par le fait que certain-e-s ont écrit sans se poser de question que P(z)=-rho gz. C’est sûr, à z=0, ça fait une pression nulle, mais on ne va pas chipoter pour si peu …

Je me demande également parfois si vous avez entendu parler de nombres négatifs. En quoi cela peut-il bien être gênant que les cotes des points sous le niveau de la mer soient négatives ? Quel besoin impérieux avez-vous de patouiller les signes pour que rien ne soit négatif ? Si c’est ensuite pour écrire que P(-10 m)=P0-P0=0, sans que ça vous trouble, c’est vraiment inquiétant ! Surtout quand certains ont le culot de conclure que, oui, effectivement, descendre de 10 m augmente la pression de P0. Ca s’appelle prendre ses désirs pour des réalités.

Je suis également un peu déçu du peu de bonnes réponses aux questions 5 à 7, en raison principalement de ce que la distinction entre pression partielle et pression totale ne soit pas maitrisée.

La question 3 a été assimilable à une sorte de Bérézina du bon sens. Justifier qu’on puisse supposer constante la température de l’océan en disant que c’est un thermostat, ça revient à dire que sa température est constante parce qu’elle est constante. On demandait juste un peu de bon sens : l’eau étant toujours liquide dans l’océan, sa température ne descend pas en-dessous de 0°C (en gros), et ne monte pas au-dessus d’environ 40°C. C’est donc somme toute, une plage de température restreinte. Cette question a donné lieu à quelques perles magnifiques :
–  » les océans ont des grandeurs de l’ordre du millier de kilomètres de profondeur » (sans commentaire),
– il y a des échanges entre l’univers et la surface des océans qui est très grande, or « nous savons que l’univers est un thermostat. Celui-ci amortit donc les variations de température de l’océan » (faux pour deux raisons : d’une part, la température moyenne de l’univers est d’environ 4 K, et d’autre part, la Terre n’est pas en équilibre avec l’extérieur de l’atmosphère),
– « on estime que la température baisse de 1°C tous les mètres » (mais alors, à -50m, la température a chuté de 50°C !).

Les questions 8 à 14 étaient directement inspirées du concours Agro-Véto 2006. Elles ont été paradoxalement mieux réussies que les premières questions, même si c’est loin d’avoir été parfait.

Il est évidemment très regrettable que trop d’entre vous aient oublié de convertir la masse molaire en kg/mol avant de l’utiliser dans l’équation des GP. Je rappelle que le kg est l’unité SI de la masse.
D’autre part, je rappelle que l’équation des GP est l’équation d’état d’un gaz, et ne peut donc en aucun cas être appliquée à une phase liquide !! Dans le même ordre d’idée, faire intervenir la masse volumique du butane liquide dans l’équation des GP ne peut pas avoir de sens !!

Plus du domaine de la broutille, dans le diagramme d’état, la pente de la courbe de fusion est très généralement positive, bien que l’eau soit une exception notable. D’autre part, dans le diagramme d’Andrews, l’isotherme critique a été tracé par la plupart d’entre vous sans qu’il soit fait mention de ce dont il s’agissait (écrire « isotherme à Tc » suffisait) ; d’autre part, le tracé d’un isotherme passant par la zone biphasique doit s’accompagner de la mention : T<Tc.
Enfin, on demandait de mettre en évidence la notion de palier de changement d’état. Mettre en couleur la partie horizontale de l’isotherme est un peu léger. Un petit commentaire sur le fait que, lors du changement d’état d’un corps pur, et la température et la pression restent constantes (Tvap et P* dans notre cas) aurait été parfait.

Pour finir, et afin que certains se rafraichissent les idées :
– la relation entre nombre de moles, masse et masse molaire est n=m/M (programme de seconde),
– la formule brute d’un alcane non cyclique est CnH2n+2 (programme de ?),
– le butane comporte 4 atomes de carbone (programme de ?) et non pas 5 ou 3.
Au-delà d’un certain stade, je jette l’éponge, et vous courez à la catastrophe. Aucun correcteur de concours ne peut lire avec bienveillance une copie avec ce genre d’horreurs. C’est du même niveau que ne pas savoir ce qu’est un acide nucléique ou la croûte terrestre.

Diverses attaques contre le GIEC, et ça n’est surement pas fini …

Un ancien ministre, dont le nom ne mérite pas d’être cité ici (du moins pas pour ses opinions sur le climat, car en d’autres domaines et en d’autres temps, il a été un spécialiste mondialement reconnu), a récemment pondu un livre dénonçant le « système mafieux » du GIEC.

Je n’ai pas lu ce livre, et je n’ai pas la moindre envie de dépenser un centime qui irait dans la poche de ce monsieur. A en croire quelques journalistes qui l’ont décrypté, il semble que l’auteur de ce livre se soit permis, disons, des imprécisions. Je vous renvoie donc à ces deux articles du Monde.fr. Le premier met en évidence quelques contre-vérités énoncées par cette personne (études qui n’existent pas, auteurs qui n’existent pas, etc), le second montre que le livre fait dire à des scientifiques reconnus ce qu’ils ne disent pas, et comment des affirmations de non-scientifiques sont mises au même niveau que des études sérieuses.

Je rappelle que le GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) est constitué de milliers de scientifiques qui travaillent sur les sciences de la Terre et de l’univers (océans, atmosphère, Soleil, etc…). Ils effectuent des travaux selon les normes scientifiques en vigueur (en particulier relecture par des scientifiques étrangers au travail avant la publication de celui-ci), puis élaborent régulièrement un rapport donnant les conclusions de leurs travaux, et les évolutions possibles du climat. Les travaux réalisés mettent en évidence, au-delà de tout doute raisonnable, que le réchauffement climatique est une réalité, qu’il est nettement plus rapide que ceux qui ont eu lieu dans le passé, et qu’il est dû aux activités humaines.

Des erreurs dans le dernier rapport du GIEC (en fait, UNE erreur, qui a été répétée et commentée ad nauseam), ont donné lieu à des attaques d’une violence inouïe contre lui. Par exemple, cet article, écrit par quelqu’un qui se présente comme un philosophe, qui parle de « terrorisme intellectuel » (le mot terrorisme peut être mis à toutes les sauces, les victimes d’attentats apprécieront), ou de « scientifiques de premier plan [suggérant de] criminaliser le révisionnisme climatique » (le mot révisionnisme peut aussi être mis à toutes les sauces). Face à une telle accusation, le moins du moins pour qu’on prenne ces paroles au sérieux serait de citer une référence : qui est le scientifique de premier plan qui a dit ça ? et quels sont exactement ses propos ? On n’est quand même pas tenu de croire sur parole le premier quidam venu, sous prétexte qu’il écrit une tribune dans Le Monde !
Les dernières lignes lève le voile :  ce philosophe est le fondateur de l’Institut Hayek. Voyons, voyons, Friedrich Hayek ? ah oui ! le père de l’ultra-libéralisme économique. Cela rend d’autant plus savoureux l’appel de l’auteur de l’article à « renouer un débat sans arrière pensée politiques, idéologiques et financières ». Doit-on comprendre que les économistes qui se réclament de Hayek n’ont aucune arrière pensée politique ou idéologique (ils disent juste que sans Etat, tout irait mieux, mais ça n’est pas du tout de la politique, et ça n’est pas du tout idéologique). Quant à « aucune arrière pensée financière », est-ce que ça veut dire : « il est temps d’arrêter de financer les scientifiques avec l’argent public » ?
Et puis, admirons au passage le néologisme méprisant : le « réchauffisme ». Bien sûr, toute cette agitation sur le réchauffement climatique, c’est ces satanés intellectuels de gauche (« les sympathisants et tenants des idéologies étatistes », ça veut dire les communistes) qui, depuis la disparition du bloc soviétique, n’avaient plus de grain à moudre. Alors ils ont trouvé un nouveau mensonge pour critiquer la bonne économie ultralibérale de papa Hayek. Et c’est cet auteur qui appelle à un débat sans arrière pensée idéologique ? C’est à mourir de rire à pleurer. Lecteurs-lectrices, si vous êtes inquiets du réchauffement climatique, sachez qu’en fait vous êtes manipulés par des krypto-communistes !
On avait déjà eu droit à l’insulte : « droits de l’hommistes » (c’est vrai, franchement, défendre les droits de l’homme, c’est dépassé, voire irresponsable), maintenant on pourra qualifier de « réchauffistes » ceux qui se posent des questions sur l’avenir de la planète. Je rappelle que l’auteur de cet article souhaite un « débat ouvert, honnête et digne de ce nom ». Le moins qu’on puisse dire est qu’il n’en prend pas le chemin.

A consulter également :
– le site de JM Jancovici (je ne me lasserai pas de le répéter),
– le site de Tomroud, je mets un lien vers un des ses derniers articles sur le réchauffement climatique.

Que la/le coupable se dénonce !

Laquelle ou lequel d’entre vous a vendu mon adresse électronique à un plusieurs revendeurs d’ un médicament une substance destinée à requinquer les virilités en berne pallier les insuffisances masculines ? Outre le fait que je suis très vexé d’être sollicité environ 8 fois par jour par des messages qui me rangent implicitement sans vergogne dans la catégorie vieux débris homme n’étant plus ce qu’il était, j’aimerais bien savoir combien ça a rapporté à l’auteur/autrice de cette dénonciation calomnieuse (non ! non ! là il fallait pas barrer) ABSOLUMENT calomnieuse.

Plus sérieusement, j’en profite pour signaler que, selon l’organisation mondiale de la santé (aide mémoire de l’OMS n°275 daté de janvier 2010), plus de la moitié des substances pharmaceutiques en vente sur internet sont des contrefaçons. Autre façon de le dire : on ne sait pas ce qu’il y a dedans. En ces temps où les concours approchent et où certain-e-s d’entre vous pourraient avoir l’idée de recourir à des potions plus ou moins magiques pour augmenter vos performances (je parle de performances intellectuelles évidemment), mieux vaut passer par un professionnel de la santé pour en parler. J’ai nommé : votre médecin généraliste.

L’essai du mois de février

Me voilà obligé de trouver aussi un essai à lire pour le mois de février. Allez hop ! de Christian Morel, Les décisions absurdes, aux éditions Gallimard et même en collection folio.

Christian Morel travaille dans une grande entreprise privée, et a consacré ce livre à présenter et analyser « les erreurs radicales et persistantes », autrement dit comment se décident des décisions manifestement absurdes (manifestement a posteriori, bien sûr), et comment ceux qui les prennent persistent dans leur erreur. Le cas du lancement de la navette Challenger en est un, tout comme le cas des pas si rares collisions en pleine mer entre deux navires dont les routes ne se croisaient pas, ou l’utilisation des transparents illisibles au cours des séminaires.

La première partie du livre est tout à fait fascinante. La présentation des décisions absurdes est très drôle, mais en même temps, on n’est pas vraiment sûr qu’on aurait fait mieux …

Le seconde partie est un peu longuette. L’auteur décortique les erreurs radicales pour essayer de les regrouper en diverses catégories. On peut s’abstenir de la lire, mais rien ne l’interdit évidemment.

Le roman du mois de février

Comme j’avais un peu de retard, l’article précédent concernait le mois de janvier. Pour le mois de février, je vous propose une lecture pas foulante, un tire-larme, une bluette, mais pittoresque à souhait, j’ai nommé Pêcheurs d’Islande de Pierre Loti, disponible en folio.

De l’amour, de la couleur locale, du Breton pour de rire, Paimpol et sa falaise, etc etc. Autre avantage : c’est vite lu, et ça fait toujours bien d’en causer dans les salons.

J’en profite pour glisser ce lien pour les ceusses qui auraient la chance d’être sur les lieux en mars, au lieu d’être au lycée.

Le roman du mois

En fait, trois romans, et même quatre, pour le prix d’un. Je vous propose la trilogie de C. Nordhoff et J.N. Hall sur l’odyssée de la Bounty, édité dans l’excellente collection libretto des excellentes éditions Phébus. Un millier de pages haletantes et passionnantes, impossibles à lacher, contant de façon romancée (c’est une fiction) mais extrêment bien documentée (les auteurs ont fait des recherches approfondies dans les archives disponibles) les aventures des protagonistes de la Bounty.

Dans le premier tome, Les Révoltés de la Bounty, on suit le vaisseau La Bounty (le nom réel du navire était la Bethia) dans ses tribulations à partir de l’Angleterre jusqu’à Tahiti, sous la férule de son inflexible commandant, le capitaine Bligh, une ordure de la pire espèce, jusqu’à la mutinerie dirigée par le second du navire, le capitaine Christian.

Dans le second tome, Dix-neuf hommes contre la mer, on suit l’incroyable parcours du capitaine Bligh et des membres de  l’équipage opposés à la mutinerie, abandonnés à leur sort par les mutins : 8000 km en 42 jours, dans une chaloupe non pontée contenant 19 hommes, pratiquement sans vivre et sans eau douce ! montrant par là que l’infâme Bligh était aussi un navigateur exceptionnel.

Dans le troisième tome, Pitcairn, c’est au sort des mutins qu’on s’intéresse. Poursuivi par toutes les marines du monde (quand il s’agissait de mutinerie, tout le monde était d’accord … du moins dans les états-majors), ils n’avaient d’autre possibilité que disparaitre. Ils se sont installés sur Pitcairn, une petite île totalement perdue au milieu de nulle part dans le Pacifique sud (prenez un atlas), avec des Tahiciennes cueillies en passant. Leurs descendants ont été retrouvés par un navire américain plusieurs décennies plus tard. Des interrogations demeurent cependant, car l’épave du navire n’a pas été retrouvée, et divers indices incitent à pense que le capitaine Christian ne s’est pas arrêté à Pitcairn.

Par la même occasion, je vous signale que Robert Merle a écrit une version également romancée du sort des mutins sur Pitcairn, dans un excellent roman, l’Ile (éditions Gallimard, disponible en folio).

Lecture conseillée pour oublier un peu le travail !

L’essai du mois

En guise de lecture faussement amusante, mais vraiment instructive, je vous propose l’essai de Guy Bechtel, historien de profession, intitulé Délires racistes et savants fous (éditions Plon, disponible en format poche dans la collection Agora de Pocket).

Ce petit livre retrace les travaux de trois médecins de la fin du 19è siècle.
– Le Dr Lumbroso, italien, a décrit le « criminel » type comme un humain ayant (selon lui) le cerveau de la taille d’une orange et la machoire saillante, montrant qu’il n’est rien qu’un singe dégénéré.
– Le Dr Binet-Sanglé s’est intéressé à Jésus, pour montrer qu’il était tuberculeux, alcoolique, obsédé sexuel et autre.
– Le Dr Bérillon, lui, s’est attaché à démontrer que l’Allemand est en tout  point inférieur au Français. Entre les guerre de 70 et celle de 14, c’était quand même tentant. Il a ainsi mis en lumière que l’Allemand produit plus de matière fécale que les autres européens, ce qui, quand même, le place (je parle de Bérillon) à un niveau nettement inférieur à celui d’une cour de récréation d’école primaire.

Ce livre met en évidence comment des présupposés racistes, antisémites, xénophobes et européanocentrés, permettent à des personnes ayant une formation scientifique d’arriver à dire littéralement n’importe quoi. Bien entendu, il n’est pas difficile de montrer que les prétendus résultats de ces prétendus savants sont totalement faux : données statistiques truquées, sélection des échantillons pour parvenir à un résultat plus conforme à ce qu’on attend, etc.
Ce qui est troublant, c’est de s’apercevoir que ces médecins étaient, dans l’ensemble, des esprits plutôt modernes, et qu’ils étaient fermement convaincus de faire avancer la science. C’était la pleine période du scientisme  (croyance en la toute puissance de la science), et force est de constater, qu’en science, comme dans les autres domaines, le dogmatisme mène à l’intégrisme, et par voie de conséquence au pire.

Plus inquiétant est l’accueil qui a été fait à ces travaux. Ceux de Bérillon ont eu du succès en France, à une époque où l’ennemi était le « Boche ». Même des esprits éclairés ont réellement cru aux calembredaines ridicules et scatologiques de Bérillon, heureusement tombé aux oubliettes. Le cas du Dr Lumbroso est plus dérangeant, car il a eu un succès considérable et a durablement influencé la pratique criminologique et judiciaire aux Etats-Unis. Détecter les criminels en regardant la forme de leur tête, c’est tellement plus facile et reposant ! A une époque où certains prétendent détecter les futurs criminels dès l’école primaire (oh mais voyons ! ça doit être dans un pays barbare des antipodes !), ça doit faire réfléchir.

Correction du devoir en temps limité de chimie n°5

Le devoir est bien réussi, avec une moyenne de classe de 13/20, dont 36 copies au-dessus de 10 et 3 copies entre 9 et 10.

Stéréochimie. Cette partie est bien réussie, avec une moyenne de  13/20.

Le passage entre les différentes représentations (Cram, Newman et Fischer), est dans l’ensemble bien maitrisé, même si certain-e-s ont quelques problèmes de différentiation gauche/droite. Cela devrait s’améliorer avec le temps et l’entrainement.
Je déplore néanmoins que la valine ait possédé, dans plusieurs copies, un atome de carbone n’ayant que 3 voisins, ou alors une double liaison … En représentation topologique, les H liés aux C sont sous-entendus, mais ils n’en existent pas moins !

Concernant les cyclohexanes, je constate avec plaisir qu’ils sont dans l’ensemble correctement représentés, même si l’orientation des substituants en position équatoriale laisse parfois à désirer, ce qui devrait aussi s’améliorer avec le temps et l’habitude.
La raison d’une structure spatiale identique de la pipéridine et du cyclohexane est plutôt mal expliquée. Dire simplement qu’il y a le même nombre d’atomes dans le cycle n’apporte rien ; ce n’est pas parce que le nombre d’atomes est le même que la structure spatiale est la même. Il n’y a que dans quelques copies que la géométrie AX3E autour de N a été comparée à la géométrie AX4 autour du C, ce qui en faisait deux atomes de même géométrie de base (tétraédrique).
Ceux qui ont expliqué que dans la pipéridine l’environnement de l’azote était trigonal plan (AX3), auraient dû appliquer la méthode dite « de la question n+1  » : à la question suivante, on demandait de représenter le 1,3,5-triazacyclohexane avec tous les doublets non liants en position axiale. C’est donc qu’il y avait des doublets non liants sur les atomes d’azote !!
La dernière question, que j’ai mise pour mon petit plaisir, n’a été trouvée par personne. Il faut dire que c’était vraiment difficile, et qu’elle nécessitait quand même une solide imagination.

Atomes et molécules. Cette partie est également bien réussie, avec une moyenne de 13/20.

On peut déplorer la confusion entre valence et configuration de valence. Je reprécise par ailleurs que la promotion électronique invoquée pour expliquer l’hypervalence du phosphore implique la sous-couche 3d (et non 4s).

Je suis quelque peu interloqué du manque de bon sens aux questions 6 et 7. Une LD50 de 20 mg/kg signifie qu’un être vivant doit ingérer la LD50 multipliée par son propre poids (en kg) pour atteindre 50% de « chance » de mourir. De même, à la question suivante, j’aimerais comprendre comment certain-e-s arrivent à calculer un nombre de poissons à manger !? On ne donne pas la masse moyenne des poissons !

Les questions sur le réalgar et l’orpiment ont déstabilisé certain-e-s d’entre vous. Il s’agissait juste de respecter la neutralité électrique de ces minéraux. C’est quand même gonflé d’expliquer que l’un est anionique et l’autre cationique, alors qu’on vous en donnait les formules brutes …électriquement neutres.

Pour ce qui est de la géométrie, la réponse AXnEm n’est pas suffisante. Il faut en plus préciser à quelle figure géométrique cela correspond. Un petit schéma ne nuit pas. Et comme on vient de faire la stéréochimie juste avant, pourquoi ne pas en profiter pour faire de jolis tétraèdres ?

Pour vous récompenser de votre bon travail, je vous donne à admirer ce spécimen de réalgar et ce spéciment d’orpiment sur la magnifique galerie de minéralogie virtuelle du Museum National d’Histoire Naturelle. Vous y trouverez aussi une description du réalgar, et y apprendrez qu’il a été utilisé comme mort aux rats, comme pigment et comme composant de feux d’artifice.