Le New-York Times publie ici un article (désolé, c’est en Anglais) sur les attaques des créationnistes contre la théorie du réchauffement climatique.
Je rappelle que les créationniste sont les fondamentalistes chrétiens qui soutiennent une interprétation littérale de la version biblique de la création du monde, et s’opposent à l’enseignement de la théorie de l’évolution. Il se trouve que leurs tentatives d’infléchir les programmes scolaires sur ce point ont été retoquées par diverses décisions de justice, au nom de la séparation de l’Eglise et de l’Etat (on a un peu tendance à oublier que les Etats-Unis sont dotés d’une constitution laïque, si si !). En effet, la justice a estimé que réclamer l’enseignement du créationnisme comme une alternative à la théorie de l’Evolution relevait de la croyance religieuse.
Afin de contourner ce problème, les créationnistes ont eu une idée brillante : ne plus contester la théorie de l’évolution, mais imposer par la loi aux programmes scolaires de relativiser toute théorie scientifique (au nom de la formation de l’esprit critique des enfants) … au premier rang desquelles, évidemment, celle de l’évolution, mais aussi celle du réchauffement climatique. Pourquoi elle en particulier ? La raison invoquée dans l’article de New-York Times est que les fondamentalistes chrétiens se sentent attaqués dans leur foi à l’idée qu’on puisse dire que la Terre, création divine, soit abimée par les humains.
Il était déjà difficile d’avoir un débat scientifique de bonne tenue sur le sujet, ça risque de virer à l’impossible.