Ainsi que de récents travaux le montrent, il faut veiller à ne pas perdre de poils n’importe où. Vous risqueriez d’être repéré dans environ 100 millions d’années.
Le fichage génétique n’a plus de limite !
Ainsi que de récents travaux le montrent, il faut veiller à ne pas perdre de poils n’importe où. Vous risqueriez d’être repéré dans environ 100 millions d’années.
Le fichage génétique n’a plus de limite !
Toutes les explications par le professeur Moustache, avec l’aide de Roland Lehoucq (qui a déjà eu l’honneur d’être cité sur ce blog), sur le forage de 12 km réalisé par les Russes dans la péninsule de Kola.
Le devoir n’est pas très réussi, avec une moyenne de 9,6/20. Il y a 20 copies qui ont plus de 10 et 3 copies entre 9 et 10.
L’exercice 1 a une moyenne de 10,3/20.
Je déplore principalement deux choses : d’une part, vous n’êtes pas efficaces dans votre façon d’aborder les problèmes, et d’autre part vous n’écoutez pas mes bons conseils.
Concernant la façon d’aborder les problèmes, j’ai l’impression que vous ne lisez que superficiellement les énoncés. Le titre parle de synthèse d’étheroxydes. Les questions 6 à 9 se réfèrent à quelques lignes dans lesquelles il est écrit qu’on travaille à 0°C. Penser à une élimination, c’est gonflé !
D’autre part, je souhaiterais que vous soyiez bien convaincus que le verbe « expliquer » en physique ou en chimie n’implique pas qu’il faille se lancer dans une page de longues phrases filandreuses. Expliquer une réaction, c’est tout simplement schématiser ce qui se passe : première étape, il se passe ça, deuxième étape, il se passe ceci, etc, éventuellement agrémenté de termes lumineux, du style « site nucléophile » (avec une petite flèche qui le montre) ou « site électrophile » etc. J’ai eu bien du mal à comprendre la réponse à la question 10 dans bon nombre de copies !
Concernant mes bons conseils, je vous avoue un certain découragement. J’ai bien précisé, et à de nombreuses reprises que la SEULE façon raisonnable de ne pas se tromper dans la stéréochimie d’une SN2 est de représenter dans le plan de la feuille les liaisons et les atomes impliqués dans la réaction. Une quantité infinitésimale d’entre vous a été capable de donner la configuration correcte de D, ce qui était pourtant très facile.
Dans le même ordre d’idée, j’ai bien précisé que les histoires de solvants, c’est du deuxième ordre pour trancher entre un mécanisme monomoléculaire ou bimoléculaire. Réussir à invoquer une SN1 lors de la synthèse de l’éther-couronne, alors que l’iodoalcane est primaire et sous prétexte que le solvant est polaire, c’est nul. Le paramètre n°1 à considérer est la classe de l’halogénoalcane (qui conditionne la plupart du temps la stabilité du carbocation et l’accessibilité du carbone réactif au nucléophile), le solvant, c’est seulement dans les cas litigieux (halogénoalcane secondaire) qu’on doit s’y intéresser. Certains ont eu le culot de proposer que F perde ses deux atomes d’iode d’un coup, pour aboutir à un double carbocation primaire !!
Toujours dans la même veine, j’ai vaguement l’impression que les devoirs en temps libres ne sont mêmes pas lus par la plupart d’entre vous. Dans le dernier, il y était question d’une molécule qui réagissait par ses deux extrémités, et dans la correction, il était indiqué que cela se faisait en 2 fois (d’abord un côté, puis l’autre côté). C’est général ; tout ne se passe pas en même temps, car tout ne peut pas se passer en même temps. Rappelez-vous le cours de cinétique : si une molécule réagit en même temps par ses deux extrémités, cela signifie qu’on aurait un acte élémentaire trimoléculaire, ce qui est très improbable.
Je termine avec le classique florilège :
– ne toujours pas savoir représenter un carbone de configuration S, même dans un cas aussi trivial que le 2-bromobutane !!
– ne pas savoir que si la cinétique est du deuxième ordre, c’est forcément une SN2 et pas une SN1,
– ne pas savoir déterminer la configuration électronique d’un atome,
– ne pas savoir que le cation Tl+ a un électron de moins (et non de plus) que l’atome neutre Tl,
– ne pas savoir qu’une espèce qui arrache un H+ est une base (et non un nucléophile et encore pire un acide !!).
L’exercice 2 est moins bon (8,3/20). Il était plus original, avec des réactions qu’on n’a pas vues en cours, mais de mécanismes proches de réactions connues. Je suis consterné par certaines choses :
– le mécanisme de la dihalogénation d’un alcène est inconnu de certains,
– dans la plupart des mécanismes, il manque des flèches et des charges,
– j’ai vu un nombre affreusement élevé de carbocation primaire qu’aucune conjugaison ne venait stabiliser, ce qui est INADMISSIBLE après un trimestre de chimie organique,
– j’ai vu trop souvent des ions hydroxyde intervenir dans des mécanismes catalysés par un acide (en milieu acide, il ne peut pas y avoir d’hydroxyde autre qu’à l’état de traces),
– combien de fois devrais-je répéter que l’autoprotolyse de l’eau ne fournit que des quantités négligeables d’hydroxyde (ou d’oxonium évidemment).
La moyenne du devoir est de 10,6/20. La moyenne est atteinte par 22 copies, et 1 copie a entre 9 et 10.
Le devoir commençait par 10 questions faciles, plus ou moins traitées en cours ou en TD. C’était l’occasion de faire des points sans difficulté. Je constate avec plaisir que presque tout le monde sait calculer le travail reçu par un gaz parfait sur une isotherme, même si je déplore fortement que quelques irréductibles sortent la pression de l’intégrale comme si elle était constante. Quelques remarques tout de même.
– Une adiabatique réversible a une pente négative dans le diagramme en coordonnées de Clapeyron. Il faut donc tracer une courbe qui respecte ce critère simple. Et si en plus elle a une allure hyperbolique, c’est encore mieux. En outre, si on trace une courbe représentant une compression, on ne peut avoir le volume final plus grand que le volume initial.
– Il est nécessaire de justifier, ne serait-ce que rapidement, pourquoi Pext=P.
– Le fluide de la machine n’est pas en contact avec les sources sur les adiabatiques réversibles, puisque par définition, il n’y a pas d’échange de chaleur au cours de telles transformations !
– Le théorème de Carnot pointait le bout de son nez à la question 8. C’est lui qu’on demandait de retrouver. Il faut le dire, et ensuite l’énoncer : pour une machine réversible, le rendement ne dépend que des températures des sources. J’ai lu plusieurs fois « ne dépend que des températures », ce qui n’est pas le théorème de Carnot. J’ai lu aussi « ne dépend que des températures extrêmes », ce qui n’est pas non plus le théorème de Carnot.
La suite était plus originale et, comme souvent en thermodynamique, nécessitait d’admettre quelques approximations. Le cycle proposé n’est plus réversible, mais reste un cycle de Carnot, ce qui peut sembler contradictoire, sauf si on comprend que le cycle réel est approximé à un cycle de Carnot (rappelez-vous la tête du cycle de Beau de Rochas et ce qu’on arrive à en faire pour mener les calculs à bien). Le fluide n’atteignant jamais les températures des sources, il y a inhomogénéité de température entre le fluide et les sources, ce qui est la cause d’irréversibilité.
Le calcul des temps a été correctement fait, même si je déplore que personne n’ait signalé que l’intégration était triviale parce que (TS-T)/Rth est une constante.
Attention aux conventions de l’énoncé. A la question 11, beaucoup ont eu l’impression qu’il y avait une erreur de signe, mais en fait non. La grandeur W était définie comme le travail fourni par la machine, donc l’opposé du travail reçu par le fluide. Même si, par souci de clarté, je raisonne toujours sur le travail reçu dans le cours, il ne faut pas croire que W est forcément le travail reçu. D’ailleurs, dans mon cours, je précise toujours Wreçu, et il y a une bonne raison à ça.
Pour finir, le rendement des centrales nucléaires proposées est assez bas, mais proche du rendement obtenu dans les conditions où la puissance délivrée est maximale. Ceci peut paraitre du gaspillage, mais c’est en fait inévitable. En effet, lorsque tout le monde se réveille le matin, ou lorsque tout le monde rentre chez soi le soir faire sa cuisine, il y a des pics de consommation. Il est donc indispensable que les centrales puissent fournir en très peu de temps une quantité importante d’électricité, autrement dit qu’elles puissent fournir une puissance élévée. A moins qu’on n’institue des tours (ceux dont le nom commence par A se lèveront à 6 h et feront leur café avant 6 h 10, ceux dont le nom commence par B etc…), il est impossible de faire autrement, du moins tant que l’électricité ne sera pas produite localement. Le jour où chacun aura ses panneaux solaires, et où le stockage de l’électricité sera au point, les choses pourront être différentes.
Quelques perles pour finir.
– Une habitude : 1/(a+b)=1/a+1/b, ou diverses variantes.
– Le cycle doit être parcouru vers la droite (variante : de gauche à droite). J’ai du mal à comprendre comment cela décrit un sens de rotation …
– Le cycle est décrit de sorte à être d’abord en contact avec la source chaude puis la source froide. Il me semble que, quel que soit le sens de parcours du cycle, cela arrivera nécessairement, puisque c’est un cycle, justement.
L’IUCN a la douleur d’annoncer la disparition définitive d’Alaotra Grebe (Tachybaptus rufolavatus), survenue à Madagascar après une interminable agonie. Les meurtriers sont : les poissons carnivores introduits et les filets pour les pêcher, donc en dernier recours, les activités humaines. La version non anglophone ici.
Il parait que « toutes ces questions d’environnement, là aussi ça commence à bien faire« .
Mouais.
Moi je trouve que la société de l’énergie facile, ça commence à bien faire.
Les importantes et meurtrières inondations qui sévissent actuellement en Pologne viennent d’être l’occasion d’une candidature au concours de l’excuse la plus bidon. Selon cet article de Libération, le gouvernement polonais vient de désigner les coupables : les castors. Cependant, le ministre de l’intérieur tient à préciser que les campagnols sont aussi sur le banc des accusés. On dirait du Coluche.
Bien sûr, ces cochons de castors ne respectent rien ! Pensez-vous, ils font des trous dans les digues. Les services de l’état ne sont évidemment pour rien dans le défaut de surveillance des digues, sans même parler de leur entretien. L’urbanisation anarchique, ça n’existe pas. L’augmentation du ruissellement en raison de l’augmentation des surfaces bétonnées (empêchant l’infiltration des eaux pluviales dans les sols), c’est une fadaise d’écologiste. D’une façon générale, personne n’y est pour rien, c’est la faute aux castors.
Pas de chance, ils sont « partiellement protégés ». Gageons que leur protection « partielle » risque de l’être de moins en moins. D’ailleurs, les quotas de chasse au castor ont été augmentés.
J’espère qu’on va vite trouver les responsables des dégâts de la tempête Xyntia. Y a pas de castors en Vendée, mais on peut certainement trouver un bouc émissaire.
Petit jeu pour finir : complète les phrases suivantes avec les mots proposés.
Les digues sont rompues par la faute des castors.
J’ai raté mon devoir par la faute des __________ .
Le métro était en retard par la faute des __________ .
J’ai oublié ma blouse à cause des _________ .
J’ai pas révisé ma colle à cause des __________ .
(cyclones, lapins, obsèques du chat de ma voisine, extraterrestres)
… disponibles sur le site du Boston Globe.
Des photographies prises par la sonde Cassini, actuellement en orbite autour de Saturne. C’est quand même mieux que les habituelles » vues d’artistes » qu’on s’obstine à nous servir dans diverses revues scientifiques à destination du grand public.
Des photographies du Mont Saint Helen, qui est entré en éruption il y a juste 30 ans. Une éruption tout à fait impressionnante.
Une équipe de chercheurs Américains a publié dans la prestigieuse revue Science un travail consistant à créer une bactérie artificielle, ou plus exactement une bactérie dont le génome est artificiel.
En substance, ils ont introduit dans une bactérie existante un brin d’ADN artificiel, c’est-à-dire dont la séquence est totalement non naturelle. Le travail a consisté à concevoir par ordinateur une séquence viable, à fabriquer le double brin d’ADN correspondant, à l’introduire dans une bactérie, et à vérifier que la bactérie se comportait comme un être vivant. Après de nombreux essais et modifications, ils sont finalement parvenus à une bactérie réellement vivante, c’est-à-dire capable de se diviser et de fonctionner comme une bactérie naturelle.
Un compte rendu « grand public » du travail est disponible (en Anglais) sur le site de Science ici.
Les chercheurs insistent sur les aspects positifs du travail, et envisagent déjà de concevoir des bactéries capables de transformer le dioxyde de carbone en carburant, de permettre la fabrication de vaccins originaux, etc. C’est sans nul doute un magnifique travail, et ses applications potentielles sont presque infinies.
Il y a quand même quelques raisons d’être légitimement inquiet. D’abord, l’identité des chercheurs : l’équipe est dirigée par Craig Venter, un biologiste sans nul doute très doué (il a été l’un des premiers à séquencer entièrement un microorganisme), mais ses motivations sont un peu ambiguës. Craig Venter a refusé de participer à l’entreprise internationale de séquençage du génome humain, et a préféré mener son propre séquençage privé, sans se cacher de vouloir breveter les gênes découverts. Le brevetage du vivant me gêne passablement, mais lorsqu’il s’agit de mes gênes, je suis franchement agacé. Avec la modestie qui le caractérise, Venter n’a pas séquencé le gêne d’un quidam, mais le sien propre (autant prendre celui d’un génie, hein !) ; d’ailleurs ses travaux sont fait au Venter Institute, dans le Maryland (autant donner tout de suite le nom d’un génie vivant à un institut de recherche). Enfin, il n’a jamais caché son ambition de devenir immensément riche à l’aide de ses découvertes.
D’autre part, les financements du Venter Institute sont tout sauf désintéressés : entreprises pharmaceutiques, compagnies pétrolières, etc (source : the Independent).
Enfin, et je crois que c’est le plus inquiétant, on ne parle pas du tout des dangers inhérents à la création d’un être vivant totalement artificiel. Je suis tout sauf opposé à la recherche scientifique, et je n’ai aucun a priori sur la recherche génétique. Cependant, je suis farouchement convaincu que cela nécessite un vaste débat portant à la fois sur l’éthique de telles recherches, et sur les risques qu’elles comportent. Le propre d’une bactérie, c’est de pouvoir muter. Que signifie qu’on envisage de retraiter des eaux polluées avec des bactéries artificielles ? Qu’on laisse proliférer en liberté lesdites bactéries dans les eaux à retraiter ? Qu’arrive-t-il si elles se recombinent avec des germes pathogènes ? Que signifie qu’on fabrique des bactéries pour éponger une marée noire ? Qu’on les largue par milliards dans l’océan ? Et après, que deviennent-elles ? Il est possible qu’il n’y ait pas de danger, ou pas de danger plus important qu’avec n’importe quel microorganisme naturel ; mais ce serait quand même mieux si on prenait la peine d’y réfléchir.
Encore une fois, je ne dis pas que cela doive faire arrêter toutes les recherches sur le sujet. Mais je déplore qu’une fois de plus, les avancées génétiques soient réalisées pour des intérêts privés et sans aucun débat sur leurs implications.
Deux manipulations de chimie organique relevant du cours sur les alcools (on anticipera un peu pour le premier groupe). Ne pas oublier de venir avec sa BLOUSE, vous savez, le chiffon blanc qu’on met sur ses habits pour éviter de se les imbiber de diverses substances.
Concernant la semaine 28 (TP du 10 mai), et sauf erreur de ma part, elle doit être traitée comme une semaine impaire du colloscope, c’est-à-dire que doivent venir en TP ceux qui devraient normalement venir le lundi 24 mai, qui s’avère férié du fait qu’il soit situé 50 jours après Pâques, et quoiqu’il fût décrété ouvré par un chef de gouvernement amateur des Lapalissades, mais uniquement pour de rire, puisque tout le monde s’est empressé de le déclarer chômé quand même, à condition toutefois que les heures fussent reportées à un autre jour ou alors à deux demi-journées, mais, du moins pour ce qui est de l’Education Nationale, sans que les élèves ne soient tenus ni de venir le jour dit, ni de rattraper les heures un autre jour, parce que les associations de parents d’élèves ont fait savoir qu’il n’était quand même pas question de se gâcher le week-end pour cette rigolade qu’est l’école, ce qui signifie finalement qu’il n’y a que les profs qui soient censés travailler, mais sans les élèves. Je ne sais pas si tout le monde a suivi ?!? y’a interro écrite lundi, je vous donne tout de suite les questions du QCM.
1) Qui a décrété le lundi de la Pentecôte ouvré sans qu’il soit obligatoire de le travailler ?
– Franz Kafka
– Le roi Ubu
– Jean-Pierre Raf…
– Johnny
2) Qui a dit : « La route est droite mais la pente est raide » ?
– Le clown Bozo
– Monsieur de La Palisse
– Jean-Pierre …farin
– Bison Futé