Prix Nobel de chimie : surface et catalyse

Le prix Nobel de chimie récompense cette année des travaux remarquables sur la chimie de surface, et plus précisément sur la façon dont se déroule une réaction sur un catalyseur solide en contact avec des réactifs en phase gazeuse. C’est un Allemand, Gerhardt Ertl, qui a été récompensé. Si la chimie de surface est déjà une science ancienne, puisque les premiers travaux sur le sujet datent du début du 20è siècle (recherches de Irving Langmuir ou Paul Sabatier), Ertl a apporté une contribution majeure à la compréhension fine des phénomènes de surface.

Les champs d’application de la chimie à l’interface entre un solide et un gaz sont très vastes, puisqu’ils recouvrent la totalité de la catalyse hétérogène, très utilisée dans l’industrie (synthèse d’engrais par exemple), mais aussi dans les pots catalytiques. On connait et on utilise depuis longtemps de tels systèmes catalytiques, mais la plupart du temps de façon empirique. Les travaux comme ceux de Ertl ont permis de mieux comprendre ce qui se passe, et donc de mieux choisir les catalyseurs adaptés à telle ou telle réaction.

Pour plus d’information, le site de la fondation Nobel met en ligne une page de niveau scientifique relevé (en Anglais), et aussi une page à destination du grand public en Anglais ou en Allemand.

Prix Nobel de physique à Albert Fert

Et dire que la science française est censée aller très mal ! C’est un Français qui a été couronné du prix Nobel de physique, conjointement avec un Allemand, Peter Grünberg. Si c’est une bonne nouvelle, ce n’est pas entièrement une surprise, tant les travaux d’Albert Fert sont prestigieux. L’un de ses articles, publié dans un journal scientifique de tout premier plan appelé Physical Review Letters, est le 6è article le plus cité de cette revue.

Les travaux d’Albert Fert relèvent de la physique fondamentale, puisqu’ils étudient un effet lié au spin de la matière, appelé la magnétorésistance géante (GMR en Anglais). Cependant, la découverte de Fert et Grünberg a aujourd’hui d’énormes applications, puisque c’est sur elle que repose la mémoire de la plupart des systèmes d’enregistrement de données.

Pour des informations de niveau grand public, vous pouvez consulter la page du quotidien Le Monde sur le sujet (accessible aujourd’hui seulement). La fondation Nobel a mis sur son site une page grand public (en Français) sur les travaux que récompense le prix, ainsi qu’une page d’un niveau scientifique plus relevé (en Anglais).

La statique des fluides côté détente

Dans le cours sur la statique des fluides, nous allons être amenés à parler de l’évolution de la pression dans les océans. On y verra pourquoi l’exploration des fonds sous-marins pose des problèmes aussi difficiles que l’exploration spatiale.

A titre illustratif, je vous invite à visiter le site de l’IFREMER (institut français de recherche pour l’exploration de la mer), un des organismes les plus en pointe sur le sujet. Dans la rubrique grands équipements, on peut voir des photos des engins présents et passés ayant participé aux explorations des fonds sous-marins, et dans la rubrique océanographie sont présentés les principaux programmes d’exploration.

Ce site est accessible (et en français) dans la liste à droite de cette page.

Dans une autre veine, nous parlerons d’un certain Blaise Pascal, philosophe et savant, qui avait quelques cordes à son arc cérébral : traité philosophique, études sur la pression, invention d’une machine à calculer, théorie du calcul des probabilités …
Pour en savoir plus sur ce génie (n’ayons pas peur des mots), il suffit de cliquer ici.

 

En guise de remerciement.

Voilà voilà, c’est fini.
D’habitude la séparation se faisait en douceur puisque j’avais l’occasion de vous croiser dans les couloirs, et même pour certains de constater en colles que le cours n’est toujours pas appris/la présentation est toujours aussi brouillonne/les étourderies de calcul toujours d’actualité (cocher la bonne case), et de parler un peu du bon vieux temps de la sup, quand on pouvait encore se la couler douce … Mais là, snif ! je ne vous reverrai plus, snif ! Même les irrésistibles à qui on pouvait demander n’importe quoi  (sauf intégrer dx/x2 naturellement).
Mais bon, quand même c’était une bonne année : vous avez été sages et à peu près sérieux, et vous avez même eu le bon goût d’écouter et de vous intéresser. En revanche, vous n’avez pas vraiment été à la hauteur dans les batailles de boules de neige, où vous vous êtes carrément ridiculisés, il faut bien l’admettre.
Bref, tout ça pour vous remercier de ce bon moment ensemble, et vous souhaiter bon courage et bonne chance dans la suite de vos études. Il n’est évidemment pas interdit de m’envoyer des nouvelles de vos superbes futurs résultats.

Rions un peu

Puisque c’est la fin de l’année, on peut se laisser un peu aller …

Un patient gravement malade est à l’hôpital. La famille est réunie dans la salle d’attente. Un médecin à l’air fatigué entre et dit :
− « Désolé, je vous apporte de mauvaises nouvelles. L’unique chance de survie est une greffe de cerveau. C’est une opération expérimentale, très risquée et dont les frais seront totalement à votre charge. »
La famille reste abasourdie. Un des membres demande :
− « Combien coûte un cerveau ? »
− « Ca dépend », répond le médecin, « 5000 euros pour un cerveau d’homme, 200 euros un cerveau de femme. »
Un long moment de silence s’installe. Les hommes de la famille se retiennent de rire et évitent de regarder les femmes. Un curieux ose quand même poser la question :
− « Docteur, pourquoi une telle différence de prix ? »
Le docteur sourit face à une telle question, puis répond :
− « Les cerveaux de femme coûtent moins chers, car ils sont d’occasion : ce sont les seuls à avoir été utilisés. »

(envoyé par un de mes bons amis)

Un site intéressant

Je vous signale un site, de chimie évidemment, où on peut trouver des tas d’informations sur les éléments de la classification périodique : isotopes, énergies d’ionisation …
Il est fait par un universitaire de l’université de Sheffield (c’est donc en Anglais, mais bon, vous êtes tous des stars in the tongue of Chèquespire). C’est donc sérieux.
Je vous invite à visiter leur boutique en ligne (rubrique « shop »). Pour les handicapés de la vision dans l’espace, vous pourrez y acquérir des modèles moléculaires. Pour les assoiffés, il y a des délicieux mugs sur le thème de la classification périodique. Les internes trouveront de splendides posters toujours sur la classification. Enfin, Mesdames, vous pourrez opter pour d’élegantes cravates et des paires de chaussettes très chic (sur la classification périodique, évidemment), pour offrir à Monsieur : fini de se trimbaler avec une grande loque mal fagotée à votre bras ! Léger inconvénient : le prix (gloups !).

Concours blanc

Afin de mieux vous servir, et puisque cela semble très bien marcher en spé, nous avons décidé d’organiser un concours blanc. Qui plus est, cela remotivera un peu la classe, chose qui nous semble relativement urgente après les quelques joyeuses semaines qui viennent de passer. Les vacances étant généralement un moment propice pour les révisions, ce concours blanc aura lieu juste à la rentrée des vacances.

Le calendrier est le suivant :
– lundi 23 avril de 8h à 12h : maths
– lundi 23 avril de 13 h à 17 h : français
– mardi 24 avril de 8 h à 12 h : physique
– mardi 24 avril de 13 h à 16 h : chimie ou SI
– mardi 24 avril de 16 h 30 à 18 h 30 : langue vivante

Le programme, dans chacune des matières, porte sur l’ensemble de l’année.
Madame Z. me demande de préciser qu’elle a été horrifiée à la lecture des devoirs composés au ski par une certaine inculture historique ; en conséquence, il y aura dans son devoir des questions sur les grandes dates de la Révolution Française.

Le ski, c’est bientôt (2)

Mon digne collègue de mathématiques de la digne classe de MPSI me signale que j’ai oublié un point très important concernant notre séjour au Clair Matin :

AU CLAIR MATIN
ON SE COUCHE A MINUIT.

Pourquoi diable si tôt ? Je rappelle à ceux qui n’ont pas bien compris, ou qui n’ont pas lu le précédent billet sur ce thème, les quelques faits suivants :
1) au Clair Matin, on se lève à 6 h 50, pour être prêt à 7 h afin de ne pas rater la séance de préparation au marathon ;
2) au Clair Matin, on a cours à 8 h, et même des fois devoir de français ou de langue ;
3) au Clair Matin, il faut être frais pour skier comme des dieux sans finir à l’hôpital (on connait déjà par coeur les médecins locaux, l’hôpital d’Evian et celui de Thonon, merci, inutile de nous prévoir encore une visite) ;
4) au Clair Matin, on travaille même le soir, en particulier les maths, la physique et les tipe ;
5) au Clair Matin, et seulement si vous êtes sages, frais et dispos, on vous laisse une soirée pour vous agiter comme des sauvages sur du bruit barbare ;
6) après le Clair Matin, on vous rend à vos parents, et on préfèrerait qu’ils ne se demandent pas ce qu’on a bien pu faire de vous.
Toutes ces raisons me semblent excellentes ! Je vois que vous avez parfaitement compris.

Je me permets d’invoquer une dernière raison pour laquelle tout le monde doit se coucher à minuit :

APRES MINUIT, L’HUMEUR DE VOS DIGNES ENSEIGNANTS
SE DEGRADE PLUS QU’EXPONENTIELLEMENT AVEC LE TEMPS.

Soit H(t) l’humeur d’un professeur de PSCI ou de MPSI un jour n donné, et H0 son humeur à minuit ce jour. Soit t le temps mesuré par convention à partir de minuit, considéré comme l’instant initial. La loi donnant H(t) en fonction du temps est de la forme :

H(t) = H0 exp(-t^t)

c’est dire si ça décroît vite …
Il convient de préciser que H0 est d’autant plus faible que l’enseignant en question possède plus de chromosomes X. Il est également d’autant plus faible que l’enseignant possède plus d’enfants en bas âge (vous comprendrez quand vous en aurez). Quelle est l’influence de n, le numéro du jour, mesuré par convention à partir du jour d’arrivée ? En fait, n influe sur H0, selon une loi décroissante de la forme :

H0 (n) = H0 (n = 1)/n!

Autant dire que notre patience diminue au fur et à mesure que notre retard de sommeil augmente … Vous êtes prévenus.

Travail demandé :
1) Ecrire explicitement la fonction H(t) en fonction de n et t.
2) Montrer que la dérivée troisième de H par rapport à t est une suite de Cauchy dépendant de n strictement décroissante sur la boule fermée compacte intersection de R et de Z/nZ, à condition de se placer dans un espace préhilbertien complexe adapté, muni du produit scalaire.
3) La dimension de Hausdorff de H est-elle entière ? En déduire si H est fractale.
4) Comment doit-on choisir n et t pour qu’Achille ne rejoigne pas la tortue ? (Question proposée par Monsieur Zénon, d’Elée).
5) Des questions précédentes, estimez l’heure vers laquelle Monsieur R. fait son premier tour des chambres, usant d’un ton légèrement agacé.
6) Montrer qu’au-delà de minuit 30, monsieur R. devient positivement méchant.
7) Montrer qu’après minuit 45, plusieurs professeurs, dévoilant par là leur lycanthropie latente, l’écume aux lèvres et montrant des dents, se ruent sur les élèves récalcitrants, et les mettent en pièces pour enfin avoir la paix.

Mort d’un grand chimiste : F. Albert Cotton

Albert Cotton est mort. Vous ne le connaissez pas, mais c’était un grand chimiste. Il a débuté dans l’équipe du professeur Geoffrey Wilkinson, et a participé, dans les années 50, aux travaux qui ont valu le prix Nobel à Wilkinson en 1973 (partagé avec Otto Fischer). Ces recherches, sur les complexes de type métallocène, ont été une véritable révolution dans la chimie des métaux de transition.

Albert Cotton était américain, mais il était francophile et parlait Français comme vous et moi. J’ai eu le plaisir d’assister à un de ses cours (dans un Français parfait), et il était en plus un remarquable pédagogue.

Il était en outre un défenseur passionné de la chimie. Je renvoie à un article paru en 2001 dans l’Actualité chimique, où il évoquait l’importance de la chimie, ses craintes quant à son avenir (du fait de l’incapacité des autorités et du public à comprendre son caractère indispensable), et les défis que les chimistes doivent maintenant relever.

Eclipse de lune.

Je vous signale qu’il y a dans la nuit du 3 au 4 mars, une

ECLIPSE TOTALE DE LUNE

visible au maximum vers 23 h 30 à Paris. Renseignements complémentaires disponibles sur le site de la Société Astronomique de France.

Evidemment, ce n’est pas gagné, comme le site de météo France vous le confirmera.

Pour ceux qui ne savent pas ce qu’est une éclipse, ou ceux qui n’ont jamais entendu parler de la Lune, je ne peux que présenter mes condoléances à Monsieur H.