Conseils de lecture.

Je transmets ici un message de Monsieur Anselme :

 » Ci-dessous mes suggestions de lecture pour élèves désœuvrés en été :

– Pour les courageux, un ouvrage fantastique et passionnant bien qu’un peu austère et… volumineux : L’origine des espèces – Charles Darwin –  ed. Garnier Flamarion.
-Pour de la lecture plus « vulgarisation » mais enthousiasmante et pleine d’intelligence, autour du thème de l’apoptose : La sculpture du vivant – Jean Claude Ameisen – Seuil.
– Toujours « vulgarisation » mais polémique et énervant, un peu pamphlet anti-« tout génétique », très stimulant : Ni dieu, ni gène – Jean-Jacques Kupiec, Pierre Sonigo – Seuil.
– Plus léger, facile à lire, à consulter quand on veut, une page par-ci, une page par-là :Mais qui mange les guêpes ? 101 questions idiotes et passionnantes – New Scientist – Seuil, et Pourquoi les manchots n’ont pas froid aux pieds ? Et 111 autres questions stupides et passionnantes – New Scientist – Seuil

Tous ces livres existent en poche (Garnier Flamarion ou Points-Seuil)

Si ça vous saoule de lire, ne vous forcez surtout pas. Aucune importance.

Bonne soirée, merci pour la bonne journée passée ensemble et à dans une dizaine de jours. »

Je me permets d’ajouter quelques titres :

– de Olivia Judson , le Manuel universel d’éducation sexuelle à l’usage de toutes les espèces (collection Points sciences), présentant de manière très humoristique les mille et une perversions observables dans le monde vivant ;
– de Stuart B. Levy, Le paradoxe des antibiotiques (éditions Belin), très éclairant sur les mauvais usages de ces molécules qui ont révolutionné la médecine ;
– de Jean-Marc Janvovici et Alain Grandjean, Le plein s’il vous plait (collection Points Sciences), concernant les problèmes énergétiques qui nous attendent.

Bonne lecture

Sortie botanique (3)

Notre coach pour cette sortie me suggère d’insister lourdement sur 2 points.

1) Il ne faut pas lésiner sur l’eau, on va quand même être en mouvement pendant environ 6 h, et j’ajoute un petit en-cas sucré pour le milieu de matinée et un goûter me semblent indispensables.

2) Il est préférable de choisir le pantalon, plutôt que la mini-jupe ou le kilt, certaines plantes ayant la désagréable manie d’être urticantes, et je ne parle pas des éventuelles tiques.

Sortie botanique (bis)

Une rapide recherche sur le site de la RATP fournit les indications suivantes :

– départ Saint-Michel – Notre-Dame à 8 h 10, arrivée à Saint-Rémy-les-Chevreuses à 9 h 03,
– départ Saint-Michel – Notre-Dame à 8 h 25, arrivée à Saint-Rémy-les-Chevreuses à 9 h 16,

dans les deux cas par un train nommé PLAN.

Attention pour ceux qui sont distraits, il faut acheter un billet spécial pour aller à Saint-Rémy. Il est conseiller de l’acheter à l’avance (la veille par exemple), et même d’en acheter deux, comme ça on a directement le billet retour …

Sortie botanique du jeudi 25 juin

La sortie botanique est obligatoire. Elle est d’autant plus importante que vous avez eu peu de temps sur le terrain cette année, par rapport à d’autres prépas.

Le rendez-vous est fixé devant l’esplanade de la Gare de Saint-Rémy-les-Chevreuses, au terminus de la ligne B du RER, à 9 h 30. Depuis Paris (station Saint-Michel – Notre-Dame), il faut compter 45 minutes environ, plus le temps d’attente. Pour ceux qui ne pratiquent pas le RER, attention ! tous les trains ne vont pas au même endroit, et tous ne vont pas jusqu’à Saint Remy. Si certains d’entre vous ne sont pas habitués, ce serait pas mal de vous donner RV sur Paris et d’y aller en groupe.

La sortie dure environ 6 heures, auxquelles il faut ajouter une pause pique-nique. Prévoir donc un pique-nique, et surtout de l’eau en quantité abondante (d’autant plus s’il fait chaud).

Tout se fera à pieds, il faut donc prévoir des chaussures de marche.

Bien entendu, on ne va pas juste pour s’amuser (sauf moi). Il faut son matériel de botanisation portable.

Cristaux de soufre

Pour ceux qui n’ont jamais vu de soufre solide, vous pouvez en admirer quelques magnifiques photos.

Elles ont été prises dans un très célèbre site d’extraction de soufre en Indonésie. Vous pourrez accessoirement méditer sur les mérites de la baignade dans le lac d’acide sulfurique et d’acide chlorhydrique.

Evidemment, si on regarde les gens sur les photos, on les trouve nettement moins magnifiques.

Pas d’idée pour cet été ?

Vous pouvez toujours faire partie de pionniers. Une destination tranquille, à l’écart des grandes routes touristiques. Au programme : des paysages grandioses dans une nature inviolée.
Pour vous mettre l’eau à la bouche, voir ce portfolio paru dans le monde du 22 avril.

Imaginons un peu la suite du descriptif du voyage :

 » Rencontres impromptu avec des autochtones fiers et farouches, attaques, enlèvement, lapidation pour celles qui auront mis leur burqa de travers, et bastonnades pour ceux qui auront oublié de se laisser pousser la barbe.
Pour éviter les ennuis, ne choquez pas les habitants. Conformez-vous à la mode. En ce moment à Kaboul, la burqa et la barbe se portent longues ».

Très longues.

C’est bien dommage. Outre que les photos font un peu rêver, il fut un temps où l’Afghanistan n’était pas ce qu’il est devenu. Pour ceux qui aiment ce genre de livres, je vous renvoie à l’Usage du Monde de Nicolas Bouvier, où il raconte entre autre son périple en tacot de Genève à l’Inde via la Turquie, l’Iran et l’Afghanistan. C’était il y a longtemps.

Le parc des mammouths … et des Néandertaliens

Le réchauffement climatique a un effet secondaire amusant : il décongèle peu à peu les mammouths qui parsèment le sous-sol sibérien. Comme ceux-ci sont morts il y a peu de temps (comparativement aux dinosaures par exemple), les carcasses sont plutôt du genre viande de boucherie que du genre fossile. Comme le dit avec humour un paléontologue dans cet article du Monde, les os sont encore tellement plein de graisse qu’on pourrait faire un pot au feu. Du coup, on peut récupérer de l’ADN, et il semble à peu près établi que d’ici une cinquantaine d’années, on les aura clonés à l’aide de cellules d’éléphants vivants. Du coup, certains se prennent à rêver : faisons pareil avec le tigre à dent de Sabre, et comme ça on verra bien si c’était un tigre ou un lion, avec l’auroch machin et le cerf bidule. D’ailleurs, un type en Sibérie commence déjà à préparer un parc pour y relâcher les premiers mammouths … d’ici une cinquantaine d’années.

Au fait … et pourquoi pas avec un Néandertalien ?

Là, ça se corse. On parle beaucoup des limites du clonage sur les espèces vivantes, mais sur les espèces disparues, c’est silence radio. Or deux conceptions s’affrontent chez les paléontologues : ceux qui pensent que Néandertal est un cousin proche, donc un Humain (opinion partagée en particulier par la communauté des paléontologues français), et ceux qui pensent que Néandertal n’est pas un humain (c’est plutôt l’opinion répandue dans le monde anglo-saxon). L’enjeu est de taille, car la première option implique d’appliquer au clonage de Néandertal les mêmes limitations qu’au clonage humain, et la seconde implique au contraire qu’on peut faire des clones de Néandertal comme des clones de brebis, de rats ou de lapins (je n’allais quand même pas rater l’occasion de parler de lapin !).

Pour ou contre le parc des Néandertaliens ?

Disons-le : un zoo, c’est déjà un peu pénible à visiter, surtout les enclos des éléphants, généralement un petit carré de terre boueuse, ou celui des fauves neurasthéniques. Mais un enclos avec des Néandertaliens, ça me rappelle quand même franchement les Nègres qu’on montrait dans les Expositions universelles au 19è siècle, ou les Indiens qu’on avait ramenés d’Amérique pour les montrer à Louis XV.

Les Néandertaliens ne sont pas des Homo Sapiens Sapiens. Mais ce sont quand même des Homo Sapiens, puisqu’ils sont Homo Sapiens Neandertalensis. Sauf derniers développements qui m’auraient échappés, il semble établi qu’ils ne possèdaient pas le langage. En revanche, ils avaient des rites funéraires, et une vie en société tout à fait organisée. Dans Le Singe, l’Afrique et l’Homme (livre qui commence à dater: 1983, et publié chez Odile Jacob), Yves Coppens parlait déjà de « rituels complexes comme ceux de l’enterrement des morts avec offrandes et lits de fleurs dans des fosses spécialement creusées, aux parois ocrées », et précise qu’ils furent les « premiers artisans des premières industries du Paléolithique supérieur ».

En résumé, ce n’étaient pas des animaux. Et moi, je n’irai pas visiter le parc des Néandertaliens.

Où est la vraie crise ?

Les scientifiques du GIEC (groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat) se sont réuni cette semaine à Copenhague pour peaufiner leurs conclusions avant le sommet qui se tiendra dans 9 mois dans la même ville. Il serait hautement souhaitable que les représentants des états, qui participeront à ce sommet, prennent enfin la mesure des problèmes climatiques qui sont devant nous.

Les conclusions actuelles du GIEC sont basées sur des données dont les plus récentes datent de 2005. Ces données montrent que le réchauffement climatique est plus rapide que prévu. Les scénarios actuels anticipent des hausses de température pouvant aller jusqu’à plus de 6°C en moyenne, et une hausse du niveau des océan pouvant atteindre 1,9 m en moyenne !

Rajendra Pachauri, actuel président du GIEC juge « qu’il existe une crise plus importante que la crise économique ». C’est peu de le dire, puisque la crise économique, elle, est réversible. Pour ce qui est du climat, bien malin qui pourrait l’affirmer (ou l’infirmer d’ailleurs).

Source : article du Monde de ce jour.

Dans le même temps, une conférence a lieu à New-York réunit les adversaires du protocole de Kyoto, destiné selon Vaclav Klaus (j’ai déjà précédemment parlé de ce joyeux luron) à « faire revenir l’humanité des siècles en arrière ». Des intervenants vont donc y « démontrer » (sans aucune preuve scientifique à l’appui … pas étonnant ce ne sont pas des scientifiques qui s’y réunissent), que le réchauffement climatique soit n’existe pas, soit n’est pas dû à l’homme. A titre de rappel, les 13 plus chaudes années depuis 1880 ont eu lieu entre … 1990 et 2006. Quelqu’un peut-il faire le calcul de la probabilité que ce soit dû au hasard ?

Source : également un article du Monde.

Scoop ! Le réchauffement climatique est une vaste blague …

… c’est du moins ce qu’affirme le président tchèque et président en exercice de l’Union Européenne pour les 6 mois à venir, Vaclav Klaus, selon cet article du Monde.

Ce Monsieur se situe donc dans la catégorie, vaste en nombre et surtout très influente, de ceux qui parlent de ce qu’ils ignorent (de préférence sur un ton très assuré) et pour tout dire de ce qu’ils sont incapables de comprendre. Appartiennent à cette catégorie en France des poids lourds en terme d’influence comme Claude Allègre (mondialement connu pour ses travaux en physique du globe) ou Maurice Allais (seul Français à ce jour à avoir obtenu le « prix Nobel d’économie »). Evidemment, tous ces gens ne sont pas des nouilles. Ce sont même des gros calibres dans leur domaine. Seul problème : leur domaine n’est pas le climat, mais l’économie ou la politique ou les deux. Et quand je dis qu’ils sont incapables de comprendre, je ne veux pas dire qu’ils n’en ont pas les capacités intellectuelles, mais simplement que pour parler de façon pertinente du climat, il faut s’être intéressé de façon approfondie à la question, ce qui, comme pour tout autre domaine scientifique, nécessite des années de travail.

Je ne suis pas un écologiste (du moins je ne fais pas partie de la mouvance politique qui se réclame de l’écologie). Je suis un partisan du nucléaire civil. Je n’ai pas la moindre intention d’aller vivre dans une ferme sans électricité avec mes lapins. Mais je fais l’effort de m’informer avant de parler.

Pour tous ceux qui veulent en savoir plus sur le climat, je recommande vivement le livre de Jean-Marc Jancovici, L’avenir climatique, dans la collection Point sciences. Il date de 2002, et fait donc le point sur les connaissances d’alors sur le sujet. Monsieur Jancovici a un site internet d’une qualité exceptionnelle accessible à tout instant à partir de ce blog : son nom est Manicore.

Petit rappel à ceux qui n’ont pas le temps ou l’envie de lire sur le sujet. Un organisme, appelé Groupe Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat, a été créé en 1988. Ce groupe commande à des scientifiques reconnus dans leur domaine (chimie, physique, océanographie, climatologie, glaciologie, bidulogie et machinologie) des travaux et expertises, dont les résultats sont soumis à une critique de la part des autres scientifiques du domaine (comme pour une publication scientifique classique dans un journal sérieux). Le GIEC rend ensuite un rapport tous les 5 ans environ, qui est approuvé par l’assemblée du GIEC. Il faut insister : ces experts sont indépendants, et le GIEC a son propre budget. Un scientifique qui raconterait des âneries pour satisfaire tel ou tel groupe de pression serait décrédibilisé au niveau mondial dans son domaine. Ce rapport scientifique est donc constitué de centaines de pages de comptes-rendus de recherche de haut niveau, et c’est incompréhensible pour le commun des mortels. Par ailleurs, le GIEC établit un rapport à destination des « décideurs » (gouvernements, entreprises, etc), plus court et donnant en langage « courant » les principales conclusions du rapport scientifique.

Le travail du GIEC est donc un travail scientifique de haut niveau, et en balayer les conclusions d’un revers de main relève au choix de l’obscurantisme (c’est du même niveau que penser que le Soleil tourne autour de la Terre, qui a d’ailleurs été créée il y a 5397 ans exactement, en vertu de ce que raconte un best-seller que je ne citerai pas), ou de la désinformation (mot signifiant très exactement : mensonge proféré en toute connaissance de cause).
Quelles sont les conclusions du GIEC ? C’est simple : le réchauffement climatique dû aux activités humaines est une réalité. Les paroles de Vaclav Klaus sont donc un mensonge patenté. S’il ne « voit pas les données statistiques sur le réchauffement climatique », c’est juste qu’il s’est abstenu de regarder là où elles sont clairement mises en évidence.

Que dit d’autre le GIEC ? Rien, et en particulier, le GIEC ne dit pas que le monde va disparaitre dans 50 ans !! Et c’est ce qui rend si grave l’aveuglement de chefs de gouvernement comme Monsieur Klaus. Ils refusent de voir les réalités les plus élémentaires. Comment alors commencer à discuter des risques encourus et des mesures à prendre ?

Les gouvernements se sont entendus lors d’une conférence internationale sur le climat, pour viser à stabiliser le taux de gaz à effet de serre à deux fois son niveau pré-industriel. Des paroles comme celles de celui qui dirige aujourd’hui l’Europe sont donc extrêmement inquiétantes, de même que les mesures prises aujourd’hui pour combattre la crise (plan en faveur de l’automobile entre autre).
C’est assez atterrant de constater que les difficultés économiques actuelles, qui pourraient être l’occasion de réfléchir à des modes de développement différents, ne sont au contraire que l’occasion pour des gouvernants de montrer leur incapacité à envisager l’avenir et à imaginer des solutions nouvelles.

A propos des résultats du lycée Fénelon

Les désormais classiques, et toujours aussi pathétiques, classements des classes préparatoires, sont disponibles dans leur édition 2009, dans diverses feuilles de chou. Je n’en ai lu qu’un cette année (celui de l’Etudiant) et il est aussi atterrant que d’habitude. Un seul exemple suffit à disqualifier totalement les tableaux de chiffres et les pourcentages proposés pour l’édification du public : le lycée Henri IV, qui place d’année en année une bonne partie de sa BCPST2 dans les Ecoles Normales Supérieures, est horriblement mal classé ! Eh oui, pour l’Etudiant, les ENS ne sont pas des « écoles de référence », alors forcément, tous les admis à l’ENS et qui y vont sont comptabilisés comme ayant échoué !! Soit dit en passant, les écoles de la filière G2E ne sont pas non plus prises en compte (je suppose que les écoles de géologie et d’environnement apprécient …).

Ces tableaux comparatifs reposent sur une seule donnée : les admissibles et les admis. Ils oublient donc complètement que ce n’est pas parce qu’un admissible n’est pas admis qu’il a échoué ! il peut avoir choisi une autre école dans laquelle il est admis. Incroyable, non ?

Alors, pour clarifier les choses, voilà les vrais résultats du lycée Fénelon en filière BCPST pour l’année 2008. La classe comportait 40 élèves, dont une ne s’est pas présentée aux concours, voulant se réorienter. Il y a donc 39 élèves à prendre en compte. Sur ces 39 élèves, une n’a présenté que les écoles de la filière G2E.

Filière vétérinaire : 10 élèves se sont présentés. Parmi eux, 7 ont eu un rang inférieur à celui du dernier admis (459 à l’ENV Toulouse), soit 70% de réussite. Evidemment, si on ne compte que ceux qui sont effectivement allé dans une ENV, soit 5 élèves, le taux calculé est de 50% , mais c’est totalement débile :  les deux autres élèves ont préféré aller à l’école d’agronomie de Montpellier, qui est aussi une excellente école !

Filière agronomie : 38 présentés, 36 admissibles. Les écoles sont innombrables, alors on ne va pas toute les passer en revue.
– Pour ce qui est de la plus sélective, l’INA-PG (maintenant AgroParisTech), 12 élèves ont eu un rang inférieur à celui du dernier admis (658), donc le taux de succès est de 30%.
– Pour une école moins sélective, comme l’ENSAR (maintenant Agrocampus Rennes), 21 élèves ont eu un rang inférieur à celui du dernier admis (1030), soit 50% de réussite.
– Enfin, pour la moins cotée de toutes, l’ENSBANA, le rang du dernier admis est 1835, et tous les admissibles au concours agro ont un rang leur permettant de rentrer dans cette école.
Autrement dit, une seule élève a échoué aux écrits, et parmi les admissibles, 100% ont réussi les oraux. Mais il se trouve que tous nos élèves ayant la possibilité d’intégrer une école d’agronomie ne choississent pas forcément d’y aller, contrairement à ce que les vedettes des classements semblent croire. Certains et certaines ont choisi de redoubler pour avoir mieux.

Filière PC (écoles de chimie). 14 élèves se sont présentés, et tous sont admissibles. Il y a eu une seule intégration dans une école de chimie, mais le taux de réussite est en fait bien meilleur :
– à l’ESPCI, 8 élèves ont eu un rang inférieur à celui du dernier admis (169), soit presque 60% de réussite,
– à l’ENSCP (chimie Paris), 11 élèves sont mieux classé que le dernier admis (228), soit près de 80% de réussite,
– sur toutes les écoles de chimie, tous les élèves présentés ont la possibilité d’intégrer une école, soit 100% de réussite.

Dernière remarque : j’utilise des pourcentages, parce que c’est comme ça que les classements sont présentés, mais n’importe qui ayant fait un minimum de statistiques sait que pour un effectif aussi faible que 14 élèves ou 10 élèves, cela n’a pas grand sens. C’est ce qui fait qu’un lycée peut subitement passer de la 50è place à la première place, et inversement. Par exemple, le lycée Hamon-Jardin de Binette-sur-Pelle, a présenté 2 élèves aux ENV en 2006, et les deux ont échoué, alors il a 0% de réussite. Mais en 2007, il n’a présenté qu’un seul candidat qui a intégré, ce qui fait bondir le taux de réussite à 100%. Enfin, en 2008, l’unique candidat échoue, et le lycée retombe à 0%. Pendant ce temps, en 2007, tel lycée parisien place 12 élèves aux ENV sur 20 présentés, et végète à un ridicule 60% de réussite … Ces pourcentages font-ils sens ?